Bastien est né il y a maintenant 6 jours à 37SA+3. Un moment merveilleux et il nous comble depuis.

Mais cette joie a été précédée par la déchirure d'apprendre que de nos jumeaux, ma puce était partie.

Tout a commencé par un monitoring de contrôle habituel, le dernier avant la césarienne programmée ce vendredi 30. La sage-femme n'a pas trouvé le coeur de ma belle, mais nous n'étions pas encore affolés. Direction les urgences persuadés qu'une écho nous rassurerait. Ca n'a pas été le cas. Après l'accouchement nous avons appris que ma petite Elise semble être partie un ou deux jours plus tôt, suite à une thrombose du cordon.

Une semaine plus tôt je chutais et nous envisagions d'avancer la césarienne... Le médecin a refusé pour que nous sortions de la prématurité. 5 jours plus tôt le monitoring était parfait. Trois jours plus tôt j'oubliais une piqûre de mon traitement anti-coagulant... Autant de "si" qui tournent en boucle dans ma tête, même si je sais que je ne dois pas culpabiliser ou rejeter une quelconque faute sur quelqu'un.

J'ai voulu la voir, je ne sais pas si j'ai bien fait. Je ne l'ai pas trouvée sereine.

J'ai la chance d'avoir un conjoint qui a réagi aussi bien que possible, s'occupant de toutes les démarches pour l'état civil, la sépulture. Il a aussi pensé à ranger tous les vêtements de petite fille, démonter le lit avant mon arrivée. En plus de devoir gérer sa peine et son nouveau rôle de papa. Ma grande fille aussi réagit bien.

J'ai du mal à réagir, je suis triste, en colère mais chanceuse que Bastien soit là. La découverte de la mort de ma fille a aussi "permis" de déclencher tôt une césarienne et de découvrir que Bastien avait un nœud à son cordon... Quelques heures plus tard j'aurais perdu mes deux amours.

Demain nous irons disperser les cendres de ma belle.

Merci Sab1850.

Je ne cherche pas à trouver une raison ou une logique, je crois que ça me rendrait folle ou encore plus en colère. Je suis bien d'accord avec toi.

Kelisia, je suis désolée de te lire et je comprends la douleur qui est vôtre.  Je t'envoie beaucoup beaucoup de pensées et de courage   

De tendres pensées pour vous 

De doux bisous volants pour Princesse Élise

Merci beaucoup les filles pour vos gentilles pensées qui nous ont accompagnés aujourd'hui.

C'était la crémation de ma belle et nous avons décidé d'être présent lors de la dispersion des cendres. C'était à la fois très dur, mais un beau moment.

Le jardin des enfants est un lieu paisible et aussi beau que possible pour un lieu comme celui-ci. Je suis contente que nous l'ayons accompagnée jusqu'au bout.

J'aurais voulu lui dire plein de choses mais je n'ai pas trouvé sur le moment, alors je lui ai juste dit à quel point j'étais désolée et au revoir. Ça m'a ensuite paru stupide dans la voiture, j'aurais voulu lui dire qu'on l'aimait, qu'il fallait veiller sur son frère à qui elle manque déjà et que j'espère qu'elle est dans un endroit meilleur que celui-ci. Et beaucoup d'autres choses.

J'espère qu'elle m'entend où qu'elle soit.

Je suis navrée de lire ton histoire Kelisia

Je suis certaine que de la où est ta magnifique Élise elle t'entend ... C'est certain. Continue à lui parler où que tu sois et quand tu en as envie. Tu es sa maman et elle t'entend j'en suis sûre !

D'énormes pensées à toi et ton mari et à Bastien.

Avec l'arrivée de Bastien et ce vide créé par l'absence d'Elise je redécouvre les sensations d'une jeune maman et ses inquiétudes décuplées par ce manque...

Se dire qu'on pourrait mourir d'inquiétude, se demander 20 fois par jour s'il respire (et que ma fille et mon chéri se moquent gentiment de moi, après tout s'il ne respirait plus que pourrais-je faire? Vous avez bien raison mes chéris et c'est encore pire...), se dire qu'on déborde d'amour et que cet amour pourrait nous étouffer. Éprouver de la joie et de la colère d'être maman d'un si bel être et qu'un autre nous ait quitté. Mais aujourd'hui ces inquiétudes, je sais que j'ai raison de les éprouver, qu'on est à l'abri de rien et que ça n'arrive pas qu'aux autres.

Je ne sais plus sur quel pied dansent mes émotions...

Dimanche, un ami qui n'avait pas encore 35 ans est décédé, laissant une femme et deux enfants. Ça fait beaucoup en une seule semaine. On doit aujourd'hui s'organiser pour pouvoir aller aux funérailles qui ont lieu loin de chez nous et laisser notre bébé. Je veux y être et en même temps j'angoisse déjà...

Tendres pensées pour vous