Bonjour à toi!
Je me permets de répondre à ton post qui fait remonter beaucoup de choses en moi...
J'ai accouché de mes amours le 06 août 2015. Après une supposée stérilité etc. J'ai fais une MAP à 29SA et me suis retrouvée hospitalisée 2 mois loin de chez moi, mon homme, ma famille, mes amis.
L'accouchement sous césarienne s'est bien passé, c'est le retour du bloc qui a été cata. J'ai fais une hémorragie de la délivrance. Bref j'étais moitié inconsciente de ce qui se passait.
Quand j'ai accouché je me souviens n'avoir rien ressenti quand on m'a fait tenir mes crapules.
Je ne les aimais pas. Rien le vide le néant. Et tout mon séjour à la maternité je ne pensais qu'à ça "oh mon Dieu je les aime pas- mauvaise mère blabla"
J'ai finis par tout lâcher au papa et a une amie déjà maman. Mais c'est Là que tout a commencé.
A notre retour à la maison, tout Comme toi, je n'arrivais a rien faire de ce que je voulais, la maison était un champ de bataille, pourtant ma famille et belle famille m'aidait mais ça m'énervait de ne pas y arriver MOI ! Je suis assez maniaque et de voir ce chamboulement je le vivais très mal.
Je me suis enfoncée petit à petit dans un cercle vicieux à tel point que je pleurais en cachette du papa qui était d'un énorme soutien pourtant.
En février j'ai repris le boulot à mi temps. Pensant que de retourner dans le monde des "adultes" me ferait du bien. Que nenni! Ça a été pire. Je me defoncais au boulot après un an d'absence (j'ai été arrêtée des le début de la grossesse) pour reprendre ma place, a la maison j'enchainais Comme un automate bébés/bibis/linge/ménage et c'était devenu une routine à tel point que je ne prenais même plus le temps de me maquiller.
Jusqu'au jour où, au travail, j'ai fais un malaise cardiaque. J'ai cru que j'allais mourir.
Rien de grave Mais je devais "me reposer" d'après les médecins
(ont ils essayé avec des jujus de se reposer ?)
Le lendemain de ce malaise je n'ai pas réussi à me lever. Mes amours hurlaient dans leurs lits et je n'arrivais pas à me traîner pour les prendre. J'ai appelé ma mère en pleurant. J'ai la chance qu'elle vive à côté. Elle est donc venue récupérer les petits. Et moi je me suis retrouvée avec ce flot d'émotions et j'avais la certitude maintenant que je faisais bien une dépression. Depuis +de 8 mois.
Je me suis décidée à aller voir une psy que j'avais vu pour le décès de mon papa alors que j'avais à peine 13 ans et suite à une longue maladie qui nous a privé les sœurs et moi de nos deux parents. Mon père était hospitalisé sur M@rseille, ma mère avec lui pour l'accompagner. Et nous nous étions à la maison avec nos grands parents en C0rse.
La psychanalyse a été très dure. En fait ce qui en est ressorti c'est que toute cette douleur du décès de mon père, puis celui de mon papy 1 an plus tard et encore de mon jeune cousin en moto 2 ans après (la vie a pas été de toute sympathie avec moi!) que je mettais une énergie folle à enfouir depuis 10 ans, est ressortie parce que je n'avais justement plus l'énergie a l'engouir vu que je La dépensais avec les jujus.
Avec deux séances/mois j'ai finis au bout de quelques mois, par sortir la tête de l'eau. Il y a toujours des moments plus difficiles que d'autres Mais je peux te promettre qu'on finit par s'en sortir.
N'hésites pas à aller consulter, ça te fera un bien fou, ou trouve ce qui justement te fera ce bien.
Je te souhaite énormément de courage !