Bonjour Vigothecat !
J'ai connu ce que tu endures avec mes garçons il n'y a pas si longtemps que ça.
Tout se passait plutôt bien quand j'étais seule à la maison avec eux la journée mais dès que leur papa rentrait du travail, il n'y en avait plus que pour lui. Durant 3 mois au début de l'hiver, ils ont été malades en permanence et se réveillaient souvent en hurlant la nuit. Et ils hurlaient de plus belle en appelant leur papa, et se jetaient de rage dans leur lit quand il me voyaient entrer dans la chambre pour les réconforter. Quand j'essayais de les prendre, ils se débattaient pour "m'échapper". Je l'ai très mal vécu. Ils ne voulaient pas me laisser apaiser leur chagrin et leurs angoisses, et je ne pouvais pas soutenir mon mari et le laisser se reposer avec tous ces réveils nocturnes.
Tout comme tes enfants, les miens avaient tendance à appeler mon homme "maman".
Tout comme toi, j'ai eu le sentiment de n'être là que pour faire la boniche, tendre à mon mari les objets dont il avait besoin pour gérer "la crise" : aller chercher, nettoyer, ranger (je lui en ai même voulu pour ça et l'ai rendu responsable de la situation
)
C'est passé, puis c'est revenu, et ça a été encore plus douloureux parce que moi aussi je me suis posé beaucoup de questions sur moi, sur leur naissance, etc.
Mais aujourd'hui, tout ça n'est qu'un mauvais souvenir. C'est complètement fini !
Et je n'ai pas de problème de santé. Je suis donc très bien placée pour te dire : surtout, déculpabilise ! Ce n'est ni ta maladie, ni ta fatigue, ni ce que tu fais qui provoque ça.
C'est juste un passage !
C'est dur, c'est frustrant, c'est blessant, mais c'est promis, ça ne durera pas !!!
Mes kékés me font beaucoup de câlins, de bisous, ils font bien la différence entre leur papa et leur maman et on est tous les 3 très proches !
Il y a juste une phrase de la nourrice de mes fils qui m'a aidé et que je voulais te redire : "il faut insister !"
C'est tout bête, mais j'avais tendance à prendre du recul, à ne pas chercher le contact de peur de me faire une nouvelle fois rejeter et à ne pas vouloir leur imposer quelque chose dont ils n'avaient pas envie.
Peut-être l'ont-ils pris pour du désintérêt ? En tous cas, du jour où j'ai insisté pour avoir un bisou (pas un câlin de 3 plombes, mais rien qu'un petit bisou "parce que maman, elle aime bien faire des bisous à ses fils !), j'ai l'impression que les choses sont rentrées doucement dans l'ordre.
Et ta maladie, leur en as-tu parlé ? As-tu essayé de leur expliquer ta fatigue, ton nouveau traitement, etc ?
Bon courage à toi et garde confiance !!!