Bonjour à toutes !
Je reviens vers vous parce que je vais mieux (puisque mes garçons vont mieux).
Je remercie les filles qui ont donné de mes nouvelles de temps en temps, je n'avais pas la force de venir sur le forum.
Les garçons sont nés à 31SA+5 sans prévenir, ils pesaient 1,4 et 1,6 kg.
Je tiens à féliciter les mamans de 2013 et les nouvelles mamans de 2014 !
L'arrivée des petits bouchons ne laisse que peu de temps de dispo donc je félicite aussi d'avance les futures mamans de février.
Bienvenue à tous nos Valentins et Valentines qui je l'espère pourront vite rentrer à la maison avec leurs parents.
J'ai traversé des moments TRÈS difficiles depuis mon accouchement précoce le 14 décembre mais je commence enfin à voir le bout du tunnel.
Un mois déjà que j'apprends à être maman et soignante pour mes petits mecs.
Un mois de souffrance, de larmes, de craintes, et parfois, quelques bonnes nouvelles qui redonnent du courage.
Du courage et de l'espoir, il en faut pour traverser l'épreuve de la grande prématurité quand on n'y est pas du tout préparé, mais nos bébés ont plus de ressource qu'on ne le croit et ils se battent pour avancer.
La NEONAT, les soins intensifs, l'unité kangourou... Je commence à m'y sentir comme chez moi. :-)
On apprend vite : assistance respiratoire, cipap, perfusions, sondes gastriques, capteurs, scope, desaturations, cyanose, bradycardie, jaunisse à répétition, 4 cures d'UV, doxapram, caféine, fer, seringues alimentaires, RGO, peau à peau...
Voir ses bébés microscopiques remplis de câbles, perfusions (dans les mains, les pieds, le crâne parce que les veines ne tiennent pas et que le membre gonfle), des capteurs de partout reliés à des machines qui clignotent et sonnent en permanence, les lunettes à oxygène, puis la sonde gastrique dans le nez plus tard... Les hurlements, les vomissements de douleurs... J'en oublie !
La découverte le lendemain de la césarienne de mes bébés chétifs, tous ces traitements qu'on leur impose pour les aider, le retour à la maison sans eux... j'ai eu l'impression de vivre un cauchemar les premières semaines.
Les garçons vont mieux, ils auront 1 mois ce WE et 36SA.
Ils pèsent maintenant 2 kg et 2,100 kg, ils n'ont plus qu'un capteur pour le rythme cardiaque et la respiration (saturation en oxygène du sang).
Ils deviennent 'ronds' et grossissent de jour en jour. On a donc pu leur enlever la sonde gastrique il y a 2 jours, ils apprennent à se nourrir exclusivement au sein et au biberon. On travaillait la mise au sein (stimulation, plaisir) depuis leur 33SA mais maintenant ils doivent réellement s'alimenter.
On les pèse avant et après le sein pour suivre leur consommation, et on a choisi le mixte pour le moment (on alterne sein puis biberon de lait maternel 3h après, sein, bib...) parce qu'ils ne prennent pas encore beaucoup au sein (35 ml contre 50 ml au biberon).
Je tire mon lait depuis le lendemain de la césa, ce n'est pas toujours facile mais je m'accroche pour eux.
Je ne suis pas encore efficace, ils sont petits donc j'ai du mal à allaiter les 2 en même temps (j'ai tenté l'expérience 3 ou 4 fois avec de l'aide), donc j'allaite l'un pendant 30 min, puis le bib avec mon lait pour l'autre pendant 30 min, puis je tire mon lait pendant 20 min.
Je recommence tout ça toutes les 3h, donc entre 2 alimentations, il me reste 1h30 pour : les peser, changer les couches, faire faire le rot, prendre la température, donner les vitamines et le fer, nettoyer les yeux, remplir le tableau de données médicales qui les concerne, faire leur lessive à la main, manger et occasionnellement dormir...
Je suis en unité kangourou depuis 3 semaines, c'est à double tranchant parce que c'est épuisant de vivre avec les obligations médicales (visites, compte rendu journalier à remplir, double pesée, scopes qui sonnent nuit et jour souvent pour rien...
Chaque expérience est différente mais j'ai cru comprendre que certaines mamans de 2014 vont devoir passer quelques jours par la case néonatalogie malgré leur terme. On n'y est jamais préparé mais on y survit parce que nos bébés sont des battants.
Je sais qu'avec la chute des hormones et la fatigue, ce n'est pas une expérience facile à vivre quand son enfant doit rester -même quelques jours- en NEONAT, alors si vous êtes confrontés à cet univers et que vous avez des questions, je serais ravie de pouvoir vous rassurer.
N'hésitez pas à vous appuyer sur l'équipe médicale du service qui a l'habitude de gérer les parents en détresse.
Bon courage à toutes.
Bisous !
contente de te lire
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