ma pensée rejoint Lena
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Qu'il soit nécessaire d'exprimer un début de vie difficile pour évacuer une émotion, OK.
Mais bien des troubles, TDA ou autre, n'ont strictement aucun lien avec la façon dont la grossesse, l'accouchement, l'allaitement etc se sont déroulés. Quand tu vas sur les forums d'associations spécialisées dans tel ou tel trouble, tu pourras le constater, avec des mamans qui racontent qu'on leur a dit que le trouble de leur enfant provenait du fait qu'elles l'avaient allaité plus d'un an, d'autres à qui on a dit que c'était parce qu'elles ne l'avaient pas assez allaité, etc etc. que des contradictions, avec un seul point commun : quoi que fasse la maman, de toute façon c'est sa faute.
Si tu soupçonnes un TDA(H), commence par trouver une structure adaptée pour en faire le diagnostic. S'il y a effectivement un TDA(H), fuis toute personne évoquant que s'il a un tel comportement, c'est parce que la grossesse ou la petite enfance ont été comme ci ou comme ça : un psy (chiatre, chologue peu importe) qui t'affirmerait ça serait incompétent et en plus ferait du mal à toute ta famille.
Ici, il y en a qui ont voulu me faire croire que certaines difficultés de mon aînée venaient du fait que quand elle avait environ 2 ans, j'étais au repos strict / grossesse gémellaire, etc etc. Euh... franchement n'importe quoi ! Alors oui elle a certaines difficultés, oui elle a un suivi psychologique pour l'aider, mais on n'est pas en train d'y tourner dans tous les sens qu'elle a deux frères qui quand elle était petite et patati et patata. Il y a un suivi de la fratrie pour leur apprendre à mieux se comprendre, être dans l'entraide plutôt que le conflit, et ma fille apprend actuellement à explorer ses émotions pour mieux les gérer... Je sens que les suivis actuels répondent aux besoins de mes enfants, et quand il y a quelque chose, je me sens entendue, on me propose des pistes à mettre en place. Des pistes parfois très concrètes.
L'un des garçons a des difficultés d'endormissement. Ça fait environ un an qu'il est sous mélatonine (mais ça aurait pu être prescrit plusieurs années plus tôt si les médecins avaient bien voulu entendre que l'endormissement est vraiment compliqué pour lui). Alors bien sûr, on peut trouver des trucs dans notre mode de vie et mettre ses difficultés d'endormissement sur le dos de ces trucs. Mais ce serait n'importe quoi et totalement inefficace. Il a lui aussi des particularités de fonctionnement d'origine neurologique, les difficultés d'endormissement font partie "du lot", la mélatonine résout la question en période scolaire et puis voila on a arrêté de tourner en rond avec ces difficultés.
Sans compter les problèmes somatiques non diagnostiqués.
Pendant plusieurs années (maternelle), ma fille aurait pu passer pour anorexique. En fait, allergie qui n'était pas diagnostiquée qui lui coupait l'appétit. Avec toutes les répercutions d'une alimentation insuffisante pendant des mois et des mois et des mois.
Pour son frère, même tranche d'âge maternelle, les troubles du sommeil avaient été résolus le jour où un médecin avait recommencé à prescrire un traitement anti-RGO.
Bref, mon impression, c'est que toi, tu as besoin d'évacuer toute la souffrance accumulée pendant ces moments difficiles.
Mais est-ce que les difficultés de tes enfants sont liées à ça ? peut-être, pas forcément. A cet âge là, si la cause est psychologique, l'exprimer / expliciter doit faire très vite bouger les choses. Pour ton fils au comportement agité, n'hésite pas à aller demander de l'aide à une psychomotricienne, plutôt qu'à un psy "100% psy". Les psychomotriciennes peuvent faire travailler la sphère psychologique (émotions, relationnel etc), autant que la motricité, et peuvent utiliser la motricité pour faire travailler des éléments psychologiques. Pour les jeunes enfants, je trouve que c'est une approche intéressante.