De mon coté, le répit fut de courte durée... BM revient samedi soir.... J'ai prévenu mon mari : qu'elle ne me parle pas de notre problème notarié...
Arff... Bon courage...
As tu envie de la revoir?
En fait j'en sais trop rien... Je m'étais pas posé la question!
On a jamais été vraiment proche, du coup, je crois que ça m'étais un peu égal, si elle n'avais pas appelé, je ne l'aurais pas fait et je pense pas que ça m'aurais gêné plus que ça finalement...
Penses tu que vous allez repartir du bon pied???
Ça, j'en sais rien, tu sais ce que c'est, entre les paroles et les vrais changements, y'a un monde...
Elle m'a dit des choses qui le laisse penser, mais en même temps, quand on est dans un type de fonctionnement depuis 60 ans, il faut beaucoup de volonté pour évoluer, donc je sais pas si elle s'y tiendra...
Annaëlle, que t'es t-il arrivée avec ta mère, si ce n'est pas indiscret ?
Non, t'inquiètes, c'est pas indiscret, sinon, je n'en aurais pas parlé ici. C'est juste un peu compliquer à expliquer sans faire un roman...
Je vais essayer...
En fait, depuis quelques années, elle venait de moins en moins me voir lors de ses séjours en France (elle habitait en Allemagne), à la fin, c'était devenu 1 après-midi maximum durant son séjour d'au moins 2 semaines, mais quand je lui demandais pourquoi elle ne venait pas plus (alors qu'on l'invitait à rester dormir à la maison), elle faisait toujours l'anguille, en me disant qu'à son âge, elle avais besoin de son confort et préférait aller à l'hôtel (alors qu'elle logeait chez mon frère et ma sœur quand elle allait les voir...), alors que chaque fois, je posais des vacances ou tentais d'être le plus disponible possible quand je savais qu'elle venait. Mes filles étaient triste, elle était à peine arrivée qu'elle repartait déjà...
La dernière fois qu'elle est venue (été 2010), j'avais prévue un déjeuné avec des copines, mon mari a donc été seul avec elle et les filles le temps du repas. Quand je suis revenue, elle est partie très rapidement, je lui ai dit qu'elle venait d'arriver et que je ne comprenais pas pourquoi elle venait de moins en moins. Là, elle me sors qu'elle ne supporte pas d'être dans ma maison et que je sais très bien pourquoi... Moi:
je voyais pas du tout de quoi elle parlait... Elle m'a dit qu'on en reparlerait quand on serait seules, ce qu'elle n'a jamais fait bien sûr...
Du coup j'ai fini par lui écrire, pour lui demander qu'elle me dise ce qu'elle entendait par là et où était le problème, elle ne m'a répondu que sur la forme (elle n'a pas apprécié que je soit si franche et lui dise ce que je pensais d'elle et de son comportement), mais pas franchement sur le fond, laissant seulement entendre en une phrase que mon mari serait violent...
Ça m'a fait bondir, mais après ça, elle n'a plus répondu à mes lettres, donc je n'ai pas pu savoir de quoi elle parlait.
Après ça, plus de nouvelles, jusqu'au jour où j'appelle ma sœur pour lui dire que je suis enceinte, 2 jours après, une lettre de ma mère dans la boite aux lettres, adressée à... mon mari...
Lettre dans laquelle elle lui disait tout un tas conneries... qu'il fallait qu'il trouve du boulot pour assumer sa famille (comme s'il avait besoin qu'on le lui dise...
), qu'il ne l'avait pas remercié 5 ans plus tôt quand on avait passé quelques jours chez elle, bref, le grand déballage... Après avoir été le gendre idéal, il devenait tout d'un coup le pire des pires...
(et encore, elle ne savait pas que j'attendais des jumeaux!!
) Et pour couronner le tout, elle lui dit qu'elle ne supporte pas la violence envers les enfants...
Ça a rendu dingue mon mari qui a été élevé par un beau-père qui le frappait et qui pour rien au monde ne reproduirait ça! Ça m'a aussi beaucoup blessée, parce que ça sous-entendait qu'elle me pensait capable de rester avec un homme qui serait violent envers mes enfants. Et sa façon de se mêler de ma vie (sans rien connaitre de la façon dont on vis en plus...), montrait bien le peu de confiance et respect qu'elle avait pour moi.
Après ça, plus de nouvelles, pas de réponse à mes lettres, et fin août, j'apprends par ma sœur qu'elle est revenu vivre en France (à 60km de chez moi) depuis le mois de juillet, toujours aucun signe de vie, mais elle me fait savoir qu'elle me reproche de ne pas l'avoir prévenue de la naissance des petits (alors qu'elle ne m'a pas donné son n° de tel en France ni rien bien sûr...
).
Et donc hier, en creusant un peu, en la forcer à parler, à m'expliquer ce qu'il s'était passé pour qu'elle pense ça de mon mari, je fini par lui faire cracher le morceau (et je pense qu'elle a vraiment réalisé ce qui c'était passé en me le disant finalement): En fait, la dernière fois qu'elle est venue, durant le repas, mon mari a apparemment haussé le ton sur les filles. Chose qui arrive plus ou moins à tout parent. Mon mari est loin d'être violent, simplement, on ne lui a pas appris l'éducation dans la douceur si vous voyez ce que je veux dire, il compose donc avec ses bagages, comme nous tous, et parfois, il se trompe, ajoutez à cela son caractère un peu nerveux parfois, il lui arrive de s'emporter plus qu'il ne le faudrait, il en est tout-à-fait conscient ceci dit, et fait de son mieux pour contrôler et arranger ça. Bref, il ne s'est pas passé grand chose finalement, sauf que ma mère, assise à côté de lui, s'est revue petite, au côté de son propre père (violent et incestueux...). Ce qui fait qu'un évènement à priori anodin a donné ce résultat.
Je comprends qu'elle n'ai pas pu m'expliquer les choses sur le moment (elle était tétanisé, redevenue une petite fille apeurée finalement), mais ce que je lui ai dit hier, c'est qu'elle aurait dû revenir en parler avec moi après, me dire ce qu'elle avait ressenti, et même mieux, en parler avec mon mari, parce que finalement, elle m'a dit hier qu'ils avaient peut-être beaucoup de choses en commun (leur passé difficile), ils auraient pu se comprendre si elle avait parlé.
J'essaie donc de lui faire comprendre qu'une relation basée sur la confiance et le respect des autres est bien plus enrichissante, mais je comprends que ce soit pas facile à assimiler quand on a été élevé par un père violent et un mère absolument dénué de tout amour envers ses enfants...
Voilà, un "petit" résumé de la situation...
PS: Ma mère était psychothérapeute, qui a dit que les cordonniers étaient les plus mal chaussés...?