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Morgane
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moi à 27 SA


« Répondre #165 le: 20 Août 2008 à 16:32:37 »

je ne fais plus rien de toute façon à peine ai'je le temps de me laver

j'ai bien lu le fil mais je suis perdu sur 2 points :
au sein le bb mange + ou - qu'au bib ?
du coup si je retourne à l'allaitement exclusif ils vont revenir + souvent ?
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Kathryn2
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Paul et Ugo, mes oursons d'amour !


« Répondre #166 le: 20 Août 2008 à 18:07:40 »

au sein, ils boivent plus souvent effectivement,donc tu les aurais plus souvent au sein.

Biz
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Kat

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moi à 27 SA


« Répondre #167 le: 24 Août 2008 à 23:34:30 »

merci pour ta réponse

une dernière question mes petits sont nés à 29+5 donc avec 2 mois et demi d'avance sur le terme du coup je me demande si mon lait qui est censé s'adapter à eux (leur croissance) l'est vraiment parce que eux ont des besoins comme des BB de 1 mois et 1/2 alors que mon lait correspod à des BB de 4 mois, me trompe-je ?
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« Répondre #168 le: 25 Août 2008 à 12:30:58 »

je dirais (mais je n'ai pas encore fait de recherche là dessus) que ton corps sait que tu as accouché trop tôt et donc ton lait va s'adapter aux besoins de tes bébés.

Je vois ce que je trouve et je te dis quoi.

Biz
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Kat

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« Répondre #169 le: 25 Août 2008 à 12:38:50 »

une doc de la LLL sur l'allaitement des bébés préma :  (mais pas de réponse sur l'adaptation du lait aux préma, je continue mes recherches)

Allaiter Aujourd'hui n°52

Allaitement des Prématurés

Les mères dont les nouveau-nés sont admis en unité de soins intensifs en raison d'une naissance prématurée (1) doivent faire face à de nombreuses difficultés, notamment d'ordre émotionnel.

Dans ce contexte très difficile, l'allaitement peut apparaître comme quelque chose de tout à fait secondaire, et si certains prématurés peuvent être mis au sein rapidement, il y a parfois un délai très important entre le moment de la naissance et celui où les tétées deviennent possibles et efficaces. La réussite de l'allaitement dans ces conditions s'apparente bien souvent à un parcours du combattant.

Etant donné la fréquence et l'impact particulièrement négatif des idées reçues dans le domaine de l'allaitement maternel, il est indispensable de se baser uniquement sur des faits scientifiques prouvés. De très nombreuses données de la littérature scientifique (2) permettent l'élaboration de recommandations qui devraient être intégrées dans les pratiques de soins afin d'optimiser la prise en charge de l'allaitement pour ces enfants qui en bénéficient tout particulièrement.

 
La décision d'allaiter

La plupart des études montrent que le taux d'allaitement chez les prématurés est plus faible que celui des nouveau-nés à terme en bonne santé (Furman1998, Killersreiter2001, Meier2001).

Il arrive que la famille, les amis ou même le personnel soignant découragent les mères d'allaiter en arguant que cela sera trop stressant dans cette période particulièrement difficile. Les mères sont aussi parfois informées à tort que les médicaments liés au traitement de leur éventuelle pathologie sont incompatibles avec l'allaitement, et certaines se demandent si elles seront capables de produire des quantités suffisantes de lait et si celui-ci sera adapté à la fragilité de leur enfant.

Il n'y a cependant aucune preuve qu'il faille décourager les mères de prématurés d'allaiter. Bien au contraire : toutes les études montrent que non seulement le lait maternel est le lait le plus adapté, notamment pour ces enfants particulièrement immuno-déficients, mais aussi que le fait de donner son lait pour son enfant aide la mère à faire face au stress de la situation. Par ailleurs, peu de complications de la grossesse ou de médicaments sont vraiment incompatibles avec l'allaitement, et il n'y a aucune donnée montrant que les mères de prématurés produiraient un lait de qualité insuffisante.

Au moment de la naissance, certaines mères n'ont pas encore pris de décision en ce qui concerne l'allaitement. Et parmi celles-ci, beaucoup ne sont pas conscientes de l'importance du lait maternel pour ces bébés fragiles à haut risque. Même si on n'avait pas décidé d'allaiter, il est toujours possible de tirer son lait pendant deux ou trois semaines, et fournir ainsi du lait qui permettra au bébé prématuré d'être nourri entièrement au lait maternel pendant plusieurs semaines. La décision d'allaiter au sein et la durée d'expression peuvent être prises plus tard, mais il est important de débuter précocement après la naissance pour bénéficier du climat hormonal favorable à la mise en route de la lactation.

 
Les avantages de l'allaitement

Les avantages du lait maternel et de l'allaitement en cas de naissance prématurée sont très nombreux.
Sur le plan digestif et nutritionnel.

Le lait maternel facilite la tolérance de l'alimentation entérale (par sonde), car il améliore la motricité intestinale : la vidange gastrique et le transit intestinal sont plus rapides. Le lait maternel est également plus adapté aux fonctions de digestion et d'absorption du prématuré : la digestion du lactose est facilitée car l'activité lactasique est plus élevée chez les prématurés nourris au lait maternel (Schulman1998) et le lait maternel non pasteurisé contient une lipase qui facilite l'absorption des graisses.

On sait aussi que l'alimentation au lait maternel diminue le risque et la gravité de l'entérocolite ulcéronécrosante, une affection grave du tube digestif touchant surtout les prématurés : dans une étude incluant 926 prématurés, on a montré que le risque d'entérocolite est 6 à 10 fois plus fréquent chez les prématurés nourris au lait artificiel comparativement à ceux exclusivement allaités (Lucas1990) ; une autre étude de 124 cas d'entérocolite montrait que le risque de perforation était 8,3 fois plus probable en cas d'alimentation entérale sans lait maternel (Covert2001).
Sur le plan infectieux.

Plusieurs études ont bien mis en évidence la très nette diminution du risque de maladies infectieuses (moins 43 %) chez les prématurés nourris au lait maternel (Hylander1998, Schanler1999). En effet, le lait maternel contient de très nombreux facteurs de défense. Des facteurs anti-microbiens, anti-inflammatoires et immuno-modulateurs : IgA, lactoferrine, lysozyme, facteurs de croissance, agents antioxydants, cytokines anti-inflammatoires, nucléotides et éléments cellulaires.

De nombreux constituants spécifiques au lait maternel favorisent une colonisation bactérienne optimale (Orrhage1999) : les oligosaccharides et les glycoconjugués empêchent l'adhésion de bactéries pathogènes sur la muqueuse intestinale ; les bifidobactéries et lactobacilles prédominent sur les bactéries potentiellement pathogènes dans la flore intestinale du bébé allaité. Tous ces facteurs agissent localement au niveau du tube digestif. Ils ont aussi un effet systémique (dans tout le corps) après absorption, et le cycle entéro-mammaire, qui est favorisé par la pratique du peau à peau, renforce ces actions (Schanler1999).
Sur le plan des allergies.

Deux études incluant 777 prématurés pesant moins de 1850 g ont mis en évidence une augmentation du risque d'allergie et notamment une fréquence d'eczéma multipliée par 3,6 chez les prématurés nourris au lait artificiel et présentant des antécédents familiaux d'allergies (Lucas1990)
Sur le plan du développement cognitif et visuel.

La présence dans le lait maternel d'acides gras à très longue chaîne, de taurine et d'agents anti-oxydants comme le β carotène, la vitamine E ou l'inositol, améliore les fonctions neurologique et visuelle. On sait aussi que la nutrition en période néo-natale affecte la croissance et le devenir psychomoteur. Une étude portant sur 300 prématurés nourris en gavage et suivis jusqu'à l'âge de 7½ - 8 ans retrouve des scores de performance intellectuelle plus élevés chez les prématurés nourris par lait maternel avec un QI global de + 8,3 points, y compris après ajustement pour les facteurs psycho-sociaux. Dans la mesure où les enfants étaient nourris par gavage, il s'agit bien d'un effet propre lié au lait maternel, et un effet dose-dépendant a également été mis en évidence (Lucas1992).

Dans une étude de 175 prématurés de moins de 1500 g, le risque de rétinopathie stade I à IV était multiplié par 2,38 chez les enfants qui n'avaient pas reçu de lait maternel (Hylander2001).
Sur le plan de la croissance.

