S.V.
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« le: 27 Juillet 2008 à 11:51:05 » |
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Réveil le 15/07 à 5h. Gabin a encore fait une pirouette, me provoquant une contraction et une pression vessie, je me lève pour aller au toilette. Lors du passage par la position assise sur le bord du lit, je sens une fuite conséquente: cela ne peut pas être une fuite urinaire, ma vessie ayant été vidée 1 ou 2 heures avant, elle ne doit contenir que quelques gouttes. Est-ce une rupture ou fissure de la poche des eaux. Aujourd'hui j'en suis à 37 SA, début du 9é mois : le 2è jour, et le terme des jujus est de 38 SA, avec un déclenchement à 39 SA- 39SA+2-3j max, le terme donc se rapproche. De plus de manière non calculée non avons pratiqué le « déclenchement à l'italienne » la veille: un câlin complet ;-).
Je me lève donc pour me diriger vers les toilettes, et là, glou, glou, glou: pas de doute possible, la poche des eaux est rompue, j'enfile une culotte et une protection xxl spéciale nuit. Je retourne toute excitée à la chambre, explique à mon mari que la poche des eaux est rompue, que je ne ressens pas de contractions, donc il a le temps de finir sa nuit, et que pendant ce temps j'allais finir de préparer ma valise maternité, déjeuner ( très très important) et me laver. Je termine ma valise, mange copieusement comme toute femme enceinte jusqu'aux yeux, et me dirige vers la salle de bain. Là dégoutée je réalise que j'avais rendez-vous chez l'esthéticienne le jour-même, vers 10h45 pour une épilation : ½ jambe, maillot intégral ( pour éviter le rasage maternité ) et aisselles. Faut faire quelque chose, je sors mes bandes de cire froide et attaque de mon mieux les ½ jambes, résultat approximatif: ce n'est pas évident en temps normal de faire les zones peu accessibles de l'arrière du mollet mais enceinte c'est pire. Ensuite, le maillot, je ne le voie plus depuis des mois, alors je laisse tomber, et les aisselles, l'implantation étant compliqué et peu facile à se faire soit-même, je laisse tomber aussi. 2E changement de serviette, la première est trempée, du coup j'en mets 5 dans mon sac maternité. Douche pendant que mon mari déjeune.
Presque 8h, je réveille avec un câlin, et des caresses sur la joue mon garçon de 3 ans,1/2. Je lui avais expliqué la veille le « déroulement » de la naissance: que Maman resterait une semaine à la maternité, que Papa travaillerait, que lui irait une semaine chez Papi et Mamie, mais il pourrait venir me voir quelques instants.
8h30, nous arrivons tous chez Papi et Mamie en expliquant que le grand jour est très probablement arrivé. Nous croisons un de leur ami, dont la fille d'à peu près mon âge est enceinte avec un terme inférieur d'une ou 2 semaines, il s'étonne de me trouver aussi zen.
9h: Arrivée maternité, salle de pré-travail. Confirmation de rupture/fissure poche des eaux ( le début de l'accouchement de l'aîné s'est déroulé de même, mais avec un écoulement moins abondant). La sage-femme indique que la plupart du temps c'est le bébé plus proche de la sortie qui rompt sa poche : la fille dans mon cas, qui à toute les échos était en présentation céphalique sauf lors de la dernière écho. S'est elle retournée avec de rompre la poche. Pitié, pas de césarienne. La sage-femme tâte le col, il est non dilaté, et elle ne sent pas la tête, mauvais signe. Elle revient avec l'appareil pour faire une échographie. Confirmation, elle est en transverse/siège, ce sera donc une césarienne. Déconvenue, je pleure. J'ai un sale souvenir de ma laparo : torsion ovarienne à un mois de grossesse, 36 heures d'une douleur innommable, puis celio et laparo, j'étais ensuite très handicapée pendant plusieurs jours : à titre d'exemple j'ai mis au moins 10 jours avant de pouvoir me tenir assez longtemps debout pour prendre ma douche. Prises de sang, césarienne prévue en début d'après-midi. Enième changement de serviette hygiénique. Pas de douche à la bétadine de planifiée. Le temps passe lentement, je me dégourdie les jambes une fois le monitoring des bébés arrêté. Rasage du pubis, passage de la casaque d'opérée, cela approche.
