Merci les filles pour vos petits mots.
Les 2 derniers jours ont été difficile moralement  et physiquement. J'ai eu les 2injections pour maturation pulmonaire mercredi et hier et j'ai été mal avec la chaleur en plus, essoufflée+++, palpitations, crampes abdos,.. enfin ça va mieux ce matin. Et puis la date est fixée à lundi après- midi, et moralement c'est dur. L'échéance approche et autant avant je me préservait en y pensant pas trop autant maintenant je réalise de plus en plus. Nous avont rencontré un psy mercredi, ça nous a fait du bien et hier j'ai un peu craqué devant l'infirmière lors de ma 2ème injections, on a beaucoup discuté. On est bien entouré, écouté, informé et s'est réconfortant.
L'intervention se fait sous anesthésie générale d'd'Office et je préfère et puis je me dis que les petits seront endormi aussi avec l'anesthésie  et ça me rassure, il sera plus paisible, j'avais peur qu'il souffre.
En principe, je reste jusqu'à mercredi au plus tôt, en priant pour que tout se passe bien pour son frère et qu'il n'y ai pas complications.
Merci pour votre soutien à toutes.

Valérie je suis de tout coeur avec toi et penserai fort à vous lundi...
C'est normal de craquer,ça fait du bien de pleurer,de laisser s' échapper un peu toute cette souffrance.
C'est la chose la plus difficile à vivre ce que vous êtes en train de traverser,il n'y a pas de mots pour dire comme c'est dur.
J'imagine comme ces 2 jours avant lundi vont être difficiles et tellement particuliers...
Je t'embrasse et t'envoie plein de pensées...

Je reviens aujourd'hui et je lis que cetait le jour...
Alors, si tu veux je te raconte mon histoire, pour te montrer, que le temps aide et qu'on peut vivre en paix avec ces lourdes décisions. Parce qu'on sait que cetait la bonne, parce que nous sommes des femmes qui se battent. Parce que comme je l'avais lu il y a 4 ans on sait qu "on ne donne pas le cadeau de la vie à moitié" et que cest aussi se sacrifier pour éviter ça à nos enfants.
Aujourd'hui tu es toute dans ta douleur et cest normal. Vis la pleinement. Tu en as le droit. Et ce petit qui reste avec vous le sait, il sait que ce n'est pas lui qui te fait du chagrin.
Tu te demandes comment on se révèle de ça. Mon histoire est différente car je n'avais pas d'autres enfants et jai laissé partir les deux. Et meme si non, avoir d'autres enfants ne remplacera jamais celui que tu as perdu (je n'ai jamais digéré les "vous en aurez d'autres"! Quelle phrase horrible pour un cœur de maman) je suis sure qu'ils te donneront la force de te battre. Il y a une chose dont je suis convaincue, cest que nous les femmes, avons un instinct de survie qui nous fait soulever des montagnes et surmonter l'insurmontable.
Pour ma part, j'ai eu l'impression de me mettre en mode "pilote automatique" pour enclencher et subir les démarches. Je ne sais pas comment expliquer autrement. J'ai accouché par voies basses et j'ai vu mes bébés. Je ne pouvais pas les laisser partir "comme ca", sans poser mes yeux sur elles. J'en étais à 20 semaines. Des mini bouts, des minis nous.
Jai du sortir dès le lendemain de l'hôpital. L'horreur. Retour chez soi. Vide.
La sage femme m'avait dit "vous pensez que lorsque vous sortirez de la maternité alors que c'est là que tout commencera". Et elle avait raison. Ce qui est très dur cest que chacun va vouloir (ou non) trouver les mots là où il y en a pas... L'incompréhension, la solitude.
Pour ma part j'ai cru au début qu'avec mon mari je pouvais en parler mais je me suis rendue compte que non. J'ai repris le boulot au bout d'un mois. Certains diront que c'est tôt. Moi j'avais besoin de reprendre ma vie alors qu'en fait ce n'était pas le cas. Outre le travail je me suis interdit de vivre. Je ne voulais plus sortir, je me sentais coupable de vivre et profiter.
J'ai un boulot prenant et stressant dans lequel je me suis rejetée à corps perdu pour oublier. La situation à la maison devenait dur, je me sentais seule. Seule parmis les gens. 6 mois plus tard on touchait le fond avec mon mari. On essayait de refaire un bébé mais ça ne fonctionnait pas (alors que ma premiere grossesse est arrivée au cycle 1). L'horreur. Je me sentais nulle et inutile et autour de moi les bébés naissaient sans arrêt.
 Jai eu le déclic de me faire aider et suis allée voir une psy qui m'a aidée à faire mon deuil mais jai continué à prendre sur mes réserves. De force physique et mentale. 8 mois après l'accouchement, burn out. J'ai été arrêtée 2 semaines. Cetait le printemps. J'ai eu deux semaines pour m'occuper de moi. J'en avais besoin, j'ai eu du temps seule, je suis allée chez le coiffeur, me faire masser, jai mangé dehors seule à des terrasses, j'ai beaucoup dormi. Ces deux semaines ont marqué le début de la reconstruction.
Ma psy m'a beaucoup aidée, elle m'a sauvee. J'y suis allée au total un an, au début 1 fois / semaines, puis toutes les 2 semaines. Je n'ai pas de difficulté à mettre des mots sur mes émotions. Mais je n'avais personne à qui les dire. Pourtant je suis entourée, jai plein d'amis. Mais les gens ne comprennent pas et on ne se sent pas permis de "plomber" l'ambiance...
Il m'a fallu passer le cap de l'année pour vraiment aller mieux. C'est d'ailleurs à peu près à ce moment là que je suis tombée à nouveau enceinte.