Lucas (1997) dans une étude incluant 554 nouveau-nés a montré que l'alimentation au lait maternel favorise la croissance post-natale des nouveau-nés ayant subi une restriction de croissance fotale.
Meilleure stabilité physiologique au cours des repas.

Plusieurs études réalisées depuis une quinzaine d'années chez des prématurés (Meier1987-1988, Blaymore-Bier1997, Chen2000) ont montré que la maîtrise de la succion-déglutition-respiration et du flot de lait est meilleure au sein qu'au biberon, le niveau d'oxygénation et la température sont meilleurs et plus stables, et les enfants font beaucoup moins d'apnées et de bradycardies (ralentissements du rythme cardiaque).

 
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Kat

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« Répondre #170 le: 25 Août 2008 à 12:39:08 »

suite de l'article :

Avantages pour la mère.

Alors que la plupart des activités de soins sont assurées par le personnel soignant, le fait de donner son lait pour nourrir son enfant est souvent pour la mère une opportunité de s'impliquer encore plus et d'exercer ainsi un certain « contrôle » sur le devenir de son enfant. (Kavanaugh1997, Spanier-Mingolelli 1998).
Le lait « pré-terme » est-il adapté à la croissance du prématuré ?

On sait depuis plus de vingt ans qu'en cas de naissance prématurée, la composition du lait maternel est différente (Atkinson2000). Les différences décrites par rapport au lait maternel « à terme » concernent surtout les protéines, immunoglobulines, lipides totaux, triglycérides à chaîne moyenne, calories, vitamines A, E, D, calcium, cuivre, zinc, qui sont généralement retrouvés en plus grande quantité. Les résultats, très variables selon les études, sont à mettre sur le compte de différences dans les méthodes de recueil, l'inclusion d'enfants d'âges gestationnels très étendus et la faible taille des échantillons étudiés. Ces différences, qui sont surtout observées en début de lactation, seraient la conséquence d'un prolongement de la phase colostrale, la composition du lait étant à peu près identique après 4 à 6 semaines.

L'adéquation du lait humain aux besoins du prématuré reste un sujet très controversé. En effet, en cas d'alimentation exclusive en lait maternel non enrichi chez des prématurés de très faible poids de naissance, certaines études ont mis en évidence (Schanler1999,2001) une vitesse de croissance plus faible et des déficits nutritionnels pendant et après l'hospitalisation. Les « insuffisances » décrites concernent surtout les protéines et le sodium, dont les concentrations baissent avec la lactation alors que les besoins restent élevés jusqu'au terme, les concentrations en calcium et phosphore qui sont trop faibles par rapport aux intenses besoins de croissance, en calories et en vitamines. Ces insuffisances sont renforcées par le fait qu'une restriction hydrique et donc de volume est souvent nécessaire et aggrave la restriction notamment calorique.

L'enrichissement du lait maternel permet un volume plus faible avec des apports protéiques et minéraux plus élevés et favorise le gain de poids. Des alternatives à l'enrichissement peuvent être proposées, comme l'utilisation du lait de fin de tétée, plus gras donc plus calorique (Griffin2000) ou l'augmentation des apports à évaluer individuellement selon la tolérance (Nyqvist1999). Chaque fois que c'est possible, on utilisera le lait maternel cru, frais ou réfrigéré, qui permet un gain de poids amélioré d'environ 30 %, mais la législation française, très restrictive en la matière, en limite considérablement l'usage.

 

En conclusion

Le lait maternel est de très loin le meilleur choix pour les prématurés, y compris pour ceux de très faible poids de naissance. L'enrichissement du lait maternel peut éventuellement être nécessaire au début pour maintenir un statut biochimique adéquat, en particulier pour le sodium, le phosphore et les protéines. L'alimentation que l'on peut proposer aux prématurés ne pouvant de toute façon pas reproduire ce qu'ils auraient reçu par voie trans-placentaire, l'alimentation idéale des très grands prématurés reste à déterminer.

Soins de développement, soins centrés sur la famille et NIDCAP®

Ces concepts, nouveaux en médecine néonatale, sont basés sur la reconnaissance de la compétence de l'enfant et de sa famille, et la nécessité de leur développement harmonieux.

Ils associent différentes modifications de l'environnement hospitalier et de l'environnement immédiat de l'enfant, et visent à favoriser le développement harmonieux de l'enfant dans ses composantes physiologique, neurologique, comportementale et relationnelle (Sizun2000). Ces soins ont pour objectif de modifier les événements environnementaux générant du stress, de soutenir l'organisation neuro-comportementale en favorisant les comportements de bien-être et de soutenir la compréhension par les parents du comportement de leur enfant afin qu'ils acquièrent progressivement de l'autonomie.

Les parents, reconnus comme acteurs essentiels du développement de leur enfant, sont impliqués dans le soutien actif de leur enfant. Leur présence et leur intégration sont facilitées par l'ouverture du service, la possibilité de prise de repas sur place, la participation aux soins et l'aide au soutien moteur de l'enfant et à l'endormissement.

Les pratiques de soins participant à ces stratégies de développement incluent : la réduction de l'intensité lumineuse et sonore et du niveau d'activité autour de l'enfant, les échanges olfactifs, le respect des postures en flexion, plus confortables et sécurisantes, à l'aide de matériel de couchage, rouleaux d'appui et langes d'enveloppement, l'organisation des soins en respectant les phases de sommeil et d'éveil, la succion non-nutritive en particulier pendant les gavages, le peau à peau et les soins kangourous, la mise au sein précoce et le soutien à l'allaitement maternel.

Pour que l'organisation des soins soit vraiment adaptée à chaque nouveau-né selon ses capacités, une évaluation précise de ses compétences est réalisée par des soignants entraînés aux observations du comportement de l'enfant prématuré. A partir de ces observations, un programme de soins individualisé est établi par les soignants en collaboration avec les parents. Ce programme individualisé d'évaluation et de soutien du développement ou NIDCAP® s'intègre dans la globalité des soins médicaux. Plusieurs études ont montré qu'il améliore le pronostic des enfants de très faible poids de naissance : meilleure croissance staturo-pondérale, diminution des durées de ventilation, d'alimentation par gavage et de séjour en réanimation, meilleure évolution neuro-comportementale et diminution significative du stress des parents qui perçoivent mieux le comportement de leur enfant et sont impliqués activement dans son soutien.

L'impact de l'implantation d'un programme de promotion et de soutien au développement et à l'allaitement a été évalué dans une étude réalisée en Grande-Bretagne (Warren2000) incluant 60 enfants prématurés nés entre 24 et 34 semaines. La collaboration d'une consultante en lactation IBCLC et d'une spécialiste en soins de développement certifiée NIDCAP® a permis de faire passer le taux d'allaitement maternel (exclusif ou partiel) à la sortie de 46 % à 83 %.

 
 Etablissement et maintien de la lactation

Les seins sont prêts à produire du lait dès le milieu de la grossesse. Le stress, très fréquent dans un contexte de naissance prématurée, interfère avec les hormones de la lactation et explique une partie des difficultés rencontrées par les mères qui doivent utiliser un tire-lait. De nombreuses mères de prématurés ont une baisse de la production de lait au bout de quelques semaines. La première cause en est un nombre insuffisant de séances d'expression du lait.

Pour bénéficier du climat hormonal favorable du post-partum immédiat, les mères qui sont séparées de leur enfant doivent commencer à tirer leur lait dès que possible après la naissance. D'après les données de la littérature scientifique et de la physiologie de la lactation, il est recommandé d'utiliser un tire-lait électrique double pompage qui permet d'obtenir de plus grands volumes de lait tout en y consacrant moins de temps (Hill1999,2001). Pendant les deux à trois premiers jours les mères doivent être rassurées : il est tout à fait normal qu'elles n'arrivent à tirer que quelques gouttes de lait. Il est important de tirer souvent, à savoir un nombre de fois au moins équivalent au nombre de tétées d'un nouveau-né à terme, et 6 fois par jour constitue vraiment une recommandation minimale en la matière.

Pour favoriser un bon drainage des seins et obtenir suffisamment de lait de fin de tétée, de plus en plus gras et donc de plus en plus calorique, l'expression de lait doit durer aussi longtemps que le lait coule, ce qui peut prendre de 5-10 minutes les tout premiers jours à 20-30 minutes une fois la lactation établie, sachant que dans ce domaine il y a de très grandes différences inter-individuelles.