12h30-13h Départ pour la salle d'opération. Grosse angoisse de la césarienne, même l'excitation de cette prochaine rencontre n'est pas assez forte qui me calmer. Tout le personnel est désormais masqué, ganté. Intervention de l'anesthésiste qui pose la rachi, mes jambes s'ankylosent, un fourmillement géant ma gagne. Je suis tartiné de bétadine et autre antiseptique. Les champs opératoire sont posés, j'en ai un qui remonte 30-40 cms au dessus de la tête, je ne risque pas de voir quoi que ce soit. Je sens qu'il se passe quelque chose dans le ventre, cela bouge, ils attrapent les bébés, ce n'est pas douloureux, c'est juste bizarre comme sensation.
13h34 Naissance d'Angie, 2Kg460. Un coup d'?il rapide et elle part pour les soins du nouveau né
13h36 Naissance de Gabin, 2Kg540.De même un coup d'?il rapide et elle part pour les soins du nouveau né
Ensuite, on me recoud. Pas de douleurs, j'ai hâte de voir de près mes bébés. Long passage en salle de réveil. J'ai encore les tuyaux à oxygène dans le nez pour 24h, la perfusion dans le bras, la sonde urinaire dans la vessie. Les bébés arrivent dans leur couveuse. Ils sont en couches et se touchent avec leurs bras respectifs. On sent déjà une forte complicité. Il me semble que la première mise au sein se fait en salle de réveil, j'ai un doute, mémoire qui flanche déjà ;-) Le Papa est autorisé à venir jusqu'à ce qu'une infirmière plus zelée que les autres concernant le protocole se rendre compte qu'il n'y a pas assez de paravents pour garantir l'intimité des patients, et sorte mon mari pratiquement comme un malpropre.
18h Retour à la chambre avec les bébés qui me suivent 10 longues minutes après. Je réalise progressivement ce qui se passe. J'avoue n'avoir pris conscience que j'étais Maman de 3 enfants à la première sortie en voiture, quand j'ai mis les 3 dans les sièges auto à l'arrière.
Séjour maternité J'en garde un souvenir moyen, en effet pour des bébés de petit poids, il faut appliquer le protocole à lettre . Soit réveil toutes les 4 heures y compris la nuit même s'ils n'ont pas faim et qu'une envie DORMIR, et prise de poids obligatoire de 30gr à chaque fois ( si prise au sein insuffisante, gavage par pipette, biberon ...). Bref cette sensation de régime « dictatorial » était pesante. J'ai véritablement adoré le retour à la maison et de pouvoir laisser les bébés se réveiller à leur rythme : toutes les 4h30 environ, et faire leur "nuit" de 4h à 10h-11h du mat : reste plus qu'à changer de fuseau horaire pour qu'il fasse une véritable nuit.
Allaitement: Angie prend très très bien le sein, et tête sereinement, éveillée ou à moitié endormie. Gabin a des difficultés mais progresse : il colle sa langue au palais au lieu de la laisser en bas ( pas de sensation du téton dans sa bouche, donc pas de succion ), et n'ouvre pas toujours sa bouche assez grand pour bien prendre le sein en bouche et téter. Je l'ai complété au début avec du lait maternisé préma, et le complète désormais avec du lait maternel au biberon surtout la nuit.
En terme de fatigue, comme toute Maman de nouveau né, je suis certes fatiguée, mais pas plus qu'après la naissance de mon aîné. Par contre j'apprends à paralléliser : 2 ou 3 fois par jour, les bébés tètent en même temps, un à chaque sein. Je prends souvent mon repas avec un bébé au sein... Juste pour dire qu'allaiter 2 bébés c'est possible, il suffit "juste" d'une sacrée organisation.
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