Je ne trouve pas ça bête du tout... ça se comprends au contraire! Vous savez, moi j'ai été séparée "que" 2h après la césarienne... Je bouillonnais!!! Ca m'a beaucoup perturbé et je m'en suis voulu. Cette césarienne, je l'ai un peu eu à cause de moi, car j'ai été trop douillette, et du coup péridurale et du coup césarienne (bref c'est un raccourci). Du coup, j'avais vraiment l'impression d'être passé à coté de quelque chose. Je n'ai pas été suivie psychologiquement après cet évenement "banal"! Et maintenant, je le regrette. Car je remarque que dans chaque nouveautés, dans chaque évenement marquant pour mes petits, je revis ce manquement de ma part, cette faiblesse, ce raté.
Je me dis: "C'est sur, ils ne doivent pas avoir confiance en moi, je l'ai ai déjà laissé tomber une fois!"...
Mes mots sont durs et doivent resonner chez certaines... désolée. Mais c'est vraiment ce que je ressens.

C'est vraiment dommage que cette période si sensible et si importante soit banalisée par des "l'important c'est que tout va bien maintenant!" "Oh tu sais, pleins de gens accouche par césarienne." "Mais non pas tout se joue dans les premiers instants!"... Certes... Mais la souffrance est là quand même, et même si l'histoire continue et qu'elle sera belle, elle aura à jamais la coloration de ce premier manquement de ma part.

bonjour,

je vois que j'ai bien fait d'ouvrir ce fil (une copinaute me l'avais conseillé).
Dans chacune de vos histoires je me retrouve, c'est vrai ce sentiment est tellement bizarre qu'au fond on l'interprète de manière différente, mais c'est tellement magique !!! et je ne suis pas magicienne, je ne peux pas refaire les choses non plus, j'aimerai tellement. Comme ce sentiment que j'ai ressenti quand je me suis retrouve dans ma chambre toute seule sana personne (je sais même plus si J1 était, j'étais à l'ouest), et bien je me demandais si c'était un cauchemar ou si c'était la réalité, et c'est à ce moment là j'ai eu besoin d'appeler ma mère (c'est ça une maman sur qui on peut compter, je savais qu'elle aurait ressenti mon désarrois, "maman je n'ai qu'un bébé avec moi L. est partie à Limoges), en plus aller expliquer à ma plus grande de 4 ans 1/2, "et bien tu vois maman n'a qu'un bébé avec elle" elle a compris mais elle a bien vu que j'étais à ramasser à la petite cuillère, elle qui se fessait une joie de voir SES PETITES SOEURS, elle me parlait que de ça "c'est quand qu'elles arrivent mes petites soeurs". Elle est tellement attentionnée avec ses soeurs.
Tout ça, pour dire que ce n'est pas la durée, qu'on l'on puisse avoir été séparé 1H, 2H, 3 jours et bien plus pour maud, c'est la dite SEPARATION qui est violente et qu'on oubliera jamais, c'est une blessure profonde, qui s'estompera un peu avec le temps mais qui sera encrée dans notre mémoire.
Maaje, moi aussi je ne voulais pas en parler au début, car c'est pas normal pour une maman de dire qu'on à l'impression "d'aimer" moins un enfant que l'autre, on culpabilise beaucoup en effet mais ce n'est pas de notre faute ni celle des bébés, on nous a volé ces moments là, reste effectivement la question de ces professionnels !!! on ne devrait pas séparer une maman de ses enfants !!!
En tout cas merci beaucoup à toutes vous êtes géniales et des mamans géniales !!! ça m'aide beaucoup et si ça peut aider d'autres mamans alors continuons
Pour répondre à Maud, les personnes de mon entourage ne m'en parle pas, c'est mon mari qui me rappelle à l'ordre, un truc tout bête, je mets toujours le babyphone plus près de J1 que de J2, c'est monstrueux ce que je dis, mais J2 quand elle pleure en plus elle hurle donc on va l'entendre et J1 me fait rhinite sur rhinite donc avec son nez bouché je m'inquiète, mais mon mari me fait la réflexion "bon allé je dit rien car ça m'énerve". Souvent, je parle à J2 et lui dis "tu sais maman ne t'a pas abandonné, je n'est jamais voulu que ça se passe comme ça, je suis ta maman" c'est bête de dire "je suis ta maman"