Pour un enfant de faible poids de naissance, les volumes exprimés dépasseront souvent rapidement les besoins nutritionnels de l'enfant et parfois même très largement. Il est cependant très important de chercher à maintenir une sécrétion de lait surabondante, car cela permettra de faire face à une éventuelle baisse de la production de lait et d'avoir un bon « débit » de lait lequel est un facteur déterminant de la réussite de la transition de l'enfant de l'alimentation en gavage à des tétées efficaces au sein.

Afin de tirer son lait souvent, il est recommandé de le faire à domicile mais aussi dans le service de néonatologie à proximité de l'enfant, car tout ce qui permet d'être « en relation » avec le bébé aide le lait à couler. Des recherches ont également montré que des massages prolongés des seins avant l'expression (Jones2001), l'écoute de cassettes de relaxation (Feher1989), la rédaction d'un journal (Macnab1998), le portage en peau à peau et les soins kangourou (Whitelaw1988, Hurst1997) sont autant de moyens à utiliser pour optimiser la production de lait. Il est également utile d'établir un relevé des séances d'expression et des volumes de lait obtenus (Meier2001).

   
De la nutrition en gavage à l'allaitement au sein

Les travaux réalisés par Paula Meier depuis la fin des années 80 et qui ont été repris par d'autres équipes, ont bien mis en évidence que les nouveau-nés et les prématurés ont une bien meilleure maîtrise de la succion-déglutition-respiration au sein qu'au biberon, et que certains bébés de très faible poids de naissance peuvent commencer à téter bien avant l'âge du terme. Hedberg Nyqvist, qui est consultante en lactation IBCLC et spécialiste des soins de développement certifiée NIDCAP® , a elle aussi montré que les prématurés nés plus tôt sont souvent capables de téter efficacement au sein plus tôt, sans doute du fait d'un apprentissage et d'une exposition plus précoce à des stimuli sensoriels appropriés (Nyqvist1996,1999). Dans une étude incluant 71 prématurés nés entre 26 et 35 SA, pesant de 1013 g à 3120 g, indemnes de pathologies graves et bénéficiant d'un environnement particulièrement favorable comportant soins de développement et soutien à l'allaitement, la première mise au sein a eu lieu entre J0-J20 (médiane J1,,soit un jour de vie), à un âge corrigé compris entre 27.9 et 35.9 SA (médiane 33.7) et un poids allant de 911 g à 3130 g (médiane 2060 g). La première tétée nutritionnelle a eu lieu entre J1 et J46 (médiane J8, soit huit jours de vie), à un âge corrigé compris entre 30.6 à 37.7 (médiane 34.3 SA) et les enfants étaient complètement allaités entre 33.4 et 40 semaines d'âge corrigé (médiane 36) et à un âge post-natal allant de J2 à J68 (médiane J19). A la sortie du service, 94 % des enfants étaient allaités dont 80 % exclusivement.

Ainsi dès 28 SA, certains prématurés sont capables de lécher du lait exprimé sur le mamelon ; dès 28-30 SA, certains arrivent à téter un peu au sein ou à boire à la tasse de petites quantités de lait ; dès 32-34 SA, certains sont capables de faire une tétée complète ; et à partir de 35 SA, des tétées efficaces sont observées et la plupart des bébés sont allaités exclusivement au sein. Les données de la littérature indiquent donc très clairement que ni l'âge gestationnel, ni l'âge corrigé, ni l'âge post-natal ne doivent être utilisés comme critères pour démarrer la mise au sein : « il n'y a pas d'âge pour commencer », le plus tôt est toujours le mieux. Le seul critère, c'est la stabilité de l'enfant. Il s'agit donc d'une décision individualisée.

En fait, le problème principal des prématurés, ce n'est pas la coordination succion/déglutition/ respiration mais plutôt la fatigabilité, l'éveil spontané insuffisant et l'hypotonie, l'aversion orale (liée à des stimulations orales négatives secondaires à la présence de sondes et aux aspirations), les difficultés à mettre le sein dans la bouche et à l'y maintenir et la faiblesse ou l'inefficacité de la succion. Le risque essentiel étant alors pour l'enfant de consommer une quantité de lait insuffisante, et c'est là d'ailleurs une préoccupation justifiée des mères, préoccupation bien différente de celle beaucoup plus fréquente du « manque de lait ». Mais la distinction entre la production de lait en quantité suffisante et la capacité de l'enfant à prendre le lait disponible n'est pas toujours bien comprise. Elle nécessite pourtant des prises en charge différentes, et les deux problèmes sont aussi parfois combinés.
   
Les dangers du biberon

Le concept de « confusion sein/tétine » est un sujet très controversé, et il existe peu d'études permettant d'établir sa réalité et sa prévalence. Il est d'ailleurs vrai que de nombreux bébés passent d'une méthode à l'autre sans aucun problème. Mais il existe aussi de nombreux témoignages faisant état des difficultés qu'ont certains bébés à prendre le sein correctement quand ils ont été exposés à un ou plusieurs biberons. Et c'est le cas notamment des bébés les plus fragiles pour lesquels ce risque est plus élevé. Les mécanismes invoqués pour expliquer cette préférence sein/tétine sont à la fois des mécanismes de succion différents, le problème du flot de lait rapide au biberon que le bébé peut préférer en cas de faible production de lait (mais dont on a aussi vu qu'il était mieux contrôlé par le prématuré au sein qu'au biberon). La tétine rigide d'un biberon peut aussi constituer un « superstimulus » que l'enfant peut ne pas retrouver au sein, surtout s'il a des difficultés à le garder dans sa bouche. A tout cela il faut ajouter les messages non verbaux associés à l'usage du biberon, à savoir sa banalisation et la perte de confiance de la mère dans sa capacité à allaiter.

Une étude récente (Kliethermes 1999) portant sur 84 prématurés pesant de 1000 à 2500 g met en évidence l'impact très négatif de l'utilisation de biberons dans ce contexte. L'étude a réparti les enfants en deux groupes : un groupe compléments donnés au biberon et un groupe compléments donnés en gavage naso- gastrique, cela tant que des compléments aux tétées au sein étaient jugés nécessaires. Le taux d'allaitement maternel était toujours significativement beaucoup plus élevé dans le groupe compléments donnés en gavage, avec une durée d'allaitement en moyenne 7,5 semaines plus longue dans le groupe d'enfants non exposés au biberon. Les durées de séjour et les poids de sortie étaient comparables dans les deux groupes.

En résumé
On pourrait résumer ainsi les conditions pour un bon démarrage de l'allaitement d'un bébé prématuré :

1. L'acquisition d'autonomie alimentaire doit s'intégrer dans un processus continu de développement. Ce processus est particulier pour chaque enfant et conditionne le retour à domicile, d'où la nécessité d'individualiser et de centrer cet apprentissage sur les parents.

2. Etablir un contact peau à peau dès que possible. En plus des très nombreux et bien connus avantages pour le bébé, cela favorise beaucoup la lactation et les prématurés qui ont fait beaucoup de peau à peau tètent plus tôt. Donner le gavage pendant une séance de peau à peau à chaque fois que c'est possible.

3. Respecter l'oralité : préférer les sondes naso-gastriques, aide à la succion, succion non nutritive en cours de gavage, y compris mises au sein précoces après expression de lait.

4. Faire les premières mises au sein à distance d'une expérience pénible ou fatigante, en évitant toute autre stimulation, observer les réactions et s'adapter au comportement de l'enfant.

5. La prise correcte du sein est cruciale mais difficile : favoriser les positions facilitant un bon contrôle de la tête et un bon soutien global du bébé, soutenir le sein.

6. Evaluer l'efficacité de la succion ET la résistance du bébé à l'effort qui conditionnent sa capacité à téter plus ou moins de lait.

7. Quand les tétées deviennent efficaces et seulement à ce moment-là, il est souhaitable de mesurer les quantités de lait absorbées, car les critères d'observation clinique ne sont pas assez fiables. La réalisation de tests de pesée sur une balance électronique très précise n'augmente pas l'anxiété maternelle dans ce contexte et permet d'ajuster les apports tant que ceux-ci doivent être « contrôlés ».

8. Ne pas donner de biberons, sauf si c'est le souhait exprimé par les parents en dépit des informations qu'ils auront reçus. Tant que des compléments sont nécessaires, les donner en gavage tant que la sonde naso-gastrique est maintenue en place, puis à la tasse ou au doigt selon les besoins et les capacités individuels de chaque enfant.

