Isazou, tu as très certainement raison sur un point : si les limites que tu poses varient, tes filles vont s'engouffrer à fond dans la brèche !!!!
Il faut te "mettre d'accord avec toi-même" ; il faut que tu saches ce que tu accceptes, ce que tu n'acceptes pas ; soit elles jouent avec les cailloux et tu ne dis rien, soit c'est non et c'est tout.
Oui, il est épuisant de répéter les mêmes choses, et encore plus épuisant (je trouve !) de s'interrompre sans arrêt dans ce qu'on fait pour reprendre les enfants.
Ma solution ?
Je laisse faire mine de rien beaucoup de choses ; par contre, les choses interdites, c'est INTERDIT, une bonne foi pour toute, on n'y revient pas.
Je donne du concret, c'est plus facile je trouve.
On est dans le jardin ; moi je ne jardine pas, mais je peux être en train d'étendre le linge, lire mon courrier, etc .......
Les règles sont simples, mais strictes :
- interdit d'aller dans le bâtiment où sont rangés les vélos ; méthode : on sort tout, les vélos, les trottinettes, etc ... ; ensuite, le bâtiment est fermé à clé (un truc de moins à surveiller)
- interdit d'aller jouer dans une zone du jardin où il y a des grosses pierres coupantes et glissantes ; les premières fois, j'ai expliqué ; je me suis fâchée une fois ; Axel a failli tomber dessus une autre fois ; maintenant c'est fini, ils n'y vont plus
- interdit de rentrer dans la maison les pattes pleine de sable ; idem, j'explique, je me fâche, ils savent que non, ils arrêtent
En même temps, tout le reste est autorisé !
Ils font ce qu'ils veulent, ils jouent dans le sable, la terre, l'herbe, ils courrent, crient (au début, zhom leur demandait de ne pas crier dehors ; j'ai voulu que si, ils puissent ; j'ai expliqué à zhom que déjà dans la maison, on leur demandait de ne pas crier, alors s'ils ne pouvaient pas dehors non plus ..... tant pis et désolée pour les voisins !)
Et les libertés que je leur laisse dehors, ils les ont toujours !
Ils le savent, si j'ai dit oui une fois, ce ne sera pas non ; et d'ailleurs, comme on n'a pas toujours le temps avec zhom de se dire ce qu'on a dit aux gosses ou pas, les enfants savent très bien dire "maman elle a dit oui !"
Pour le coucher du soir, je te propose une solution fort simple :
- tu les enfermes dans la chambre et tu ne t'en occupes pas .....
- vous dites une fois (une seule fois !!!!!) toi et zhom : c'est l'heure de dormir, et si elles font la foire, tu fermes la porte (limite à clés si elles essaient de sortir)
- elles empêchent Leelou de dormir ?
- et par contre, tu vas me trouver "vache", mais dans une situation comme celle-là, je les réveillerais le matin .....
en expliquant : vous n'avez pas voulu dormir hier, tant pis pour vous
Evidemment, tu risques une journée avec 2 gamines ronchon qui manqueront de sommeil.
MAIS : le lendemain soir, ou les soirs suivants, tu auras un argument de choc (sans avoir à t'énerver) : vous avez vu l'autre jour, vous avez fait la foire, je vous ai quand même réveillé le matin, vous étiez fatiguées .... je ferais toujours la même chose, si vous ne dormez pas le soir, je vous réveillerais le matin.
Si tu te sens le "courage" d'appliquer ça, je te mets ma main à couper que tes filles cesseront vite leur cirque.
Et en prime, au passage, tu auras poser une autorité claire ; tes filles se diront "euh là, maman, elle ne rigole plus ...."
Isazou, je crois :
- qu'on ne peut pas laisser certaines libertés un jour et pas le lendemain
- qu'on ne peut pas non plus devenir quelqu'un d'autre sous prétexte qu'on discute ici
Ce fil peut servir à réfléchir sur soi-même et ses méthodes (ce que j'ai fais) mais on reste qui on est ; perso, je suis une "gueularde", je ne compte pas "changer" (je ne peux pas !) ; par contre, je peux prendre conscience que parfois, je pourrais peut-être gueuler moins ... (ce que je fais aussi)
Et Moon, tu sais, je crois qu'à partir du moment où on réfléchit sur l'éducation de nos enfants, et à partir du moment où on ne fait pas "comme tout le monde" sans réfléchir, on se sent seul, de toute façon ........