Les réponses apportées par plusieurs enseignantes concernent l'apport manifeste de l’expérience professionnelle dans le niveau concerné pour éviter les impairs massifs.
Pour ma part, j'insiste à nouveau sur le fait qu'il y a un moment pour acquérir des archétypes, et un moment pour aller dans les cas particuliers et les exceptions.
On apprend les terminaisons du 1er groupe standard, avant de finasser sur les -ier, -yer et autres -guer et -ger... (et ce n'est pas la même année scolaire).
Même si tel élève est d'avance expert LUI en -ier et que tel autre ne connait que les -guer.
On apprend les relations de famille standard, avant l'aller dans les situations, certes réelles, mais moins simples.
Pareil.
Quitte à avoir des parents (des vrais, des beaux, des moches... peu importe) pour accompagner le mouvement, et faire le lien entre l'archétype, et la situation familiale réelle.
Parce qu'avec mes élèves qui ont des demi-frères et soeurs d'un côté ou de l'autre, nés avant ou après eux, en plus d'un adopté (et je n'ai pas d'enfant placé cette année ni d'orphelin)... On n'est pas sorti des ronces! Je fais comment pour expliquer à chacun en particulier, en m'adaptant aux mots choisis par la famille en question (mots... découverts en direct live avec l'enfant)? Je fais quoi des 29 autres pendant ce temps?
Les mots de notre langue ont un sens précis.
Il est bon de les connaître (et l'école est là pour cela, pour justement sortir du particularisme de chaque famille).
Rien que pour leur donner du poids.
Par exemple, les enfants d'une autre mère et d'un même père: en langue française, ce sont des demi-frères et demi-sœurs.
Mais parce que dans telle famille, les relations sont fortes et bonnes et que chaque enfant est aimé pour lui-même et pas selon son statut, ils sont dits frères tout court.
N'est-ce pas donner du poids à cette volonté délibérée de "mal" parler le français?