9. Ne pas fixer arbitrairement une durée de transition gavage/sein : ne pas vouloir aller trop vite (il faut veiller à maintenir une bonne croissance, sans faire trop de crispation sur les chiffres), attention à ne pas arrêter les gavages trop tôt, ne pas abandonner le tire-lait trop vite afin de maintenir la lactation a un niveau suffisant et faciliter ainsi le transfert de lait du sein à l'enfant

10. Hospitalisation de la mère avec son bébé en chambre mère/enfant au moins une journée complète nuit comprise avant le retour à domicile.

11. Consultation précoce après la sortie et/ou suivi à domicile pour aider les parents à vérifier la bonne prise pondérale et la progression du développement.

12. Fournir aux parents les adresses des associations de soutien à l'allaitement.

 

Dr Gremmo-Feger

(1) On dit d'un bébé qu'il est prématuré s'il naît avant 37 semaines d'âge gestationnel. On utilise aussi les termes de grande prématurité pour les naissances avant 33 SA (SA = semaines d'aménorrhée), et de très grande ou extrême prématurité en cas de naissance avant 28 SA. La prématurité s'associe aussi dans environ 15 % des cas à un retard de croissance intra-utérin (enquête française EPIPAGE), et on utilise aussi les termes de faible poids de naissance pour les bébés de moins de 2500 g, et de très faible poids de naissance pour ceux qui pèsent moins de 1500 g.

(2) Le Dr Gremmo-Feger s'appuie sur une très importante bibliographie, à laquelle elle fait référence tout au long de son article. Pour des raisons de place, nous ne la publions pas dans ces pages, mais vous pouvez nous la demander soit sous forme papier soit sous forme électronique (allaiter.aujourdhui@lllfrance.org


www.lllfrance.org
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« Répondre #171 le: 25 Août 2008 à 12:43:15 »

un autre article (toujours pas de précision sur la question mais le texte donne bien à penser que de toutes façons, le lait maternel est le mieux adapté à nos bébés Clin d'oeil )

FEUILLET 13 DE LA LECHE LEAGUE FRANCE
Allaiter un bébé prématuré

 
Lorsqu'on demande à de futures mères si elles pensent allaiter leur bébé, certaines répondent ? oui ? sans aucune hésitation, d'autres ajoutent : ? surtout s'il est petit ?. Pourtant, peu de prématurés sont réellement allaités en arrivant enfin à la maison, car la route est jalonnée de multiples obstacles qu'information et soutien pourraient aider à surmonter.

 

Le moment et le lieu de l'accouchement

On dit du bébé qu'il est prématuré s'il naît à moins de 37 semaines d'âge gestationnel. La situation sera bien différente si la mère accouche à 36 semaines d'un nouveau-né de 2400 g en bonne santé qui reste auprès d'elle, ou si le bébé, né à 28 semaines, est hospitalisé à plusieurs kilomètres.

 

Les sentiments des parents

Ils varient selon les circonstances et sont d'autant plus intenses que le bébé est petit. Parfois, la mère est terriblement choquée de sa grossesse écourtée, de ce bébé si petit, si différent du bébé rêvé que son imaginaire avait construit. Se rendre compte que la grossesse est terminée est parfois difficile, surtout si la mère était endormie au moment de la naissance et que le bébé a été éloigné. Une phase de sidération, de désorientation (pendant laquelle la mère se repère difficilement dans le temps) est possible. D'autres sentiments et sensations assaillent les parents : peur, inquiétude, anxiété, colère, déni, découragement, culpabilité, tristesse... Les deux parents peuvent vivre les événements de façon différente. Et même si leurs sentiments sont semblables, ils sont souvent vécus à contretemps par l'un et l'autre, d'où une difficulté de parler et de communiquer.

Au milieu de cette période si tourmentée et difficile, l'allaitement maternel peut tout à coup paraître bien peu important à certaines mères. Elles ont, plus ou moins consciemment, si peur de s'attacher à ce bébé qui pourrait mourir, la situation est émotionnellement si douloureuse, qu'elles craignent d'être vulnérabilisées par ce don d'elles-mêmes à leur bébé. D'autres mères sont impressionnées par l'aspect technologique de la situation et se sentent démunies, inutiles. Elles ont l'impression que les professionnels entourant leur bébé, occupés à régler les machines, vérifier les examens sanguins, ajuster le contenu des perfusions, sont seuls capables de faire quelque chose à ce moment-là.

A l'inverse, nombreuses sont les mères qui avaient ou non prévu d'allaiter et qui, en donnant leur lait puis en allaitant, se sont senties plus proches de ce petit enfant.

 

Les avantages du lait maternel pour le prématuré

Sait-on assez que le lait maternel présente de nombreux avantages pour l?enfant né avant terme ?

? le lait maternel est plus facile à digérer et mieux toléré, car les protéines du lait humain sont complètement fractionnées et absorbées par le système digestif du bébé, contrairement aux protéines des préparations spécialisées ;

? le lait maternel contient une enzyme, la lipase, qui facilite la digestion des graisses, importante source d'énergie pour un enfant prématuré qui doit grandir et grossir. Il contient des graisses complexes qui entrent dans la composition des membranes des cellules du cerveau et qui contribuent à une meilleure vision chez le prématuré ;

? le lait maternel contient des moyens de défense contre les infections. Le système immunitaire du prématuré est immature et les anticorps et substances contenus dans le lait lui apportent une protection contre des infections bactériennes potentiellement graves ;

? des recherches récentes montrent que le lait humain contient de nombreuses hormones et enzymes dont des facteurs de croissance. Les chercheurs suggèrent que ces éléments sont importants pour la maturation des systèmes digestif et nerveux du bébé. Par ailleurs, certains travaux laissent à penser que le développement du système immunitaire lui-même serait favorisé par l'allaitement maternel ;

? le lait maternel contribue à une plus grande intelligence et à l?amélioration du développement moteur plus tard dans la vie. Dans l?étude de Lucas (1992), les prématurés qui avaient reçu du lait maternel avaient, à l'âge de 7 1/2 - 8 ans, un quotient intellectuel supérieur de 8,3 points par rapport à ceux qui n'avaient pas reçu de lait maternel.

 

Le lien mère-enfant-père

Julie nous dit : ? Il y a six ans, j'ai accouché à 2 heures du matin de mon premier bébé, un beau mais petit garçon de 1600 g. Pas question de le garder à la maternité, il devait partir à l'autre bout de la ville, en service de néonatalogie.

Malgré ces débuts difficiles, j'ai pu l'allaiter presqu'un an. J'ai le sentiment d'avoir été beaucoup aidée par le contact corporel avec lui avant son transfert en ambulance. Pour moi, il a été très important de voir, et plus encore de toucher, caresser, avoir mon bébé sur moi, ne serait-ce que quelques minutes. ?

Même si l?enfant est de petit poids, cela peut faire toute la différence pour l'établissement du lien mère-enfant et la mise en route de la lactation.

? Samuel a tété avant de partir. Il a quand même pu recevoir un peu de ce précieux colostrum, concentré d'anticorps, et ne pas s'en aller à jeun ! Ce contact corporel m'a permis de réaliser que nous avions vraiment un enfant, et m'a motivée à poursuivre l'allaitement. ?

Même si l'enfant, trop petit, ne peut pas téter, il semble primordial, sauf en cas d'urgence vitale, de favoriser cet instant de contact peau à peau, temps d'une photo polaroïd par l'équipe médicale pour que chacun, mère, père et enfant, se ? reconnaisse ?.

Dans de rares centres, la mère et son bébé peuvent rester ensemble dans des chambres spécialement aménagées. Moins rarement, il existe une unité mère-enfant couplée avec un centre de néonatalogie. La mère est alors séparée de son bébé par quelques étages, ou hospitalisée dans un bâtiment différent du sien. Dans la maternité où a accouché Julie, une ambulance conduisait les mamans dont l'enfant était hospitalisé pour qu'elles passent l'après-midi à ses côtés. Julie a la certitude que ces visites précoces, quotidiennes, voire biquotidiennes, ont été très importantes pour Samuel et elle. Si la maternité n'a pas de système d'ambulance pour conduire les mères voir leur enfant, il est toujours possible de demander à l'obstétricien une permission de quelques heures pour se rendre en voiture particulière au centre des prématurés. En ayant prévenu à l'avance le personnel de cette visite, et en ayant demandé les heures des repas du bébé, la mère pourra éventuellement mettre son bébé au sein, sinon elle pourra lui parler, le caresser, lui faire un câlin ou mieux du peau à peau.

