Bonjour tout le monde,
je n'ai aucune peine à imaginer cette famille, Sabine. Je me suis battue en Allemagne pour bénéficier d'une aide ménagère payée par l'assurance maladie qui refuse parce que "personne n'est malade". Et la prévention ? On s'en fiche. J'ai été obligée d'arrêter de travailler, mon congé mat' s'arrêtait au bout de 3 mois. Ensuite, juste le "Kindergeld", soit 150?/mois par enfant et aucune alloc en + pour compenser ma perte de salaire. Revenu familial divisé par 2, nombre de pers. multiplié par 3, les nuits en petits morceaux, les journées au travail à la chaîne, combien de temps on est censé tenir
Alors on m'a chaudement recommandé d'aller me faire porter "dépressive" par un psychiatre pour bénéficier de ce que les malades bénéficient, une aide ménagère... Je ne l'ai pas fait.
J'avais tapé à toutes les portes pendant ma grossesse. Cinq semaines en néonat, je ne pouvais pas toucher un de mes enfants sans qqn derrière mon épaule et du jour au lendemain, les enfants ont quitté l'hopital et personne ne s'est demandé si nous étions capables de les accueillir.
Nous ne sommes pas à plaindre mais j'imagine que des personnes qui ont du mal à se prendre en main toutes seules doivent être complètement perdues.
La plus grande aide qui nous a été apportée a été d'ordre privée : famille, amis, bénévoles qui se sont manifestées suite à des articles dans le journal et une asso catholique d'aide aux femmes enceintes et jeunes enfants qui nous a envoyé des personnes avec des contrats spéciaux nous permettant de les payer (les chèques emploi service n'existe pas en Allemagne, il faut employer qqn comme une entreprise, ce qui est très très cher).
Pour les promenades, il leur faudrait 2 poussettes doubles et un porte bébé dans un premier temps. Ensuite, c'est clair que ça deviendra compliqué.
Bon courage à eux et à toi, Sabine.