D’une façon générale, il est de bon ton chez les femmes de penser que les hommes cachent des choses. C’est très rassurant de se dire que, si on a du mal à comprendre le néandertalien avec lequel on vit (ou éventuellement qu’on cotoie au boulot ou encore avec qui on envisage d’aller diner…), c’est parce qu’Il dissimule plein de choses.
D’ailleurs, le néandertalien c’est presque un générique quand vous évoquez les hommes (sans majuscule, les hommes avec des poils aux pattes, qui sentent le vieux dessous de bras après avoir fait du sport et qui rigolent grassement entre eux en regardant du foot à la télé et en buvant des bières)…
Et bien Mesdames, sachez que vous avez RAISON !!! Si si, nous vous cachons mille et une choses. .. Peut être parce que dans nos cerveaux parfois étriqués et nos raisonnements simplistes on s'imagine, l'espace d'un instant, que vous ne pourriez pas nous comprendre…
Du coup, je vous livre pèle mèle quelques uns des secrets des zHoms ou en tous cas la vision que je peux en avoir, au cours de cette longue nuit qui pour le moment semble calme (pour le moment hein mais ça peut changer très vite...)
1) Le mystère insondables de la chaussette.
Vous pensez que l’homme est fondamentalement incapable de ranger ses chaussettes (et notamment la paire de chaussettes en coton blanc rayée en haut, celle qui a servi pour la séance de sport dans les vieilles baskets en plastique véritable qu’on aime tant depuis qu’on a gagné un concours de pétanque avec en 1992)…
Si si, ne le niez pas, vous le pensez sincèrement (d'ailleurs vous vous en êtes encore ouverte à votre meilleure copine à qui vous avez parlé pendant 3/4 d'heure au téléphone de ce douloureux et épineux problème)
Et bien vous avez tort !
Nous sommes capables de les ranger (si si, dans la panière à linge que vous avez, en désespoir de cause, balisée avec un fléchage lumineux et qui se met à jouer « GLORIA » à chaque fois qu’on y met un vêtement sale)…
Ce que vous ignorez c’est que même si nous sommes capables de le faire, nous rechignons à renoncer à nos semis de chaussettes sales, notamment depuis qu’il est de bon ton de n’uriner
que dans les toilettes et plus autour de ce qu’on pense être à nous.
Notre cerveau reptilien prend parfois sur le dessus et notre vernis de civilisation se planque en tremblant de terreur devant la résurgence de nos instincts les plus bas… à savoir le marquage notre territoire. Parfois, pour vous complaire, on trouve quelques pis aller… Quelques poils laissés ça et là (
artistiquement) autour de la cuvette des toilettes, un peu de dentifrice dans la vasque de la salle de bain, des pulls sur les chaises…
Mais bon, rien à faire, il faut se rendre à l'évidence : les chaussettes pour marquer son territoire, il n’y a que ça de vrai !!! Du coup j’espère que vous prenez conscience de vos attitudes castratrices lorsque vous bridez l’animal en nous pour que ces chaussettes finissent sagement dans la corbeille à linge (si si, souvenez-vous, je vous en ai déjà parlé mais depuis la dernière fois, vous avez en plus décidé de la mettre juste devant la porte de la chambre, peinte en jaune-fluo-travaux-publics).
2) La tristesse de ne pas se sentir unique dans vos yeuxS’il y a quelque chose qu’on vous cache aussi, c’est aussi à quel point il est humiliant de se voir associé aux autres mâles.
Bon, il faut bien le reconnaitre, les hommes que nous sommes sont fiers et ombrageux (enfin ombragés en été lorsqu’il s’agit de jouer à la pétanque avec es copains… mais ne me faites pas changer de sujet). Et oui… fiers aussi… D’ailleurs nos façons de vieillir diffèrent… si certaines femmes envisagent de (se) ravaler la façade passé un certain âge, certains hommes (pour des raisons évidentes de survie en couple) apprennent (ou envisagent d’apprendre) à ravaler leur fierté.