Bien souvent, le père l'aura devancée, surtout si la naissance s'est compliquée d'une césarienne ou si la mère a besoin de soins qui l'empêchent de se rendre au centre des prématurés. La plupart du temps toutefois, il est possible de trouver un arrangement car, à l'heure actuelle, la majorité des centres de prématurés ouvrent leurs portes aux parents pratiquement 24 heures sur 24, afin de minimiser les effets de la séparation. Cela est particulièrement utile quand le couple a d'autres enfants à la maison et que les parents doivent se relayer pour rendre visite à leur dernier-né.

Les parents seront informés des précautions d'hygiène à prendre pendant les visites (mains lavées, port d'une blouse spéciale). Au début, ces entrées dans les services perturbent un peu l'organisation habituelle mais, à long terme, elles ont des bénéfices inestimables. Et l'on est maintenant bien conscient qu'en général, ce ne sont pas les germes portés par les parents qui sont à redouter, mais les microbes hospitaliers.

 

Au-delà du lait, l'allaitement

L?allaitement rapproche la mère et l'enfant. Même si au début, le bébé le reçoit par une sonde de gavage, donner son lait peut permettre à la mère de se sentir comme ? reliée ? à lui. Une fois que le bébé peut être allaité, beaucoup de mères expliquent que ce ? lien du lait ? les a aidées à combler le temps de la séparation.

 

Le bébé de plus de 1500 g en bonne santé

C'est souvent un bébé né à plus de 30 à 32 semaines de gestation et il y a de fortes chances pour qu'il puisse prendre le sein efficacement, même si certains de ces bébés, parmi les plus petits, ont une succion faible.

Julie nous dit : ? Ce qui m'a aussi beaucoup aidé, c'est d'avoir pu faire téter mon bébé alors qu'il était hospitalisé. Chaque jour je pouvais donner une tétée sur place. Ensuite, avec le tire-lait électrique que j'apportais (car le service n'en avait pas), j'arrivais à tirer suffisamment de lait pour assurer le repas suivant. ?
 

Tirer son lait : où, quand, comment ?

Certaines mères se sentent au départ vraiment mal à l'aise d'avoir à utiliser un tire-lait. Il leur faut faire un réel effort pour visualiser que ce lait qu'elles tirent est pour leur bébé. D'autres, qui restent à la maternité, disent quand elles sont loin de leur bébé : ? C'est la seule chose que je puisse faire pour lui ?.

Les seins se sont préparés pour l'allaitement dès les premiers jours de la grossesse et, quel que soit le terme, ils sont prêts à produire du lait dès la naissance du bébé. Si le bébé n'est pas capable de prendre le sein, la mère a besoin de tirer son lait pour stimuler la lactation. Si l'on se sent suffisamment bien, le plus tôt est le mieux. Ainsi, il peut très vite être donné au bébé.

Le moyen le plus efficace et le plus commode de tirer son lait sur une longue période, est le tire-lait électrique. De nouveaux modèles de tire-lait électriques existent sur le marché, mieux adaptés, plus efficaces, moins bruyants, qui permettent de tirer les deux seins en même temps, ce qui augmente le taux de prolactine (l'hormone responsable de la fabrication du lait) et diminue de moitié le temps passé à tirer le lait.

Dans l'idéal, la mère devrait tirer son lait toutes les deux ou trois heures. Une étude a montré que les mères avaient besoin de tirer un minimum de cinq fois par 24 heures, pour une durée totale de 100 mn, pour entretenir la lactation en l'absence de succion du bébé. Tirer fréquemment est plus efficace que tirer longtemps à intervalles espacés. Par ailleurs, tirer au moins 10 mn à chaque sein, permet d'obtenir un lait plus calorique car plus riche en graisses.

Au début, c'est du goutte à goutte et, en cas de tire-lait simple pompage, il ne faut pas hésiter à passer d'un sein à l'autre, et à tirer chaque sein deux ou trois fois. Faire un massage prolongé des seins auparavant, aidera le lait à couler. Ecouter de la musique relaxante, penser à son bébé, regarder une photo, une cassette vidéo prise à l'hôpital, sentir, toucher une petite chemise qui porte son odeur, permet d'augmenter la quantité recueillie.

Certaines mamans préféreront l'expression manuelle - qui demande un temps d'apprentissage - ou un tire-lait manuel. Quelle que soit la méthode employée, il est important de bien se laver les mains avant de tirer, et d'utiliser un récipient stérile. Le lait sera réfrigéré et rapidement porté au bébé, en prenant soin de ne pas rompre la chaîne du froid.

Rien ne vaut pour un prématuré le lait cru de sa propre mère, c?est à dire non chauffé pour être pasteurisé. En effet, ce procédé détruit une partie des cellules vivantes qui sont destinées à protéger le bébé. Si les tests sérologiques chez la mère ont été effectués depuis moins de trois mois (recherche HIV, hépatite B et C, HTLV pour les mères à risque), si les conditions d?hygiène sont respectées, si le lait a été recueilli depuis moins de douze heures, il peut être donné directement à l?enfant, sans contrôle bactériologique ni pasteurisation préalable (Circulaire DGS/SP2 n° 698 du 13.11.1996).

Le 1 er choix pour un enfant hospitalisé devrait toujours être le lait de sa mère. Il ne devrait recevoir du lait de donneuses, pasteurisé, que si sa mère ne peut absolument pas fournir de lait maternel.

Julie considère qu'elle a eu de la chance car, dès 7 heures, le matin de la naissance de son bébé, on lui a apporté un tire-lait. Elle a pu ainsi avoir une production qui couvrait la totalité des besoins de son bébé (entre 60 et 160 ml par jour les premiers jours). Toutefois, pour certaines femmes, il y a des jours où le lait coule moins : parce que le bébé ne va pas bien, parce que le temps de séparation semble long... Dans ces moments-là, le soutien de quelqu'un qui ? y croit ? (mari, professionnel de santé, animatrice LLL) aidera à passer cette phase de découragement.

De nombreux prématurés grossissent et grandissent très bien simplement avec le lait de leur propre mère. Des examens sanguins et urinaires de routine diront si le bébé a besoin d'un supplément de vitamines, de sels minéraux, de protéines. Ceci est particulièrement valable pour des enfants pesant moins de 1500 g.
 

Donner le lait : comment ?

Certains enfants, après avoir bu au biberon, ne savent plus comment prendre le sein. Ils développent une confusion entre le sein et la tétine qui peut compromettre l'allaitement. C'est pourquoi, dans certains centres, quand la mère désire allaiter, le personnel continue soit de nourrir l'enfant par sonde pendant la période d'apprentissage de l'allaitement soit, après la tétée au sein, de donner aux bébés un complément alimentaire à la tasse ou à la seringue à médicament.

Si la mère est sur place, il est possible de donner le complément pendant la tétée même, grâce au Dispositif Auxiliaire de Lactation (DAL) : un flacon en plastique spécial contenant le lait tiré (ou un complément si la mère n'a pu tirer assez de lait) est suspendu au cou de la mère. Les deux fins tuyaux qui en sortent ont leurs extrémités fixées sur les mamelons avec du ruban adhésif. L'enfant tète en même temps le sein et le tuyau. Le risque de confusion sein-tétine est évité et le bébé stimule la sécrétion lactée de sa mère tout en recevant son lait au sein et le complément contenu dans le flacon.

 

Les prématurés de 1500 g ou moins

Au sujet de ces bébés, qui sont souvent nés à moins de 35 semaines de gestation, beaucoup de mythes perdurent et empêchent l'allaitement. Des études de plus en plus nombreuses viennent bousculer les vieilles notions. Elles ont montré que :

? l'allaitement est moins stressant pour le prématuré que la prise du biberon. Des bébés prématurés pesant environ 1300 g ont été observés individuellement lors de leurs tétées au biberon et au sein. Ainsi, chaque bébé devenait son propre contrôle. Les signes de stress physique étaient mesurés en vérifiant la température du corps et la pression d'oxygène transcutanée. La température du corps des bébés augmentait légèrement pendant l'allaitement, ce qui évitait qu'ils ne se refroidissent, et la pression transcutanée d'oxygène restait à des niveaux élevés. En revanche, pendant la prise du biberon, la température et la pression d'oxygène baissaient ;

? les bébés ont une meilleure maîtrise de la succion/déglutition au sein qu'au biberon. Les études confirment maintenant que certains bébés de 1200 g ont la possibilité de téter le sein efficacement dès 32 semaines de gestation, bien avant d'être capables de supporter les tétines des biberons qui génèrent chez eux hypoxie (baisse de l'oxygène) et bradycardie (ralentissement du c?ur) ;

? la quantité de lait bue pendant les tétées peut être déterminée avec précision si l'on se sert d'une balance électronique.

