Pour répondre à Doudou, oui les paramédicaux ont des cours de psychologie mais presque essentiellement de psychopathologie + qq notions de développement de l'enfant.
Pas de psycho pour apprendre à annoncer les choses, pas de psycho pour apprendre à informer, pas de psycho pour être meilleur soignant (si je puis dire). Qq brides sont abordées mais en clair le message qui passe c'est: prépare ta cuisine comme tu l'entends.
Avec la pratique et le quotidien, on se débrouille. Certains mieux que d'autres c'est sûr.

Et ne pas oublier que le milieu para médical comporte aussi son pourcentage d'abrutis comme dans toute population donnée.

Ensuite, il vaut observer l'autre côté du miroir. Comme dit Sabine, comment va être perçue l'information délivrée. T'en connais un brin non la dessus Arnaud?
Tentez l'expérience de donner une info à un groupe défini, avec les mêmes mots, le même temps de parole et demandez en la restitution...

C'est pas simple d'informer sans affoler.
C'est pour çà que je trouvais intéressant d'avoir le vécu des autres femmes enceintes (désolée Arnaud et des papas aussi  ) du forum. Avoir le retour pour pouvoir ensuite nous remettre en question.

Vi vi, j'ai vu ta séances racolage.
Le mieux c'est quand même de donner le lien. Tu ne peux pas savoir le nombre de personne qui ont du mal à fouiller dans les archives.. à la recherche du Graal !!

Les questions que vous soulevez m'interpellent.

J'ai hésité longuement l'autre jour avant de répondre à Karine qui disait sur un autre post que son médecin lui avait dit qu'elle mènerait sa grossesse gémellaire à terme car elle avait mené  sa première grossesse à terme. J'ai répondu, quitte à l'inquiéter. Car il y a quand même des risques dont on ne peut pas ne pas parler. C'est important de dire la vérité, de préciser que les grossesses gémellaires sont des grossesses à risques et que si la plupart se terminent bien et à terme, ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
Au niveau des associations Jumeaux et plus, on donne au moment de l'adhésion (donc souvent aux femmes enceintes) une plaquette sur la prématurité des grossesse gémellaires. C'est toujours un peu délicat. La femme enceinte est en plein dans sa grossesse, souvent elle ne veut pas penser aux complications. Mais d'un autre côté, mieux vaut prévenir que guérir, non?

Personnellement j'aime mieux être informée de tout et faire le tri après. Et surtout relativiser: par exemple connaître le STT, mais connaître aussi le pourcentage des grossesses concernées.
Je trouve usant de devoir chercher des infos à droite ou à gauche car le corps médical ne veut pas (ou n'ose pas ou n'a pas le temps de) les donner.

ah bon ? moi je n'ai rien eu de ce genre par mon assoc... 

  eh non !! ce sont des associations départementales !! 

Bisouxxx
 

Je pense qu'il faut distinguer les situations où il s'agit de patients, atteint de maladie, des femmes enceintes. Il ne s'agit pas de la même chose ; peut-être pour les pro, votre attitude se rejoint dans ces deux situations, mais mon point de vue n'est pas tout-à-fait le même si je réponds à la question de Chili.
Donc pour les grossesses, désolée, mais je pars du principe qu'on est adulte ; à ce titre, on est censé être capable de prendre des info, effectivement de connaître le pourcentage de risques, et de relativiser.
Je ne dis pas que c'est facile, surtout qu'enceinte on a dans l'ensemble tendance à être plus émotive, plus fragile, à cogiter, etc ... Mais je reprend l'expression de VéroAM : mieux vaut prévenir que guérir.
Une grossesse gémellaire est une situation à part, je n'ai pas eu de grossesse de singleton, mais je ne pense pas qu'il faille comparer. Je n'aime pas cette idée qu'une femme enceinte s'en remet à son gygy, et le suit, qu'il soit parfaitement compétent face à une grossesse gémellaire ou pas. En ne sachant pas, d'ailleurs, si il est réellement compétent ou pas. (Et là, d'ailleurs, j'ai le même point de vue pour les maladies, on n'est pas un "cas" entre les mains d'un toubib qui décide ce qu'il faut faire). Notre corps nous appartient, les décisions à prendre nous appartiennent (faire une amnio ou pas, vouloir une péridurale ou pas, espérer jusqu'au bout un accouchement par VB plutôt qu'une césa, etc...).
Mieux on est informé, le mieux on peut prendre une décision (euh, pas français ma phrase ....). Il y a combien de femmes sur ce site qui ne savaient pas qu'une écho tous les 15 jours est préconisée en cas de grossesse mono-bi ?
En tant qu'adultes, on se gère ; plus ou moins bien, ok, plus ou moins facilement, mais quand même.
Par contre, je n'ai pas dit non plus qu'il fallait se prendre les info en pleine poire, par des médicaux qui nous récitent une leçon. Bien sûr que la façon de parler des choses est importante ; et face à une femme stressée ou angoissée, ne serait-ce pas le rôle de tout le personnel médical de savoir avant tout écouter, pour "doser" ce qu'il y a à dire, et surtout la façon de le dire ? (Je sais, ils manquent de temps).

Moi j'étais hyper hyper zen. Impossible de m'énerver. Je planais sur mon nuage (tout en surveillant de très prêt l'évolution des loulous).
C'était: je vais bien, tout va bien ...