Je me joins au débat, car il a eu lieu (au moins entre moi et moi-même
- les semaines passées.
et j'avais trouvé cet article aussi sur le net. Et, en ce qui me concerne, et uniquement pour moi, il m'avait confortée dans mon choix de ne pas aller vers une RE.
Mais c'est vrai que j'ai été très surprise du retournement de la gynéco (celle qui a fait l'insémination - dans mon cas, ce n'est pas une FIV. J'avais les doses minimum de stimulation possible - 38 ans - 10 ans d'infertilité - et un début d'insuffisance ovarienne (plus que 6 - 7 ovocytes à chaque cycle au lieu de 15 pour une femme normalement fertile). Au départ, elle était presque catastrophée que ce soit une grossesse triple - et ensuite quand elle a vu que les 3 s'accrochaient - elle nous a rassuré.
et le gynéco - obstétricien qui me suit maintenant - a lui aussi dédramatisé la grossesse triple et m'a tenu, quasiment mot pour mot, le discours qui apparaît dans cet article. Au niveau médical, une RE n'apporte rien - ça n'ôte pas le risque de prématurité - ça ne diminue pas vraiment les risques liés à une grossesse multiple (même pour 2) - et on prend le risque (10%) de tout perdre.
mais il m'a bien redemandé si je m'étais organisée et si j'avais bien réfléchis pour la suite....
il était ouvert à la RE - tout en me disant, que ce n'est pas un acte anodin.
ET comme on a abordé le sujet, après 45 min d'écho à mesurer et voir les petits sous toutes leurs coutures....je vous laisse imaginer comment on pouvait prendre cette décision.
Surtout, que dans mon cas, je n'ai pas paniqué (au début du moins) et jusqu'à la dernière écho - je me sentais très forte, très fière - très contente de ce qui m'arrivait. Moi je l'ai prise comme un cadeau de la vie avant tout cette grossesse.
Alors je lui ai dit - oui oui - je suis super organisée....
Et depuis, je commence à réaliser... Surtout depuis que je prends du bide à vitesse grand V. Hier soir, je commençais à avoir réellement peur d'exploser avant la fin. de me détruire physiquement.
et aussi depuis que j'ai commencé le parcours du combattant auprès des services sociaux, sensés nous apporter plein d'aide, et en fait, bien incapables de répondre clairement aux questions, ni de nous guider dans notre recherche....
mais la vie est ainsi faite. Nous avons acheté une maison (enfin !), emménagé fin aôut, tout en faisant les piqûres à l'arrachée (mince minuit ! on a encore oublié - vite vite entre deux cartons ! la piqpiq....) et voilà. Mon homme dit que c'est parce que j'avais enfin trouvé mon nid. on ne saura jamais....
Donc le centre PMA de Rennes, et je sais qu'ils prennent à chaque fois la décision de façon collégiale - l'échographe, le responsable du labo... a décidé de faire l'insémination car j'avais 3 ovocytes de taille correcte (3 et pas un de plus qui trainait). et il a fallu que les 3 prennent ! 100% de réussite sur ce coup là.
d'un autre côté, je sais qu'ils voulaient attendre, car rien ne prouvait que mes ovocytes seraient de bonne qualité, et que les embryons pourraient se développer et s'implanter correctement.
Donc je comprends leur choix. mais, de mon côté, à 12 semaine de grossesse, en les ayant déjà vus plusieurs fois aux échographie (j'ai eu la première moins d'un mois après l'insémination et on voyait déjà 3 sacs embryonnaires) - je ne pouvais plus prendre cette décision.
mais c'est bien de mon choix qu'il s'agit (et de celui du papa) et en aucun cas, je n'en fais un conseil.
je dis juste, qu'à mon avis, il vaut mieux pouvoir prendre cette décision au plus vite - avant que la grossesse ne devienne trop "concrête" - et surtout quand il s'agit de suite de PMA, tant qu'on est encore un peu lié au soins, au médical, au problème de fertilité.... donc une RE peut encore être conçue à ce moment là, comme un acte normal, venant à la suite du traitement.
et c'est vrai, qu'il nous manque terriblement des témoignages - merci à ce forum d'exister - mais si on pouvait rencontrer des couples, des vrais, qui sont passés par là avant nous.... ça aiderait aussi à prendre la décision.
hors on a très peu de temps pour réaliser ce qui se passe, y réfléchir, trouver la force d'en parler en couple (pour nous il y a eu silence radio sur le sujet pendant 15 jours - on ne parlait même plus des bébés - chacun réfléchissait dans son coin) - et j'avais d'ailleurs écrit à ce moment là que j'étais bien inquiète - car je pensais que mon ami opterait pour la RE. finalement, nous en sommes arrivé à la même conclusion - ainsi va la vie - Inch Allah...
mais, on crève de trouille quand même !