Aujourd'hui, mes filles cest ma force cachée. Je ne sais pas comment le dire. J'ai fait mon deuil je vis "bien" avec. Elles font partie de mon histoire et cest sans doute elles qui ont le plus modelé la mère que je suis pour mon fils. Aujourd'hui je les évoque sans problème, meme si ca gêne encore certaines personnes (genre mon père qui n'est pas à l'aise avec ca car c'est un homme et il est pudique...). Je n'hésite plus.
L'anniversaire de leur naissance n'est pas un jour comme les autres mais jen tire le meilleur. On a une tradition avec mon mari: on cueille où on achète deux fleurs qu'on garde avec nous qq jours. Et puis on décide de se faire une jolie promenade et on les déposé à un bel endroit. Au pied d'un arbre, sur un belvédère... Et on reste un moment là avec elles. Sans que ce soit spécialement triste d'ailleurs.
C'est ma force cachée mais c'est aussi quelque part notre ciment. On a surmonté ça, on surmontera tout.

Je te souhaite beaucoup de courage et n'oublie pas qu extérioriser ton chagrin est la meilleure façon de l'apprivoiser.
Je suis sûre que quelque part mes anges de filles accueillent ton petit bout les ailes grandes ouvertes.

Oui,cet enfant que l'on perd,que l'on laisse partir,c'est notre Force cachée, un Trésor que l'on garde en soi précieusement toute la vie.

On n'est plus pareil et on ne le sera plus jamais.
On est plus sensible,plus fragile et plus fort a la fois.

Ce n'est pas une fin de laisser partir son bébé, c'est le commencement d'une vie d'amour.
Ce bébé sera toujours là, présence invisible,force incroyable,amour infini.

Je pense bien a toi Valérie.

Je vous rejoins les filles, présence invisible, amour infini... merci pour ces jolis mots.

Val 

Un très joli prénom pour ton ange...
Nul doute que Gabriel n'est pas seul là haut.
Et comme tu le dis,tu le portes encore,et d'une certaine façon tu les porteras toujours en toi.
Plein de pensées pour toi,Petit ange Gabriel et pour son frère.

   Quels difficiles moments ... Et oui l'accouchement sera sans doute plein d'émotions ...
   Je vous transmets mes pensées affectueuses, pour vous tous.

Merci à toutes pour vos petits mots et votre soutien.
Les nouvelles sont bonnes et rassurantes, peu de contractions et non douloureuses, petit bonhomme qui bouge bien. Je retourne en visite mardi, en espérant avoir les résultats de l'amnio de Gabriel.
Au niveau moral, le fait d'être au repos strict, ça n'aide pas, les journées sont longues et j'aimerais m'occuper plus des grands et aidé mon mari mais bon je sais que c'est nécessaire et je ne ferais pas d'imprudence, je veux faire tout ce qu'il faut pour notre petits bonhomme. Mon mari a pris congé aujourd'hui pour la rentrée et il a pu se reposer plus ce we, ça lui a fait du bien, surtout de plus devoir faire les trajets vers l'hôpital ( 1h30 au mieux rien que pour l'aller).