Aaah! Le château Playmobil! Si tu veux le même, attends-toi à sacrifier 1m² minimum, ce qui n'est pas pratique dans notre chez-nous qui est loin d'être extensible... Et la joie de devoir passer l'aspirateur en évitant les joujoux...
Je rigole, je suis en train de devenir une pro et je me perfectionne pour passer mon brevet de pilote d'aspirateur même dans les endroits les plus minuscules...
Blague à part, en ce moment, Tiphaine nous en fait voir de toutes les couleurs et c'est une phase usante, autant pour nous que pour elle, ou que pour sa soeur qui voit bien que ça ne marche pas comme prévu. Elle refuse d'obéir, se met dans des colères noires, demande tout et son contraire sans savoir réellement ce qu'elle veut, veut tout tout de suite, ne veut plus entendre parler du pot... Même zhom -qui est un modèle de zenitude incroyable, papa-gâteau dans toute sa splendeur (et je l'admire pour sa patience)- reconnaît qu'elle est fatigante. Venant de la part de quelqu'un qui n'a jamais exprimé aucun ressentiment contre qui que ce soit depuis sa naissance, ça cause un choc!
Alors il a bien fallu trouver d'autres solutions et pour le moment, à part la prendre entre quatre zyeux et réfléchir toutes les deux, c'est dur, même si ça progresse. Pour les crises de rage les plus importantes (avec risque de coups sur moi -je m'en moque bien- ou sur sa soeur -que je ne laisse pas passer) elle est mise à l'écart et je lui dis bien que je la sépare de nous parce qu'elle est dangereuse pour nous, et que je protège la maison. Quand elle ne représentera plus une menace, elle reviendra.
Il m'arrive aussi de la prendre contre moi en lui demandant où est ma petite fille chérie, parce que là, moi je ne vois qu'une grosse colère toute rouge et toute vilaine et que j'attends le retour de ma petite fille sage et gentille -je lui précise que je peux attendre toute la nuit le retour de ma Tiphaine souriante- et ça semble la rassurer...
Il m'arrive, malheureusement aussi, quand je suis fatiguée, de ne plus avoir autant de patience, et là, hélas, la fessée arrive vite. En général, je lui dis: "Regarde ce que la colère m'a fait faire! Regarde!" et là elle me regarde en me disant calmement "la colère fait faire des bêtises" (un leitmotiv dont nous nous servons pour rappeler qu'il arrive que n'importe qui, énervé, peut dire ou faire du mal), sans même pleurer de la fessée -sans doute, la surprise, du moins je l'espère... Ce n'est qu'ensuite que je lui demande d'où vient ma colère, et là, elle sait très bien expliquer que c'est son comportement qui a mis le feu aux poudres, même si bien sûr, ma fatigue est en cause aussi, évidemment.
C'est compliqué, l'éducation! Mais en même temps, si les enfants étaient livrés avec le mode d'emploi de chacun (façon notice du suédois), il n'y aurait aucun plaisir à la découverte de l'autre... même si, quand même, ça serait plus facile tous les jours!