Elle a mon t-shirt dans son lit, elle l'a baptisé Doudou
Elle le traîne partout.
Ce matin elle ne voulait pas aller à l'école "je veux rester tout le temps avec toi Maman"
J'en ai parlé à la maîtresse, succinctement, en lui disant aussi que M avait du mal à "s'intégrer" aux jeux des autres. Elle m'a dit qu'elle allait garder un oeil sur elle.
Sinon j'ai parlé avec elle ce matin, en lui expliquant qu'elle ne pouvait pas attendre que tout le monde aille vers elle, qu'il fallait aussi que l'effort vienne d'elle. Là S s'est portée volontaire pour l'aider si elle se trouvait sur le banc des "enfants seuls", M était d'accord. J'ai aussi demandé à M qu'elle essaye au moins 1 fois dans la journée d'aller vers les autres, et qu'ensuite on en parle. Quand je suis sortie de la classe, je l'ai vue aller vers une copine pour lui demander si elle pouvait jouer avec elle Je vois qu'elle essaye et qu'elle fait l'effort, je suis contente.

Zaza, on dirait que j'ai un exemplaire similaire ici. Seulement si je commence à la laisser discuter, on a pas fini. Elle s'endort pas avant 21h-22h ensuite, ce qui est beaucoup trop tard... Certains enfants gèrent les nuits plus courtes, elle non. Peut-être le livre dans le lit? Mais elle va sûrement se relever ensuite...

Même dans notre lit, elle se relève 15000 fois pour venir nous parler. Plusieurs fois elle nous a dit "je veux être vous en bas pour parler". Je veux bien, mais passée une certaine heure, la discut' c'est terminé

 

Au risque d'être dure : ne lui parle plus et ignore là totalement. Elle en joue, elle est maline et c'est UNIQUEMENT le papa qui va la recoucher.
Toi tu lui fais le bisous du soir, tu en profites pour lui demander de te parler de 1 bon moment de sa journée et tu lui dis 1 FOIS tout ce qu'il faut (une phrase rituelle aussi c'est bien), et ensuite : C'est fini. A chaque fois qu'elle vient te parler : CHUT (ne pas dire de mots). Elle sort de son lit, TON MARI la renvoie et toi tu l'ignores.
Quand les filles essaient de me "dire encore un truc" alors que j'ai fermé leur porte, je dis la première fois en chuchotant: "Chut, c'est fini, tu me le diras demain, dors bien", toujours avec bienveillance bien sûr, le ton y est pour bcp. Attention, ils sont très très forts pour nous "avoir" et nous "obliger" à répondre, mais il ne faut pas craquer. La deuxième fois : chut sur un ton un peu plus ferme encore.

Je sais que certaines vont crier au scandale mais là, moi ce qui me scandalise c'est que c'est elle qui décide!!!!! Et là, je dis non. Tu n'as plus envie de la câliner, lui parler une fois qu'elle est couchée et c'est normal.(Je dis pas si elle est malade, c'est autre chose). TU le sens comme ça et puis c'est tout. C'est à elle de composer avec et non pas l'inverse! NON MAIS OH!!!!

Ce conseil je me permets de te le donner parce que c'est les pédiatres qui le recommandent dans ces cas-là. Tu es devenue son "doudou"!!!! Et ça, s'est inadmissible!

Et si tu n'y arrives pas : pars de la maison! Tu prends tes baskets et tu vas marcher 1/2h ou pédaler ou n'importe quoi d'autres.

Je te donne le nom d'un pédiatre spécialiste du sommeil sur Tlse, en MP. Il est assez difficile d'avoir un RDV avec lui mais ça vaut le coup. Plusieurs parents que je connais l'on consulté et ça a payé.

Courage à toi.

+ 1 pour toi, pas tout faux quant a l'aspect doudou, mais l'angoisse de l'abandon est vraiment la aussi

Reste a trouver le savant dosage pour ne pas devenir esclave doudou de l'enfant

On m'avait déjà parlé de l'angoisse de 'abandon pour mon garçon, il l'avait très tôt et l'a encore, et clairement c'est moi qui lui ait transmis

Hélène, tu as eu des peurs a toi de ce côté la quand tu étais petite ? Des soucis toi aussi a l'endormissement ?

