Bonjour tout le monde,
je me présente rapidement: je suis une juinette 2014, j'ai deux petits twins de 11mois, un garçon et une fille.
Ils vont bien tous les deux, grandissent bien, jouent bien, mangent bien, dorment bien, ils sont sociables et souriant, bref, RAS.

Mais je me pose des questions sur le comportement très colérique de mon fils, ou plutôt sur la bonne attitude à adopter face à ses crises.
Martin a toujours été un bébé prompt à se mettre à pleurer, ou plutôt à hurler. Le moindre grain de sable, la moindre contrariété peut le mettre dans tous ses états. Pour être exacte, je précise tout de même qu'il a souffert et souffre toujours d'un RGO, et nous soupçonnons une iPLV. Du coup, depuis tout petit il a du gavisc*n, et du lait HA et HE. En ce moment on teste même depuis presque trois semaines l'éviction totale de protéine de lait, après avoir fait des tests (patch et prise de sang) qui n'ont rien révélé. Pour autant le "tableau clinique" (RGO, constipation chronique, maux de ventre fréquents, irritabilité ++) interpelle l'allergologue.
Je vous dis cela parce que je sais que le RGO peut le faire souffrir, et le rendait, surtout petit, avant la diversification, peu enclin à gérer des frustrations supplémentaires.

Mais tout de même, le temps passe, le reflux se résorbe peu à peu, mais les colères demeurent impressionnantes et nous semblent complètement incompréhensibles.

Exemple: hier soir, je l'installe dans sa chaise haute pour le faire manger, il a faim, il s'impatiente, le temps que je souffle 3secondes sur la purée, il entre dans une colère noire et rien à faire pour le calmer. Et il nous paraît complètement enfermé dans sa colère! Il ne supporte pas les bras, se débat, donne des coups de pieds, de bras, balance sa cuillère, etc etc...
Bref, ça ressemble à une colère de terrible two, sauf qu'il n'a pas un an, et qu'il fait ça depuis toujours! et que si les crises ont tendances à s'espacer au fil du temps, elle s'intensifient en terme de puissance je trouve.

Et face à cela nous ne savons pas quoi faire. Nous avons des principes d'éducation plutôt stricte. Nous ne souhaitons pas du tout l'entretenir dans ce comportement, pour lui, mais aussi pour sa soeur et pour nous. Nous lui expliquons systématiquement (enfin, sauf hier soir où il s'est endormi en colère, avant qu'on n'ai pu discuter calmement avec lui) que nous n'accepterons pas ce type de comportement, que ce n'est pas une façon de s'exprimer, qu'on peut se faire comprendre autrement, qu'il faut savoir être patient, que ce type de colère (qui nous semble vraiment violente) n'est pas une attitude acceptable dans la famille, dans la société.
Pour autant, j'ai peur que nous soyons trop dures avec lui. Je tiens à ce que nous restions dans la bienveillance, dans l'écoute. Mais je ne sais pas comment lui faire comprendre, de manière bienveillante et adaptée à son âge, que cette attitude n'est pas une attitude acceptable en société.
En fait, je ne sais pas s'il est déjà temps d'être dans l'éducatif, de lui apprendre à gérer la frustration, la patience, ou si on doit encore rester dans la satisfaction immédiate et inconditionnelle de tous ses besoins quelques soit sa façon de les exprimer. Je n'arrive pas à cerner ce qu'il est capable de comprendre dès à présent, et ce qui constitue ou pas des mauvaises habitudes pour son éducation.

Si vous avez des conseils, je suis preneuse!

Merci à vous!

Je suis bien de l avis d Azerty

ca devrait se calmer lorsqu il saura parler aussi car il pourra avec votre aide mettre des mots sur ses emotions.
 A cette age ils on bien du mal a sortir d un etat de colere seule.

Coucou,

+1 avec tout ce qui a été dit.