Pourquoi je vous parle de fierté me direz vous (d’ailleurs, même si vous ne le dites pas, je vais le dire moi-même, après tout, c’est mon post et je tape vite, donc je peux me perdre en considérations inutiles et en phrases dont la longueur n’a d’égale que la nuit lorqu’un nourisson –le votre de préférence pour la pertinence de l’exemple- souffre de coliques et qu’il n’est apaisé que par les bras de papa et la petite danse du dodo inventée par le papa en question).
Euhhh.. du coup je perds le fil…
Pouf pouf… reprenons. Fier et ombrageux.
Oublions le coté ombrageux qui n’est pas forcément une caractéristique première chez le mâle (en fait c’est plutôt un gène récessif chez certains qui étaient absents le jour de la distribution du second degré au niveau du cerveau…) Mais bon…
Nous pensons être uniques. Et oui… Tous.. Chaque homme pense être unique (ou en tous cas il a envie de s’en persuader)… Alors du coup, c’est insupportable de se voir systématiquement assimilé aux « mâles » décrit dans les magazines féminins (Bibeurk, Marie Glaire et autre truc de ce genre)… Bien sur, nous avons l’honnêteté de reconnaitre que nous partageons certaines choses, après tout la franche camaraderie qui se dégage d’un groupe de mecs en goguette se base effectivement sur des points communs (dont l’humour version poids lourds et un certain attrait pour la bière en font partie)....
Bon, parfois nous sommes mêmes prêts à reconnaitre (mais bon pas trop quand même), que certains traits de caractères sont plutôt masculins… Mais de là à être assimilé à la masse de tous les autres hommes JAMAIS. C’est un peu lassant d’avoir l’impression de toujours devoir se justifier d’être un homme, surtout en période de grossesse… Genre, la remarque perfide de la sage femme lorsqu’elle vient visiter madame (enceinte de jumeaux)…
ELLE : « Alors monsieur, maintenant il va falloir bien vous occuper de Madame… »
Pourquoi ? parce qu’un mec, c’est sensé se foutre complètement de la femme de sa vie et des bébés qu’elle porte (comme si ces bébés n’étaient pas à 50 % le fait du mec en question ? ) ?
« Ben non » (sous entendu pauvre conne), « maintenant qu’elle est enceinte, c’est justement le moment où je vais me barrer pour jouer au poker tous les soirs avec des potes. » D’ailleurs pourquoi «maintenant »… parce qu’avant j’étais juste un parfait connard tout juste bon à faire rouler mes muscles devant elle ?
Bien sur, il existe des mecs comme ça… Oui mesdames, ne croyez pas les hommes qui cherchent à vous faire croire que nous avons, absolument tous, rattrapé les 4000 ans de domination masculine et de comportements débiles basés sur le simple fait que c’est à l’homme d’aller chasser de dinosaure. Il est évident qu’il existe des gros cons chez les mecs (en fait, statistiquement, le même pourcentage que chez les femmes si on y regarde bien)… mais par pitié, faites nous l’aumône du bénéfice du doute avant de nous voir systématiquement comme la caricature brossée par les féministes aigries en manque de cible pour déverser leur hargne (et leur courroux… coucou)
Et prenez aussi une seconde pour envisager la possibilité que si parfois nous nous avons certains comportement, c’est peut être aussi pour nous conformer à l’image que vous vous faites de nous… et oui après tout, parfois vous donnez tellement l’impression de savoir ce que c’est qu’un homme (générique) que nous n’avons juste pas le cœur à vous décevoir…
3) Internet et les autres femmesAvant de commencer cette partie, il me faut avant tout lever un doute (pour les moins geek d’entre vous bien sur).
Donc lorsqu’on est sur internet et qu’on recherche des informations sur des placements financiers ou des résultats sportifs, on ne tombe pas sur des photos de femmes nues avec des gros nichons… Non non… Mesdames, si vous voyez ces photos sur nos ordinateurs c’est que votre homme est volontairement allé les chercher !
Et oui, ce n’est pas une erreur de frappe si nous avons tapé « femme nue avec des gros seins » sur google et non pas « produit d’assurance vie rentable ».
Donc oui, l’homme se plait à voir des femmes nues (avec des nichons plus ou moins prononcés, des jambes plus ou moins longues, des cheveux –ou pas- bref, des femmes qui firent les beaux jours des pages intérieures du magazine playboy.)
