Notre aventure a commencé il y a de ça 5 ans. Un long parcours de PMA avant que notre première FIV nous offre nos deux ptits loups.
Pourquoi avoir réimplanter 2 embryons? Parce que 1 an 1/2 plus tôt, sous traitement, j'avais déjà eu une grossesse gémellaire mais FC à 8sa. J'étais depuis plus que motivée par l'idée d'avoir réellement des jumeaux.
Ma grossesse s'est bien passée dans le sens où je n'ai pas été malade, je n'ai pas souffert de maux divers, je n'ai pas été hospitalisée, alitée... pourtant elle a été source d'une angoisse permanente à compter de l'écho morpho (fin octobre). C'est là que le RCIU de P a été diagnostiqué, là que l'on nous a annoncé que son placenta était très mauvais: trop opaque, trop dense, ne permettant pas de bons échanges entre P et moi. Du coup de fin octobre à noël (30sa) l'espérance de vie de P était plus qu'indéterminée. Notre gygy était très sceptique et nous préparait au pire: décès in utéro, grande prématurité avec risque pour les deux, séquelles neurologiques...
Je n'ai senti P bouger que 2/3 fois dans mon bidon sans d'ailleurs vraiment savoir si c'était lui ou un pied, un bras de sœur. Il était en mode survie, en boule tout en haut, en bougeant pas, gardant son énergie pour affluer jusqu'à son cerveau le peu de sang qui circulait en lui. Donc toute la fin de ma grossesse a été affreuse pour moi, ne sachant pas si j'allais être maman de jumeaux, d'une fille ou de rien du tout si l'accouchement était trop prématuré.
Ils sont finalement restés au chaud assez longtemps, la date d'accouchement reculant à chaque visite, P grandissant d'un poil d'une visite à une autre, ses flux restants stables. L'accouchement s'est fait dans l'urgence suite à un doppler alarmant. J'ai pleuré comme y'a pas avant d'entrer en salle d'op', peur de tout, peur du pire... Heureusement que le papa était avec moi pendant la césa sinon je suis certaine que j'aurai fait un malaise, une crise de panique. Mes ptits loups sont donc nés à 33sa+5. R faisait 1920g, elle a pleuré de suite. Elle était minuscule... Une vague de sueurs froides, de sanglots m'avaient envahi à l'idée de découvrir P., de savoir s'il allait pleurer, vivre... Il a crié de suite, un tout petit bruit, et il était un bébé encore plus minuscule: 840g.
Il était trop petit pour rester dans le service de la clinique où ils sont nés. Du coup ils ont tous les deux transférés au service réa de l'hôpital voisin. Je les ai rejoint le lendemain en fin de journée.
S'en est suivi 4 semaines d'hospitalisation pour R et 8 pour P. Ils n'ont pas eu de complication, l'un comme l'autre ont continué de grandir sereinement, franchissant les étapes les unes après les autres. Mais leur séjour me reste tout de même un souvenir amer...
J'ai pris la décision de consulter une psy après Noël. C'était déjà une idée que j'avais en tête depuis plusieurs mois mais je n'étais pas prête. Là c'était le bon moment, j'ai donc repris contact avec celle que nous avions vu pendant la grossesse. déjà 3 mois que je la vois et les changements sont notables tant pour moi que pour notre ptit chat!
C'est donc de tout ça que je voudrai parler avec vous!
Désolée pour le pavé