 

Les premières tétées

L?allaitement d?un prématuré commence par de longs moments de peau à peau et progressivement l?enfant va s?intéresser au sein.

Déjà, pendant la phase où le bébé est nourri avec une sonde de gavage, il est possible de le mettre au sein, quitte à avoir tiré le plus possible juste avant, afin d'éviter une fausse route. Des travaux ont en effet montré que la tétée pendant le gavage augmente l'amplitude gastrique et la prise de poids.

De même que tirer son lait au jour le jour, pour démarrer et entretenir sa lactation, n'est pas toujours facile et demande soutien et encouragement, de même les premières tétées sont un temps d'apprentissage pour la mère et le bébé. Bien connaître le B A Ba de l'allaitement facilite cette mise en route (positions les plus favorables pour que le petit prématuré prenne bien le sein ? ? ballon de rugby ?, par exemple - réflexe d'éjection du lait, composition plus calorique du lait en fin de tétée, etc.). Les mamans de prématurés sont accueillies avec beaucoup de chaleur dans les groupes de soutien à l'allaitement.

Les premières tétées demandent du temps et de la patience. De l'intimité, l'aide d'une personne expérimentée et une attente réaliste de ce que peut faire le bébé, aideront tout le monde à être plus détendu. Le bébé doit apprendre à ouvrir grand la bouche comme s'il baillait, avec la langue en bas et à plat. Il faut souvent l'aider ou lui tenir la tête.

Certains petits prématurés ont besoin de beaucoup de temps pour téter correctement au sein. Les tétées sont entrecoupées de nombreuses pauses. Il est préférable de ne pas limiter arbitrairement leur durée, mais plutôt d'observer chaque bébé individuellement. La maman arrivera vite à reconnaître les signes de fatigue ou de stress.

Dès que le bébé tète un peu mieux, la mère peut être tentée d'abandonner le tire-lait. Il est toutefois prudent de vérifier que le bébé tète suffisamment efficacement au cours des 24h pour pouvoir se nourrir entièrement au sein.

 

La sortie de la maternité

Tout en étant heureux, les parents peuvent appréhender ce moment. S'occuper de plus en plus de son bébé augmentera la confiance en elle de la mère. Apprendre à reconnaître les signes montrant qu'il a bien tété, l'aidera à être plus rassurée à la maison. Encore plus qu'avec un autre bébé, il sera bon qu'elle reçoive de l'aide pour le ménage, la cuisine, les soins aux autres enfants. Elle devrait pouvoir se consacrer à son bébé pendant quelques semaines, et veiller à bien manger et dormir pendant le sommeil de son bébé.

Bien que certains prématurés aient besoin souvent et pendant longtemps d'encouragement pour se nourrir au sein, de nombreuses mères trouvent quelles sont capables de bien allaiter rapidement après le retour du bébé à la maison. S'il n'est pas entièrement allaité ou si sa succion est faible, la mère continuera à tirer son lait.

Cela peut durer quelques semaines. Cependant, la mère doit garder à l'esprit que c'est temporaire et que plus les bébés, prématurés ou non, tètent souvent et efficacement, plus leur mère aura du lait.

Marie Courdent en collaboration avec Laure Marchand-Lucas

source pour les 3 textes ci dessus : http://www.lllfrance.org/allaitement-information/premature.htm#

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« Répondre #172 le: 25 Août 2008 à 12:45:39 »

un feuillet du Dr Newmann, concernant les bibs de complément notamment et les mythes sur l'allaitement au sein plus généralement :


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FEUILLET N°12 DU DR. JACK NEWMAN
D'autres mythes sur l'allaitement

 

1. Une mère qui allaite doit faire très attention à ce qu'elle mange. C'est faux! Une mère qui allaite doit essayer d'avoir une alimentation équilibrée, mais rien ne l'oblige à manger certains aliments ou à en éviter d'autres. Une mère qui allaite n'a pas besoin de boire du lait pour produire du lait. Une mère qui allaite n'a pas à éviter les aliments épicés, l'ail, le chou ou l'alcool. Une mère qui allaite doit avoir une alimentation normale et saine. Bien que dans certains cas le bébé puisse être dérangé par un aliment que sa mère a mangé, c'est inhabituel. La plupart du temps, les problèmes de « coliques », de « gaz» et de pleurs trouvent une meilleure solution dans une modification de l'allaitement que dans un changement d'alimentation de la mère. (Voir l?article n°2, Les coliques du bébé allaité)

2. Une mère qui allaite doit manger plus pour produire plus de lait. C'est faux! Même les femmes qui ont une alimentation très pauvre en calories produisent assez de lait, du moins jusqu'à ce que la prise de calories atteigne un seuil faible critique sur d'une période prolongée. Généralement, le bébé prend ce dont il a besoin. Certaines femmes craignent que de manger moins bien pendant quelques jours ait des conséquences sur la qualité de leur lait. Il n'y aucune crainte à avoir. De telles modifications n'auront aucune incidence sur la quantité ou la qualité du lait. On dit généralement que les femmes doivent consommer 500 calories supplémentaires par jour pour pouvoir allaiter. C?est faux. Un certain nombre de femmes mangent plus quand elles allaitent, mais d'autres non, et certaines même mangent moins, sans que cela ait de conséquences sur la santé de mère, celle de l'enfant ou sur la production de lait. La mère doit manger de façon équilibrée en se fiant à son appétit. Les règles alimentaires ne font que compliquer l'allaitement inutilement.

3. Une mère qui allaite doit boire beaucoup. C'est faux! La mère doit boire en fonction de sa soif. Certaines mères ont soif tout le temps, mais beaucoup d'autres ne boivent pas plus que d'habitude. Le corps de la mère sait si elle besoin de plus de liquides et le lui dit en lui faisant ressentir la soif. Ne croyez pas qu'il soit obligatoire de boire tant de verres par jour. Tout cela ne fait que compliquer l'allaitement inutilement.

4. Une mère qui fume ferait mieux de ne pas allaiter. C'est faux! Une mère qui n'arrive pas à arrêter de fumer devrait quand même allaiter. Il a été démontré que l'allaitement réduit les effets négatifs du tabac sur les poumons du bébé, par exemple. L'allaitement est bon pour la santé de la mère et du bébé. Il vaudrait mieux que la mère ne fume pas, mais si elle ne peut pas arrêter ou même réduire sa consommation de tabac, il vaut mieux fumer et allaiter que fumer et ne pas allaiter.

5. Une mère ne devrait pas boire d'alcool pendant l'allaitement. C'est faux! Une consommation raisonnable d'alcool n'est pas du tout à déconseiller. Comme c'est le cas pour la plupart des médicaments, une très faible quantité d'alcool passe dans le lait. La mère peut boire un peu d'alcool et continuer à allaiter comme elle le fait normalement. Interdire l'alcool, c'est encore une façon de rendre la vie inutilement contraignante aux mères qui allaitent.

6. Une mère dont les mamelons saignent ne devrait pas allaiter son bébé. C'est faux! Bien que le sang fasse plus régurgiter l'enfant et que l'on puisse en retrouver dans ses selles, ce n'est pas une raison pour arrêter d'allaiter. Des mamelons douloureux et qui saignent, ce n'est pas pire que des mamelons douloureux qui ne saignent pas. Le problème, c'est la douleur que ressent la mère. Et cette douleur peut souvent être considérablement atténuée. Faites-vous aider (voir l?article n° 3, Les mamelons douloureux et no 3b Traitements pour mamelons et seins douloureux). Parfois du sang sort des mamelons provenant de l?intérieur du sein sans qu?il n?y ait de douleur. Cela se produit le plus souvent au début de l'allaitement, peu de temps après la naissance, et se résorbe en quelques jours. La mère ne devrait pas arrêter d?allaiter pour cela. Si le saignement ne s'arrête pas, il est nécessaire d'en chercher la cause, mais la mère doit continuer d'allaiter.

