En faisant un 8h30-18h, tu as des journées de 9h (je te laisse 1 1/2h pour manger   ).
Est-ce que cela est sera compatible avec tes fonctions?
(cf efficacité différente et ... délégation/responsabilisation!)

Cela ferait un 8h-18h30 à la crèche ou chez la nounou pour tes bébés, qui te verraient 1h le matin, 1h30 le soir.
Avec 2 enfants à gérer seule, ce seront des heures intenses.

Le temps partiel est un droit y compris pour les cadres il me semble, et de même pour le congé parental (qui peut durer 3 ans). Avoir des enfants ça fait revoir ses priorités, il faut sans doute accepter de ne pas traiter certains dossiers, tu ne pourras pas être "à fond" même si c'est ce qu'on exige de toi. Si la masse de travail est trop importante c'est à ton chef de créer un nouveau poste pour compléter le travail à faire et pas à toi de bosser 60h (à ce rythme-là même sans les enfants tu vas finir par t'épuiser ou partir en dépression). Après si tu as des mauvaises éval il faut te faire soutenir par les syndicats. Je sais que le monde des cadres est très difficile dans la fonction publique, mais je sais aussi que vous avez tendance à tout sacrifier et tout accepter pour remplir vos missions et que ce n'est pas une bonne chose parce que ça empêche les personnes qui tiennent à leur épanouissement familial d'accéder à ces postes, parce qu'on va leur dire "la personne avant vous faisait tant de taches donc vous devez en faire autant". C'est un système pourri et très nuisible aux femmes, donc non il ne faut pas tout accepter et s'épuiser à la tache, c'est mauvais pour les droits de la femme

Mon chef ne peut pas créer un nouveau poste si besoin. Un discours d'accueil  est fait tous les ans aux nouveaux nommés. On nous dit et ce dans toutes les régions "préparez vous à  divorcer, à vous faire détester de vos enfants, à ne plus avoir de vie personnelle, c'est ainsi".  Et c'est dit tel que je viens de le noter. Pour ma part, je l'ai entendu 3 fois. Il est vrai que c'est une atteinte aux droits des femmes, mais après avoir dit ça, il n'empêche qu'il faut bien faire le boulot, d'autant plus que je suis encore sous le statut de stagiaire dans cette fonction. Avant même d'être enceinte, j'avais du mal à accepter cette situation où on se sent comme un simple pion qui n'a pas son mot à dire. J'ai déjà pris pas mal de recul sur cette fonction et aujourd'hui il est évident que je ne peux plus supporter cette situation.

Et c'est comme ça que ta situation va les conforter dans leur opinion : une femme, jeune de surcroit, n'a rien à faire à un poste de direction car on ne peut pas compter sur elle: le moment venu elle va privilégier sa vie familiale et non le boulot.
La prochaine jeune qui va se présenter à un oral professionnel pour un poste comme le tiens va se ramasser une mauvaise note d'office.

Pas facile d'être une femme et de vouloir réussir professionnellement.

(1 1/2h =  1 demi-heure   )

Voilà, c'est écrit.
Maintenant, il n'y a Pluka (sans oublier son copain Faukon   ) trouver la porte de sortie qui te/vous conviendra le mieux.

Et te laisser le temps de digérer tous ces changements.
Parce que c'est radical, tout de même.  

complément après Azerty:
hélas vrai.

(l'Etat est un employeur détestable)

Bonjour,

ZZZZEEENNNN;

J'ai lu en travers le post.

Pour tes questions sur le cout de la garde a domicile, voici un site qui semble juste :
http://www.familiapaye.fr/garde-a-domicile-outil-simulateur-cout.html

Bonsoir Aulne
Avant tout, félicitations pour cette grossesse. Je me suis beaucoup reconnue dans ce que tu racontes. Ma carrière était vraiment importante pour moi quand je suis tombée enceinte et je pouvais être qualifiée d'ambitieuse. J'ai déménagé et trouvé un poste de manager (je travaille dans le domaine de la santé) juste avant d'être enceinte (ça n'était pas vraiment prévu comme ça mais la vie est ce qu'elle est!). La découverte de ma grossesse a été accompagnée de son lot d'angoisses. Comment allaient ils le prendre alors que j'occupais ce poste depuis si peu de temps? Qu'allait-on penser de moi? Cela me mettrait-il des bâtons dans les roues pour la suite de ma carrière?

Donc j'ai décidé directement d'assurer au maximum, de ne prendre que le congé maternité et pas une journée de plus, ni avant, ni après. Et encore une fois, il en a été décidé autrement. J'ai été arrêté à 3 mois et demi de grossesse pour des contractions importantes et à partir de là, j'ai passé quelques semaines très difficile. J'entendais qu'il fallait que je lève le pied mais je n'avais qu'une envie, aller travailler, bosser de chez moi, peu importe tant que je n'étais pas obligée de rester chez moi sur le canapé. Une active comme moi à lézarder sur le canapé? JAMAIS.

Et j'ai connu le forum. J'ai pris conscience de la particularité de cette grossesse gémellaire (parfois quand il arrivait malheur à d'autres  ). J'ai pris conscience de l'importance de me reposer au maximum pour eux. Alors j'ai pris mon mal en patience et je me suis trouvée des activités. Pour ma part ça a été le tricot (si on m'avait dit ça avant ma grossesse, j'aurais ri à gorge déployée  ). Et mes petits sont arrivés à terme.

Les premiers mois ont été très difficiles et éprouvants. Les petits ont énormément pleuré et très peu dormi. Je n'ai pas eu de place en crèche et quand ils avaient 3 mois, j'en pleurais tellement je voulais retourner travailler. Là aussi, la vie en a décidé autrement. J'ai du prendre un congé parental de six mois. Jamais je ne l'aurais fait si j'avais eu le choix, et aujourd'hui c'est la meilleure chose qui me soit arrivée. J'adore le boulot, j'adore travailler, apprendre, manager, organiser. Mais mes enfants m'ont apporté une distance avec mon poste que je n'aurais ni imaginé, ni souhaité. Et pourtant, je ne changerais rien. Cette première année que je vis avec eux est formidable. Elle est éprouvante parce que comme les autres l'ont dit, ça n'arrête pas. Je pense aussi qu'il sera difficile de concilier des journée de 12h avec une vie de maman épanouie. Les miens ne font pas encore leurs nuits (beaucoup les font donc je ne dis pas ça pour t'effrayer!) donc je suis bien contente de ne pas vivre ça tout en ayant le stress du boulot en plus. Je profite d'eux et découvre en moi quelqu'un que je ne soupçonnais pas. Être maman ça vaut bien quelques sacrifices. Ça ne veut pas dire que je n'aurais pas la carrière dont je rêve mais je suis consciente aujourd'hui que si je veux voir grandir mes enfants, il va peut être falloir la mettre un peu entre parenthèse.
Et aujourd'hui je le vis bien (alors qu'il y a un an, je venais pleurer sur le forum parce que je j'allais pas travailler  )

Désolée pour le pavé...