Coucou,
Cela a été mon grand questionnement lié à la gémellité... Et le résultat à des hauts et des bas. Mais globalement, je suis fière de celui qui doit se donner toujours un peu plus de mal dans ses apprentissages (même si tout est relatif : ça va, globalement sur la classe, lui aussi s'en sort plutôt bien
). Il a pigé qu'il travaillait d'abord pour lui, et que son frère... Va plus vite, c'est un fait. C'est pô grave, cela ne doit pas jouer sur son bonheur à lui
.
Mais plus jeune, ce n'est pas simple à comprendre. Même si nous, parents, nous ne les comparons pas, eux le font
. Alors faisons en sorte qu'ils comprennent et acceptent leur différence, sans vouloir la cacher, la gommer, la lisser...
Dans mon discourt, c'était surtout une mise en parallèle à leur plaisir, leur bonheur personnel : tu ne sais pas (encore) faire de la balançoire, lire... Mais si tu le veux, tu vas y arriver, il n'y a pas de raison. Et je suis là pour t'y aider, t'accompagner. L'autre, on s'en moque : c'est toi, ta volonté, ton envie, et rien de plus. L'autre n'entre pas dans tes propres capacités à y arriver. Oui, il te faut plus de temps. Et alors
. Et tu pourras être fière de toi, parce qu'avec ce qui t'appartient, ton parcours, tu seras aussi en réussite.
Important aussi, en tant que parents, de ne pas tant récompenser un beau dessin / une nouvelle acquisition que de renvoyer l'acteur à sa propre performance : et donc, tu en penses quoi, là, d'avoir su faire une dictée avec moins de 3 fautes/ sans fautes ? Dans mon cas, ça donne un super fière d'avoir enfin réussi à penser à tous les accords de verbe... Bon, raté pour l'accent circonflexe, mais ce n'était pas l'objectif premier, ce sera pour la prochaine fois. Et l'autre déçu d'avoir fait une rature
.
Moi, finalement, je n'ai plus trop mon mot à dire (pourvu qu'ça dure...
). C'est d'abord leur réussite, à eux, en dehors de tout regard extérieur, et surtout en dehors du regard du jumeau.
Mais ça, ça s'installe et ça se travaille dans le temps. Super que tu en ais conscience, le reste viendra par ton propre positionnement face à leur dévalorisation réciproque : repositionner l'enfant sur
son auto-jugement plutôt qu'à une quelconque comparaison
.
Sur la balançoire, c'est peut-être les amener à réfléchir sur les difficultés de chacun à trouver le tempo. Et il est d'autant plus respectable d'avoir réussi à se balancer seul qu'on n'a, au départ, des difficultés à trouver le tempo
.
A +