7. Une mère qui a subi une augmentation mammaire ne peut pas allaiter. C'est faux! La plupart y arrivent très bien. Rien n'a montré que l'allaitement avec des implants en silicone était dangereux pour l'enfant. Parfois l'opération est faite au niveau de l'aréole. Ces femmes rencontrent les mêmes problèmes de production de lait que toute autre femme ayant subi une incision à ce niveau.

8. Une femme qui a subi une réduction mammaire ne peut pas allaiter. C'est faux! La réduction des seins entraîne une diminution de la capacité de produire du lait mais étant donné que beaucoup de femmes produisent plus de lait que nécessaire, les femmes qui ont subi ce type d'opération réussissent parfois très bien à allaiter exclusivement. Dans de tels cas, il faut suivre le démarrage de l'allaitement avec une attention particulière, en suivant les principes énoncés dans l?article n° 1, L?allaitement - un bon départ. Si, malgré tout, la mère semble ne pas produire assez de lait, elle peut quand même continuer à allaiter tout en donnant des compléments à son bébé avec un dispositif d'aide à l'allaitement (pour éviter que les tétines artificielles interfèrent avec l?allaitement).

9. Les bébés prématurés doivent d'abord apprendre à boire au biberon avant de commencer à téter au sein. C'est faux! Les bébés prématurés sont moins perturbés par la tétée au sein que par le biberon. Un bébé ne pesant que 1200 g ou même moins peut être mis au sein dès que son état s'est stabilisé, même s'il ne prend pas le mamelon pendant plusieurs semaines. Ainsi il s'y habitue et il est tenu dans les bras ce qui est important pour son état de santé et celui de sa mère. En fait, le poids ou l'âge gestationnel importent peu. Ce qui est important c?est que le bébé démontre qu?il est prêt à téter, c'est à dire qu?il fait des mouvements de succion. Il n'y a pas plus de raisons de donner un biberon à un bébé prématuré qu'à un bébé né à terme. Quand il est vraiment nécessaire de donner des compléments il existe d'autres moyens que le biberon.

10. Les bébés présentant une fente labiale et/ou palatine ne peuvent pas être allaités. C'est faux! Certains arrivent très bien à téter. Ceux qui n'ont qu'une fente labiale réussissent généralement bien. Mais plusieurs bébés avec une fente palatine n'arrivent pas à prendre le sein. Cependant si on n'essaie pas l'allaitement, ça ne marchera évidemment jamais. La capacité de ces bébés à téter ne dépend pas toujours de l?importance de la fente. Il faut essayer de commencer l'allaitement autant que possible selon les principes d'une bonne mise en route (voir l?article n° 1, L?allaitement ? un bon départ). Si l?on donne des biberons, ceux-ci interfèreront avec la capacité de téter au sein. Si le bébé n'arrive pas à prendre le sein, il vaudrait mieux le nourrir avec une tasse plutôt qu'avec un biberon. L?alimentation au doigt des bébés présentant une fente labiale/palatine peut parfois être efficace mais c?est inhabituel.

11. Les femmes qui ont des petits seins produisent moins de lait que celles qui ont de gros seins. Absurde!

12. L'allaitement n?offre aucune protection contraceptive. C'est faux! Ce n'est pas une méthode infaillible, mais aucune méthode ne l'est. En fait l'allaitement n'est pas une mauvaise méthode pour espacer les naissances, et permet d'obtenir une bonne protection surtout durant les six premiers mois qui suivent la naissance. Cette protection est presque aussi bonne que celle des contraceptifs oraux, si le bébé a moins de six mois, s?il est exclusivement allaité, et si la mère n'a pas encore eu le retour de ses règles. Au bout de six mois, la protection est moins grande, mais elle existe encore, et en moyenne les femmes qui allaitent encore durant la deuxième année de vie du bébé auront un bébé tous les deux ou trois ans même si elles n?ont recours à aucun moyen de contraception artificiel.

13. Les femmes qui allaitent ne peuvent pas prendre de contraceptifs oraux. C'est faux! Le problème n'est pas l'exposition du bébé aux hormones féminines puisque de toute façon il en reçoit à travers l'allaitement. Le bébé en reçoit simplement un tout petit peu plus en cas de prise de la pilule. Cependant beaucoup de femmes qui prennent la pilule, même les progestatifs seuls, constatent une baisse de leur production lactée. Les contraceptifs oraux qui contiennent de l??strogène sont plus susceptibles d?entraîner une diminution de la production lactée. Étant donné que beaucoup de femmes produisent plus de lait que nécessaire, cela n'a souvent aucune conséquence, mais cela peut en avoir. Le bébé devient alors grognon et n'est pas satisfait de la tétée. Les bébés répondent au débit de lait qu'ils reçoivent, pas à la quantité « contenue » dans le sein. Et si tout à coup ce débit diminue, même si le sein produit toujours assez de lait pour nourrir l'enfant, cela suffit à le rendre grognon. L'arrêt de la pilule suffit souvent à remettre les choses en place. Dans la mesure du possible, les femmes qui allaitent devraient éviter de prendre la pilule, au moins jusqu'à ce que l'enfant commence à manger autre chose, généralement vers six mois. Même si l'enfant est plus grand, la production de lait peut diminuer de façon significative. Si la pilule doit être prise, choisir une pilule sans oestrogènes (uniquement à base de progestérone).

14. Les bébés allaités ont besoin d'autres laits à partir de six mois. C'est faux! Le lait maternel donne au bébé tout ce que lui apporteraient d'autres laits, et plus. Les bébés de plus de six mois commencent à prendre des solides uniquement pour apprendre à manger et pour recevoir une autre source alimentaire de fer car vers 7 à 9 mois le lait maternel ne leur en apporte plus assez. Par conséquent, le lait de vache ou le lait artificiel ne sont pas nécessaires tant que le bébé est allaité. Cependant, si la maman désire donner du lait à son bébé après six mois, il n'y aucune raison qu'elle ne puisse pas lui donner du lait de vache, à condition qu'elle l'allaite encore quelques fois par jour et lui donne une alimentation variée, en quantité suffisamment importante. La plupart des bébés de plus de six mois qui n'ont jamais pris de lait artificiel jusqu'alors le refuseront à cause du goût.


Traduction de l?article n°12, « More Breastfeeding Myths », révision janvier 2005
par Jack Newman, MD, FRCPC © 2005
Version française, avril 2005, par Stéphanie Dupras, IBCLC, RLC

 

Questions? (416) 813-5757 (option 3) ou Jack Newman ou mon livre Dr. Jack Newman?s Guide to Breastfeeding

Peut être copié et diffusé sans autre autorisation, à condition qu?il ne soit utilisé dans aucun contexte où le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l?OMS est violé.



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« Répondre #173 le: 25 Août 2008 à 12:58:28 »

Bonjour,

Première fois que je viens sur le forum... Je cherche à faire passer une annonce concernant l'allaitement maternel des jumeaux. Un peu perdue sur le forum, je viens de lire tes questions. Le tire-lait est beaucoup moins efficace que le bébé qui tète. D'autant que cela dépend du tire-lait et de la façon dont on l'utilise. L'idéal pour tirer efficacement son lait est de tirer aux 2 seins de façon simultanée avec le tire-lait simphony de médela. Là, cela stimule la lactation. Pour augmenter sa lactation, rien n'est plus efficace qu'une stimulation, c'est à dire exprimer son lait le plus souvent possible, soit avec des tétées fréquentes et efficaces soit avec un tire-lait.
Ensuite, il n'y a pas de règle concernant le temps d'une tétée, il est important de laisser bébé terminer sur un sein et ensuite de lui proposer l'autre sein, qu'il prend ou pas. tant que bébé tète de façon efficace, il ne faut pas l'enlever du sein. Après, s'il tétouille, suce pour le plaisir, là, chacun voit, c'est alors une tétée affective, non nutritive...
Je te conseille de rencontrer quelqu'un, une consultante en lactation (il y a un annuaire sur leur site), ou la Leche League, ou l'asso ADJ+ où il y a des représentantes qu'on peut appeler selon la région (J'en suis une, pour l'Aquitaine)...
En tout cas, tout ce que tu fais est vraiment super pour tes bébés, et je te dis un grand bravo !
Quelqu'un pourrait me dire comment je peux faire pour démarrer un fil pour mettre mon annonce car je fais ma formation de consultante en lactation et mon mémoire est sur l'allaitement maternel exclusif desjumeaux non hospitalisés à la naissance. Jecheche donc à faire remplir un questionnaire à desmamans de jumeaux âgés de 6 mois à 5 ans qui ont allaitées un peu, partiellement ou exclusivement...
Merci beaucoup.
Sophie (sophiegrebot@numericable.fr)
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Garatefess


« Répondre #174 le: 25 Août 2008 à 14:16:14 »

Bienvenue ABDM

Pour poster un nouveau fil de discussion, il suffit de cliquer en haut ou bas de page sur "nouveau fil de discussion".