olamize... en effet la culpabilité, c'est vraiment à ça que ça touche. Il me semble que dès qu'on commence à effleurer l'idée de devenir parent, la société entière s'empare de notre projet et nous fait culpabiliser... Quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise, on aura toujours des regards de travers, des réflexions, des remises en questions... Bon certes il en faut parfois, mais bon!!!
Perso, c'est Ax qui était en souffrance pendant la "naissance" et j'ai toujours eu plus peur pour lui après... Et aujourd'hui, c'est Ai qui se montre plus sensible, plus en demande... Comme si elle me rappelais à l'ordre... Et je suis là moi aussi...

Jannilo je reviens, un peu, sur ce que j'ai dit, le temps fera beaucoup...
Je rejoins Puissance 2:

Bon moi je ne dirai pas que je ne me fait plus aucun soucis mais de moins en moins quand même. Bon là je dis ça mais si A pleure cette nuit et qu'elle veut son papa ça sera autre chose...bon je me prépare et me dis qu'en dehors de ça ce lien dont on parle est très fort désormais.
Je suis sûre que d'en avoir parlé avec vous ça m'aidera pour la prochaine fois  .

Oui voilà Jannilo c'est un lien différent et c'est normal puisque chaque enfant est différent ! Et chaque enfant a son histoire, parfois elle est similaire pour des jujus et parfois pas !

je ne me suis pas pris le temps de lire tous le fil

mais j'ai aussi été séparé de J à la naissance
elle est partie avec son papa à 200  km pour une prise en charge pédiatrique (malformation) sur un gros CHU

je l'ai vu à J+3 après son opération
je suis allé m'installer sur place au bout d'une semaine, les soeurs se sont retourvé au bout de 17j et nous sommes tous rentrée à la maison au bout 3 semaines

la sépararation a été un suplice et un stress indecriptible
mais les semaines qui on suivi ont été promirdiale, j'ai mis tout le monde à la porte, aucune visite, j'ai chercher à être en fusion avec MES filles, cette fusion à durée 8 mois  .... allaitement,  cododo, .... sans aucune culpabilité 
j'ai beaucoup discuté avec elles aussi

je me remémore leur naissance avec beaucoup d'émotion

mais aujourd'hui je suis approriée cette histoire, NOTRE histoire, celle d'une famille heureuse, pleine de vie et de santé
nos enfants grandissent avec leur histoire propre à chacun, avec leur personnalité et nous les accompagnons du mieux qu'on peut à construire leur vie

je ne sais pas si je suis claire, mais je pense que la base de la culpabilité c'est le comparaison, alos NON  ne comparons pas nos histoires avec les autres mais appropions nous la notre et aidons nos enfants a s'approrié la leur
  à toutes

Je suis tout à fait d'accord. On a tendance à minimiser notre douleur quand on voit "pire". Combien de fois on m'a dit "ah mais à côté de toi c'est rien ce que j'ai" alors que moi je me disais "à côté de ceux qui ont tel ou tel truc c'est quand même moins grave ce que j'ai". Mais ça ne fait pas avancer les choses. On a tous le droit d'être mal, peu importe l'histoire des autres !

oui les histoires des unes et des autres sont différentes et on trouve bcp de réconfort auprès de chacune. Et puis nous nous sommes différente, pour l'instant, c'est encore difficile, notamment que mon mari n'arrête pas de me mettre dans les dents ce que je peux faire avec une et pas avec l'autre, par exemple, J1 dort encore dans notre chambre alors que J2 dort déjà dans la chambre juste à côté (je la vois de mon lit) alors hier il me dit "il serait peut-être temps que J1 dorme dans sa chambre (avec J2), je vois pas pourqoi J1 resterai avec nous alors que J2 est déjà dans sa chambre depuis un moment, c'est que t'en n'a rien à f..." je sais pas mais je suis pas prête de me séparer d'elle la nuit, ce n'est même pas encore envisageable, pourquoi ce sentiment, j'ai besoin t'endentre si elle respire. C'est difficile en tant que mère