Bonjour à tous et toutes.
J'ouvre un fil pour exposer un peu notre situation et partager avec d'autres parents d'enfant malade car je me sens un peu seule au monde.
Je n'ai pas trouvé de fil identique donc je me lance.
À Noël dernier, après nous être beaucoup questionnés sur le comportement changeant de l'un de nos fils Mathéo,j'ai décidé de le conduire aux urgences.
Cela faisait 2 semaines qu'il buvait démesurément. Il urinait en conséquence. Il piquait de grosses colères mais à 17 mois les colères ne sont pas rares.
J'en ai parlé à mon entourage notamment mes beaux-parents qui gardent nos enfants régulièrement. Les gens me disaient qu'un enfant qui boit c'est plutôt bon signe.
Mais je trouvais étrange qu'après avoir bu 330ml de lait le matin, il hurle pour en avoir encore
J'en ai parlé à une infirmière qui m'a parlé en douceur des symptômes du diabète....ce à quoi je pensais déjà vu que j'avais farfouillé sur Internet.
Donc inquiétude, appels au pédiatre, pas de place. Appel au médecin: absent.
Direction les urgences et immédiatement le diagnostic fut posé.
Je me suis effondrée. Une vie avec ça m'apparaît vertigineux. C'est la peur et l'appréhension qui me submergent. Les médecins des urgences sans rien expliquer nous disent que "évidemment on hospitalise votre fils pour au moins 10 jours"
De plus, mon fils faisait une grosse mycose aux fesses du fait de la concentration de sucre énorme dans les urines.
Ils m'ont dit n'avoir jamais vu ça et que j'aurais dû mettre quelque chose (ou comment prendre les gens pour des imbéciles...) bien évidemment j'avais tout essayé pour le soigner mais comme c'était une mycose, ça ne marchait pas!!!!
Une fois hospitalisé, il a attrapé la gastro.
Le séjour (horrible dans cet hopital crasseux avec du personnel sensé soigner des enfants qui râle quand mon fils pleure
)
La gastro a engendré une perfusion et le refus de manger pendant presque 3 semaines....tout ça avec 9 tests de glycémie (dextro) par jour/nuit et 4 injections d'insuline avec des aiguilles énormes.
C'était un cauchemar.
Depuis, et étant donné l'instabilité de son diabète, nous l'avons placé sous pompe à insuline, elle-même relié à un cathéter planté dans sa cuisse que l'on change tous les 2 jours.
Ses repas doivent être stricts et à heures fixes. Nous devons être extrêmement vigilants pour éviter les hypoglycémie, décider des doses d'insuline à lui injecter. Faire face aux convulsions en cas d'hypoglycémies nocturnes ou brutales.
Une terrible angoisse quotidienne.
Heureusement je ne travaille qu'à mi-temps jusqu'à septembre 2015, leur entrée à l'école. (Autre stress)
Nous avons sans le vouloir délaissé un peu son jumeau mais il est largement plus indépendant depuis bébé.
Ils auront 2 ans le 21 juillet et sont tous les deux impliqués dans cette maladie. Raphaël s'angoisse beaucoup en regardant son frère se faire soigner alors je reproduis les gestes sur lui et ça le rassure.
J'ignore comment se passera l'avenir mais j'espère que la gémellité les aidera à avancer sereinement avec cette donnée supplémentaire.
Est-ce que dans le cas de la maladie d'un des jumeaux la fratrie se rapproche? Veillent-ils l'un sur l'autre? Parlez-vous ouvertement de tout avec vos petits pour lever des angoisses? Etes-vous suivis vous-mêmes?
(Je précise qu'il n'existe plus d'association de parents d'enfant diabétique dans le département et que le service qui nous suit est débordé et parfois contradictoire!)
Merci de m'avoir lue