PS: j'ai supprimé le doublon  Clin d'oeil
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Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.  Mark Twain
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« Répondre #175 le: 27 Août 2008 à 14:12:40 »

Bonjour à toutes !

Je tire mon lait depuis que mes bébés ont 3 semaines (au début j'ai eu des crevasses qui se sont résorbées mais les bébés ont déclaré un RGO m'obligeant à épaissir le lait) dans l'espoir de pouvoir les remettre au sein.
Mes loulous sont passés à 2 biberons de lait maternisé par jour au lieu d'1 seul et de 0 il y a 1 mois. Les 2 autres bib sont au lait de maman. Je tire toujours mon lait et je mets du Gumilk dedans.
J'ai eu une grosse baisse de lactation il y a 1 mois environ. Je ne tire plus qu'1 litre par jour (avant, j'arrivais à tirer 1550ml certaines jours) et ils boivent 1680ml en ce moment ! Je n'arrive pas à "remonter la pente". Et je ne trouve pas le temps pour tirer mon lait plus de 4 fois par jour 
 
Donc voilà, ça me fout les boules de devoir les nourrir avec du lait maternisé... moi qui comptait les allaiter au moins jusque vers 6 mois et si possible de façon exclusive.. snif... tout ça à cause de ce fichu RGO 

Bon, là, je vide mon sac car y a personne à qui en parler ! 

J'ai acheté du Galactogil quand j'étais dans le Sud. Ca avait l'air de fonctionner un petit peu (je suis remontée à 1250ml par jour) mais arrivée à Lyon ben on m'a dit que le fournisseur était en rupture de stock   On m'a donné du Ricinus communis 5CH... bof bof... je suis à nouveau à 1 litre par jour.

A une pharmacie où j'ai acheté du Galactogil on m'a demandé depuis combien de temps j'allaitais. J'ai dis "presque 3 mois" et la nana m'a répondu très naturellement "ah, ça se termine alors..." je l'aurais bouffée !
Je crois que personne ne comprends mon acharnement autour de moi. Ma mère ne dit rien à ce sujet mais ne m'encourage pas non plus. Quant à mon mari, il me dit "c'est bien, t'auras allaité comme tu le voulais"... ben non, j'en suis pas satisfaite car je voulais allaiter pour de bon, au sein quoi, pas au biberon ! et puis pas qu'à moitié puisque j'avais fait le choix d'un allaitement exclusif... et dire que jusqu'à 2 mois j'avais plus de lait qu'il ne le fallait 
Ce qui me fiche en rogne ou plutôt me rend triste c'est que j'ai mis du temps à accepter le tire-lait. Le but était juste de guérir des crevasses... je me suis fait au tire-lait en 4-5 semaines. Puis le RGO est apparu... donc impossible de ne pas épaissir mon lait.  Quand je remets mes bébés au sein, ils vomissent pendant le repas mais aussi 3 ou 4h après, jusqu'au repas suivant et la nuit aussi. Et des fois ils s'étouffent en vomissant car ils s'obstruent les voies respiratoires à en devenir bleu (ça leur est arrivé 2 fois au moins chacun. Bonjour la panique !)   donc j'hésite à les remettre au sein quelques jours pour reprendre une lactation normale et adéquate à leur demande...
Bref, j'avais rêvé d'un allaitement au sein... j'avais beaucoup de lait, c'était génial. Je les nourris au bib par "obligation" (je sais, j'aurais pu abandonner et leur donner 100% maternisé, mais je n'arrive pas à m'y résoudre) et depuis 1 mois j'ai moins de lait 
J'évite à présent d'en parler à mon mari puisqu'il ne peut pas comprendre ou ne veut pas comprendre, mais j'ai le coeur gros en pensant à tout ça...

Et puis je me pose une autre question : ils sont à 4 repas par jour et font des supers nuits... si un jour j'arrive à les remettre au sein, ça va les chambouler dans leur rythme ou pas ? Je sais qu'au début faudra sûrement les mettre au sein 6 à 8 fois par jour  mais une fois que j'aurais du lait comme il faut, comment ça peut se passer, faudra continuer 6-8 tétées par jour ?

J'ai plein de questions, d'inquiétudes et d'angoisses quant à cet allaitement que je n'ai jamais voulu mais auquel je me suis résolu afin que mes loulous aient du lait maternel...
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« Répondre #176 le: 29 Août 2008 à 20:29:01 »

merci Kathryn pour tes recherches elles montrent que personnes ne semblent s'être déjà demandé vraiment sinle lait des mamans de préma est vraiment différents ou pas - ils semblerait que oui au début mais l'auteur ne s'attarde pas sur la question

heureusement j'ai accouché à Strasbourg (service du prof Nissan...) et ils insistent vraiment sur le fait que pour les préma il n'y a rien de mieux que le lait maternel !! du coup pour ls mamans qui veulent allaiter aucun bib ne sera JAMAIS donner. en plus il y a un lactarium donc tout est parfait + une unité kangourou j'y ai passé presque 2 sem qui m'ont permis de mettre en place cet allaitement et je les en remercie
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« Répondre #177 le: 29 Août 2008 à 22:14:26 »

Pucette, je ne sais pas trop répondre à tes questions "techniques", mais moralement, je vais essayer de t'apporter du réconfort.

Ne culpabilise pas ; les choses ne se déroulent pas toujours comme on le voudrait ; on se projette sur plein de choses quand on est enceinte, on se fait un "programme" idéal, et puis ensuite, on est parfois obligée de voir la réalité comme elle se présente, et de faire au mieux.

Moi je rêvais d'un accouchement par VB, il était inconcevable de mettre mes bb au monde autrement ; et bien, j'ai eu une césa en urgence, il a bien fallu que j'accepte cette réalité.

Si le RGO ne permet pas la mise au sein, peut-être devrais-tu tourner cette page de l'allaitement au sein, et te dire que tu as tout simplement fait au mieux, comme tu pouvais.

Que dit le pédiatre de ce RGO ? pas moyen de le traiter autrement qu'avec du lait épaissi ?
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« Répondre #178 le: 30 Août 2008 à 12:35:41 »

Merci Bambinette pour ton soutien
Oui, il faut que je m'y fasse, je suis "condamnée" à tirer mon lait pour allaiter mes 2 bébés, ça me rend un peu triste, mais d'un autre côté, je suis contente et fière de le faire  Sourire même si ça prend beaucoup de temps dans une journée. Mes 2 garçons sont beaux, en pleine forme, que demander de plus maintenant ?! Euh, si, d'avoir plus de lait 
Contre les RGO, les pédiatres que j'ai vu jusque là ne m'ont pas proposé d'autre méthode que d'épaissir le lait et de faire un traitement avec du Motilium/Polysilane, mais j'avoue que je n'ai pas insisté non plus sur le fait que je voulais les remettre au sein.
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« Répondre #179 le: 30 Août 2008 à 13:08:03 »

je n'ai pas de réponse pour toi Pucette, par contre sache que le lait maternel reste ce qu'il y a de mieux en cas de RGO car moins "corrosif" pour le bébé pendant les reflux.

si tu arrives à les remettre au sein exclusivement, il est possible que ça les chamboule, comme il est possible qu'ils restent sur leur rythme antérieur. Personne ne peut le prédire.

si le bib ne te convient pas, essaie de repasser au sein exclusif et surtout appelle une animatrice pour voir dans quelle mesure gérer ce RGO.

Biz
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Kat

maman de Paul et Ugo, 9 ans..., sevrage naturel à 4 ans et demi, cododotés pendant 3 ans... toutes les bonnes choses ont une fin ... pour laisser la place à d'autres Sourire
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