La satisfaction immédiate et inconditionnelle... quant la purée est trop chaude, c'est trop chaud. Point. Vous n'y pouvez rien, il n'y peut rien, même si il ne le comprend pas. Oui pour arriver à anticiper certaine chose, quand on le peut (mais ça c'est vrai même à 9ans !), mais on ne peut pas tout anticiper. Petit à petit, l'enfant comprendra qu'on ne le frustre pas volontairement. Et il sera d'autant plus enclin à nous écouter (pas de bonbon avant un repas ...) qu'il sait qu'on a fait ce qu'il fallait pour lui.
Être frustré est dans l'ordre des choses, et on a tout a gagné à prendre sur soi pour pouvoir avancer (ou à déverser sa colère chez quelqu'un qui nous comprend, sans pour autant céder = les parents qui "contiennent" ).

Bref, moi, le mot d'ordre qui aujourd'hui veut qu'on frustre volontairement un gamin parce qu'il en a "besoin" . Il n'a pas besoin de nous pour être constamment frustré... (voir lesnenfantsdedeuxans). Nous sommes là surtout pour l'aider à gérer cela . Sans céder...

A +

Merci à toutes pour vos réponses.
Ce que vous dites que le développement cérébral et l'actuelle "immaturité" de celui de mon loupiot me rassure.
Bien entendu, il ne s'agit pas de le frustrer "pour le frustrer", mais parfois, il n'y a pas d'autres choix.
Effectivement, quand j'en ai la possibilité, je prends Martin dans mes bras, pour le contenir, le rassurer et lui assurer ma présence et ma compréhension, je lui parle doucement.
Mais comme vous le savez bien, avec des jumeaux ce n'est pas toujours possible. Comment interrompre le repas de ma fille pour "contenir" et calmer Martin dans les règles de l'art, quand je suis seule avec eux et que fatalement, ma fille va à son tour se mettre en colère si je ne lui donne plus à manger... Je réalise que c'est dans ces conditions que je trouve cela le plus difficile. Quand je suis seule avec les deux (et il en est de même pour ma chérie quand elle se retrouve à son tour seule avec les deux), et que Martin "pète un plomb" alors qu'on est en plein repas, ou en plein dans le bain ou le change d'Augustine, etc etc... C'est dans ces moments là que j'aimerai lui apprendre à ne pas s'exprimer systématiquement pas la colère noire, et à comprendre que parfois, on ne peut pas aller plus vite...

Je rejoins Druantia, faire diversion, faire le clown, chanter des comptines avec des gestes (la comptine Tourne tourne petit moulin, tape tape petites mains, etc... ils l'adorent).
Ici lorsque G. s'énerve en cours de repas et que je suis seule, je n'hésite pas à le sortir de sa chaise de suite et à le prendre sur mes genoux, tout en continuant à donner à manger à lui et son frère. Une fois qu'il est apaisé je le repose dans sa chaise. J'agis de suite pour éviter l'effet d'entraînement et me retrouver avec 2 bébés qui pleurent.
Pour le bain c'est effectivement plus compliqué, la diversion en jouant à coucou/caché marche parfois (j'ai installé 2 anneaux de bain pour que les garçons se baignent en même temps, ce qui m'octroie donc une certaine liberté de mouvement en cas de besoin)

Merci pour vos nouveaux avis.
Faire diversion ça marche parfois, hier soir par exemple pendant le change, alors qu'il commençait à s'énerver, un caché/coucou a contribué à contenir la colère qui arrivait... Je me rends compte qu'il faut accepter "perdre du temps" pour ne pas se prendre la vague en plein tête, alors que j'ai plutôt le réflexe de me dépêcher pour que le moment "désagréable" pour lui passe plus vite...
Mais pour le repas, ça reste compliqué, car si je le prends, éventuellement il se calme, mais sa soeur s'insurge de rester elle dans sa chaise... enfin bon, vous connaissez la chanson... 

Pour le change, qu'est ce qui le gène? Si c'est la position allongé pour limiter les risques de crises je suis passé au couche culotte. En temps normal je suis plutôt strict, mais sur se genre de point pour des tout petits on peut lâcher un peu de lest.
Pour le repas, ma petite A à tendance à criser aussi, donc je la bloque dans mes bras puis je la cale en la tenant avec un seul bras et je continu à donner à manger à E. Par contre j'ai mit un peu de temps pour trouver la technique.

CélesteBasile, est-ce que les crises se sont estompées?