2x2=4 : je suis d'accord que l'allaitement doit être avant tout un plaisir. Mais il est essentiel que l'on respecte aussi notre volonté, quelque soit la politique du service. Etant donné que ce seront nos premiers bébés, que ma bs m'a dit que pour A & E l'équipe avait été bien à la ramasse alors qu'elle était hospitalisée depuis 1 bon mois (au point de se tromper sur l'orthographe du prénom de E), et que mon mari est du style bien émotif quand il s'agit des hôpitaux (carrément vagal quoi), j'ai décidé de rédiger un projet d'accouchement et d'allaitement. Entre mes lourds antécédents médicaux et nos espérances pour ces bébés, c'est l'occasion de mettre nos idées à plat, d'en discuter d'abord entre nous, puis avec la gynéco que nous verront à l'hôpital, et finalement avec toute l'équipe pour qu'ils comprennent que je peux être une vraie teigne même si je suis fatiguée. Tout ce projet sera par écrit, donc aucune ambiguïté de ce côté-là.
Tout à fait d'accord avec toi Liocat : c'est toi qui dois décider ! Et faire un projet écrit, ça permet de réfléchir à l'avance à ce qu'on veut vraiment, et de le défendre plus facilement.
C'est pas par rapport à l'équipe que je parlais d'être souple, c'est par rapport à ses "rêves". Moi, au départ je m'en suis vachement voulu de pas réussir à allaiter "correctement", de devoir donner des bib, ... Je me sentais "mauvaise mère", ou du moins pas à la hauteur. Je supportais pas l'idée de faire moins bien que mes copines. Jusqu'à ce que je prenne vraiment conscience que moi j'avais 2 bébés, elles un seul, et que ça n'avait juste rien à voir !! Que ce qui était faisable avec un seul bébé était beaucoup plus compliqué avec 2. Que si je voulais "tenir sur la longueur", il fallait pas m'épuiser dès les premières semaines. Qu'il fallait que je me mette la barre un peu moins haut. Que finalement, accepter de faire "moins bien", c'était aussi rendre service à mes filles puisqu'une maman qui se met la pression, c'est pas la maman la plus détendue. Ce dont les nourrissons ont le plus besoin, c'est de tendresse, qu'elle sorte d'une boîte de lait ou d'un sein !
Donc parfois, les circonstances font qu'on ne fait pas comme on en aurait rêvé... C'est valable pour l'allaitement, mais aussi pour plein d'autres choses ! Il ne faut pas culpabiliser, juste se dire qu'on fait du mieux qu'on peut, avec ses forces et ses faiblesses ! Et c'est ça qui est chouette dans l'aventure : on se découvre aussi soi-même, on apprend à accepter ses limites ... et ses ressources insoupçonnées !!
Bon je dis ça, mais là ce soir, j'étais un peu vannée, donc moins patiente avec mes princesses. Et revoilà la culpabilité ("mais pourquoi je les engueule ?? c'est pas de leur faute si mon ventre pèse lourd et prend de la place ! Je suis sûre que les autres mamans arrivent à prendre sur elles. Pourquoi moi pas ... ?"). Pas si simple de les accepter, mes limites !!!