Bonjour,

Bientôt 3 mois que ma vie a totalement changé : je suis devenue maman et mamange. Jamais je n'aurais imaginé ça.

Grossesse bi-bi non désirée, qui a été un choc difficile à encaisser pour moi, qui a entraîné de gros changements dans ma vie et pour laquelle je n'ai soufflé qu'à 37SA. Si j'avais su...

Quand je suis allée à mon dernier rdv avec la sage-femme à 38+3SA, le travail avait déjà commencé mais je ne m'en étais pas rendue compte. Je continuais donc ma superbe grossesse sans maux, sans soucis par un accouchement qui débutait seul comme je l'espérais, par voie basse et avec deux beaux bébés en pleine forme.

Et puis tout a basculé : il a fallu faire une césarienne en urgence car les bébés ne descendaient pas. En m'ouvrant, ils se sont aperçus que mon utérus avait tourné (je n'ai pas compris comment, ni pourquoi) et en me manipulant pour le remettre droit, ils ont décollé le placenta de mon fils qui a fait une hémorragie et un arrêt cardiaque. Ils ont eu du mal à le sortir donc ils ont sorti ma fille puis mon fils qu'il ont réanimé.

Malheureusement, les séquelles étaient trop importantes et nous avons dû décider de faire partir notre fils.

Voilà bientôt 3 mois que ma vie qui aurait dû devenir heureuse avec la naissance de nos petits cœurs est devenue un cauchemar renfermant la joie d'avoir notre fille avec nous. L'ambivalence de la situation me pèse, à moi plus qu'à mon conjoint même s'il est très affecté aussi, car je m'occupe plus de la mini étant en congé maternité. La voie sans son frère, savoir que je ne le verrai pas grandir, ne pas le voir à côté d'elle, ne pas vivre avec lui, c'est tellement difficile. Le manque est énorme.

Mais il faut avancer et apprécier les moments avec notre fille, ils ne reviendront pas non plus. Mais comment ? Comment se réjouir, être heureux, se sentir léger quand on souffre de la perte de son enfant ? Je passe mon temps à jongler entre joie et tristesse, entre courage et découragement, entre envie d'avancer et besoin de la douleur pour ne pas  "abandonner" mon fils, vouloir être heureuse de notre famille mais avoir mal de cette place laissée vide près de nous.

Je suis triste de lire une nouvelle mamange

Cette ambivalence nous l'avons toutes malheureusement

Il faut que tu profites de chaque moment avec ta fille

Son frère restera a jamais dans ton cœur

je te souhaite beaucoup de courage car il faut avancer pour nos enfants

 

 

Merci à vous. Je  l'ai déjà écrit, plus en détails mais ça ne m'aide pas.

3 mois aujourd'hui que j'aurais dû vivre le plus beau jour de ma vie

Prana, je viens de voir que tu as créé ce fil, j'espère que peut être ici tu trouveras un peu de "réconfort".
Il n'y a rien qui effacera ta douleur, pas maintenant, le temps sera ton ennemi et ton allié en même temps. C'est moche, vraiment moche. Je pense qu'il faut un temps pour tout.
Alors oui mon message n'est pas des plus encourageant qu'il soit mais saches que TOUS LES JOURS je pense a toi a Nolam.
Il n'y a rien qu'on puisse faire, mais tu le sais si tu as besoin je suis la, un coup de fil, un message ma porte t est ouverte.

805323578992216788 de bisous.

Prana , je t'embrasse bien fort .

 

 

Bonsoir Prana

Nous nous sommes dèjà rencontrés sur un autre Forum... Je relis à nouveau, toujours avec la même émotion ton histoire... Courage, l'ambivalence est très forte au début du deuil. Des baisers volants à Nolan


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Maman de Laurent né en vie le 27 septembre 2011 et son frère jumeau Guillaume décédé le 26 septembre 2011 à terme à 38SA aucune explication à ce jour