Recoucou
Je reviens de l'hôpital.
Bergeronnette, tu sais comme je le disais dans mon message d'hier soir, mon copain fait une dépression depuis plusieurs années, et la perte du bébé n'a été "que" le déclencheur de son mal être profond de ses derniers mois. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il faudrait qu'il fasse une thérapie "globale" et pas seulement liée au deuil. Après, comme on le disait, il va rencontrer un psy à l'hôpital, mais dès qu'il sera sorti, il faudra qu'il continue à être suivi... et ça c'est pas gagné. Ces parents lui en ont parlé tout à l'heure, et il ne veut toujours pas !!! Peut-être qu'on arrivera à le décider, mais pour le moment, c'est loin d'être acquis.
Pour ce qui est des lectures, je sais très bien que je n'arriverai jamais à lui faire lire quoique soit de "psychologique". Je sais pas si vous voyez le genre de bonhomme que j'ai à la maison, mais il est du genre têtu...
Quant à moi, je t'avoue que ça ne m'attire pas plus que ça, tout simplement parce qu'en fait je vais plutôt bien pour ma part. S'il n'y avait pas ces soucis avec mon chéri, ça irait même très bien ! Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression que mon deuil est fait, que je vais de l'avant, et je n'ai pas du tout envie de "ressasser". Ou alors peut-être que je le ferai dans l'optique de l'aider, lui, en ayant d'autres cartes en main... J'y réfléchirai.
Après une autre difficulté pour moi, c'est que comme je vous l'ai dit, son mal-être s'est traduit ces derniers temps par une volonté (de sa part) que l'on se sépare. Enfin peut-être pas une volonté affirmée, mais en tout cas il se pose la question. Mais allez savoir si c'est sa dépression qu'il lui fait ressentir ça, ou si c'est qu'il ne se sent réellement pas bien avec moi (de mon côté, même s'il me tape sur les nerfs parfois
, je n'ai pas de souci majeur dans cette relation) ?
Je lui ai demandé ce matin s'il voulait que j'aille le voir à l'hôpital. Il m'a dit que oui, mais quand j'y vais, il me rejette : il ne m'adresse pas la parole, détourne les yeux quand je le regarde, quand je lui pose une question, il m'envoie péter, etc...
Ma position est un peu difficile : est-ce que je dois rester patiente face à ce qu'il vit, être compréhensive, et essayer de prendre du recul ? Ou est-ce que ma présence et mon aide l'importune réellement, et alors il vaut mieux que je lui lâche les baskets, et que je laisse des personnes moins impliquées, plus neutres, prendre le relais ?? Franchement, je n'en sais rien !
Et sinon, moi qui suis une fille très terre-à-terre, au lieu de prendre rdv avec un psy, j'ai pris rdv avec une assistante sociale : j'ai besoin de ça pour être rassurée !! Comme tu dis, Joyce, le côté matériel vient après. Je suis tout à fait d'accord, on s'en sort toujours... à condition de s'organiser
Mais vous m'avez convaincue, et le psy ne devrait pas me faire de mal en complément de l'AS... à condition qu'il soit plus compétent que celle de la mater ! Je demanderai à mon médecin traitant avec laquelle je m'entends très bien de me filer les bons tuyaux.
Bon voilà, je vous ai encore fait un roman, mais quand on veut expliquer ce que l'on a au fond du coeur, ça prend toujours un peu de place
et encore, je pourrai faire pire, estimez-vous heureuses !!
En tout cas, que ça vous plaise ou non, ça me fait du bien de "déballer" !!!
Bises à toutes