Les progères de la médecine sont remarquables, mais quelques cours de psychologie devraient être assurés, lors des spécialisations...
Je suis d'accord les médecins manquent souvent de tact. Mais dans le cas de Marion, ce sont les parents qui doivent prendre une décision. Ce n'est pas au médecin à les influencer. Ce n'est pas son rôle. Il explique, donne les tenants et aboutissants mais en aucun cas conseiller un choix plutôt que l'autre.
certes, P'tite Lili, mais en l'occurence, et sous réserve que j'aie bien compris, le medecin en question n'a pas répondu à toutes les questions de Marion ; il n'a même pas envisagé certaines questions informulées car difficile à penser dans l 'urgence d'une consultation. Et on ne peut pas faire un choix de ce type sur la base unique de faits, si tant est qu'il existe des faits en la matière. Le pédiatre de ma fille le répète souvent : la médecine n'est pas une science exacte ; le croire est se tromper.
Donc, pour Marion, la décision devait être prise sur des informations factuelles, mais pas uniquement. Et le médecin, a fortiori le spécialiste, ne répond que sur les faits. J'ai vu ça de très près quand ma mère a été soignée d'un double cancer du sein très très grave. Le fait qu'elle soit très éduquée, très au courant, qu'elle sache où chercher des informations supplémentaires, a été un élément essentiel quand il s'est agit de faire des choix. Quelqu'un qui, pour des raisons matérielles et/ou culturelle et/ou sociales et/ou financières ne s'en tient qu'à la seule parole d'un médecin n'a qu'une information lacunaire. Marion a suivi son instinct, tout le monde ne peut pas le faire.
Je déplore donc, tout bêtement, que les médecins s'adressent à leur patient comme si ces derniers étaient ce qui les arrangerait qu'ils soient : des machines à vivre.
Je fréquente un médecin hautement spécialisé (chirurgien cardiaque) parfois et par hasard. Il explique que pour mener à bien des opérations extrêment délicate à fort niveau de risque, il lui est tout à fait nécessaire de ne voir dans le corps allongé en salle d'op qu'une machine. Prendre ne compte la dimension irréductible de l'homme, ses affects, ses travers, son inconscient, son passé n'est pas de son ressort. Cela lui interdirait même, dit-il, certains gestes très invasifs et très dangereux, de peur de rater...
Tout ça pour dire que je respecte les médecins pour leurs ocnnaissances, leur abnégation, bien souvent, leur travail en général ; mais je déplore qu'il manque à cette médecine à qui l'on doit tant un petit "supplément d'âme" qui pourrait, parfois, faciliter les choses...