Chez moi aucun problème d'endormissement, jamais. J'en ai même discuté avec ma mère récemment, exprès, et je n'ai jamais eu de souci. En d'autres termes: j'ai toujours aimé me coucher (et ça n'a pas changé! même si c'est plus tard, hum...)

Jzèle, j'aime bien qu'on me parle franchement, donc pas de problème
J'ai aussi pensé à cette option-là. J'en ai discuté dans tous les sens avec mon mari, on est toujours désemparés, et il a eu l'air surpris quand l'autre jour je lui ai dit que ça ne datait pas d'hier, et que les problèmes d'endormissements ont toujours été là Il y a un autre fil ici plus ancien avec le même titre il me semble, ouvert par moi-même, c'est dire...

Même les siestes étaient un calvaire, à partir de 18 mois elles n'en voulaient plus (je mets au pluriel parce qu'elles s'entraînaient l'une l'autre mais je ne sais pas qui a commencé...), j'ai passé plus d'un an supplémentaire à me coucher avec elles pour être sûre qu'elles dorment. J'ai essayé le "temps de repos", ça a entraîné des crises monumentales, claquements de portes, hurlement (d'elles et de moi), elles n'avaient pas 2 ans

Malgré tout ce qu'on a essayé, ça continue. Je suis certaine qu'il y a une anxiété derrière tout ça. Les hurlements pour ne pas aller à une fête d'anniversaire chez qqn qu'on connaît parce qu'il y a "des gens qu'elle connaît pas", le refus catégorique de continuer un cours auquel elle allait avec plaisir, les questions incessantes sur la mort et les catastrophes, je sais pas, j'arrive pas à penser que c'est une manipulation...
Après comment réagir le soir? Je ne sais pas, si j'avais la solution je ne serais pas en train d'écrire tout ça ni de vous demander votre avis. Je tâtonne.
Je ne peux pas laisser le papa gérer le soir parce que 70% du temps il n'est pas là pour les coucher. Donc je dois gérer seule. Aujourd'hui j'ai passé 1h30 avec M après l'école tandis que S était au club de sport, le soir j'ai complètement changé d'approche, dîner d'abord, puis jeux entre elles (elles ont un surplus d'énergie après le dîner), douche, histoire et dodo. Je me suis couchée avec elle, en 30min c'était plié.
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, Jzèle, j'oscille entre ce que tu penses et mon attitude de ce soir. L'autre soir j'ai fait comme tu le décris, à peu près, en la rassurant mais en la ramenant dans son lit. Il a quand même fallu 3/4 d'heure pour qu'elle s'endorme Elle a tellement besoin de dormir ces jours-ci, elle a un gros retard de sommeil, peut etre que je vais l'accompagner pendant le weekend, et ensuite si elle a récupéré, tenter l'autre approche en lui expliquant. Je ne sais pas...

Tout ce que tu racontes me fait penser à ma filleule.
Je vais essayer d'expliquer, ça sera peut être un peu long.

Du jour au lendemain, ma filleule a refusé de retourner à l'école, alors qu'elle adore ça. Sa mère en a discuté avec la maîtresse rien à signaler, pas de souci au niveau du travail, ni avec les autres enfants.
Elle l'a emmené de force à l'école, pleurs déchirants. Désemparée, sa mère l'a emmené chez une pédopsy. La petite a mis du temps mais a fini par dire qu'elle ne voulait plus y aller parce que X avait vomi en classe. Pourquoi ne plus vouloir aller à l'école pour ça? Parce qu'elle ne voulait pas être malade comme X parce que "quand on vomit on peut mourrir"...
En creusant, il s'avère que la petite a relié les vomissements de X à leur chat qui est décédé après avoir été très malade et qui vomissait beaucoup.
Du coup elle a associé les vomissements à la mort et ne voulait plus quitter sa maman de peur qu'il n'arrive quelque chose à sa mère.
La pédopsy pense que c'est également relié au fait que ma filleule est une très grande préma (elle est née à 6 mois et quelques et pesait dans les 800g si je me souviens bien, mais elle est en pleine forme ). Quelque part elle ressent le fait qu'elle s'est battue très tôt pour vivre, que sa maman a failli y passer etc....

on en revient à l'hospitalisation de M.

Si tu te méfiés des généralistes grandbretons, pourquoi ne pas essayer d'obtenir un rdv chez un doc lors de ton prochain passage chez tes parents?