Maintenant que cela est dit, autorisez moi l’espace d’un instant à vous tenir la main pour vous accompagner dans cette plongée vers le désir et le fonctionnement caché de l’homme (enfin plus ou moins caché quand même)… Et permettez-moi de vous exhorter à ne pas nous jeter la pierre enfin pas tout de suite (surtout qu’une pierre à bout portant ça fait sacrément mal)…
Vous arrivez (ou vous êtes arrivées ou vous arriverez) à un âge ou il y aura des femmes plus jolies que vous… ou plus blondes, ou avec des seins plus gros, plus petits, avec moins de poils (ou + de poils d’ailleurs), avec des cheveux brillants, avec des ventres plats, ou pas de vergetures etc… Bien sur ça a toujours existé mais avant, vous vous sentiez d’attaque… vous vous étiez lancées dans la compétition tête baissée et vous n’aviez peur de personne… Et puis, depuis quelques temps, votre homme tombe par hasard sur des photos de femmes nues.
Mais qu’est ce qu’elles ont de plus que vous
Et bien elles ne sont pas vous, tout simplement ! Je vois que certaines narines palpitent et que l’envie vous ronge de balancer l’ordinateur à travers la fenêtre… N’en faites rien… respirez un bon coup… Ces femmes anonymes ne sont pas vous. Elles constituent parfois le tissus de fantasme de votre homme bien sur, mais si on y songe, c’est quoi un fantasme ? c’est un rêve… donc ces femmes disparaissent dès qu’on ouvre les yeux. Elles n’ont pas de place dans la réalité d’un homme… Les femmes de nos vies ne sont jamais les femmes de nos rêves, parce que les femmes de nos rêves sont insipides, évaporées et inconsistantes… parce que les femmes de nos rêves disparaissent à chaque fois qu’on ouvre les yeux, et surtout parce qu’on a pas envie de construire une histoire ou une vie avec un fantôme, fusse-t-il pourvu d’une paire de gros nibards.
Et puis que celle qui ne s’est jamais réveillée après avoir redessiné en rêve la carte du tendre avec un beau pompier bien musclé me jette la première pierre (ou plutôt qu’elle la jette sur son écran qui transmettra).
4) Les hommes, ça pleure aussiVoilà c’est dit… mais bon, ça ne se traduit pas toujours par des larmes… toujours cette foutue pression qui nous incite / nous oblige à coller aux stéréotypes… Chez vous c’est la dictature du 90 60 90, chez nous c’est le mythe de l’homme viril et fort toussa toussa…
Du coup, ce reproche que vous nous faites parfois de masquer nos sentiments, et bien vous n’avez qu’à vous en prendre… à l’idéal de l’homme que vous brossez parfois (et voui, le coté protecteur en prend un coup si on pleure hein ? )
Alors, voilà, on vous le cache mais au fond de nous on peut pleurer (mais bon, pas devant titanic hein, faut pas déconner, là c’était une allergie à la moquette ou aux pop corn enfin rien à voir avec des larmes)…
J’avoue que sur ce point, je suspecte les hommes de vous le cacher… mais je n’ai pas beaucoup d’exemples autour de moi... donc je vais me garder de généraliser.
En ce qui me concerne, j’ai définitivement renoncer à essayer de le cacher à mon dragon (entendre par là celle qui partage ma vie) puisqu’elle me voit essayer vainement de retenir mes larmes lorsque je suis sous le coup d’une émotion forte…
(mais pas devant titanic, puisque que vous dit que c'était une allergieeuhhh... pfff z'êtes longues à la comprenette hein ? )Donc je vous livre pèle mèle les moments qui furent, pour moi, les plus émouvants de toute ma vie.
Les naissance de mes fils… de chacun de mes fils arrive en tête de liste. A chaque fois, c’était le big bang des émotions. Rien de comparable à ça.
Les premiers sourires de mes fils (les vrais sourires hein, ceux qu’ils vous font en vous regardant droit dans les yeux, juste parce qu’ils vous aiment et que vous êtes leur papa… enfin moi, pas vous).
Le requiem un soir d’orage
La mort de Brassens m’a aussi fait beaucoup de peine… mais le soir ou Dalida est morte, j’ai repris deux fois des nouilles (pardon pour cette reprise de Desproges que j’ai trouvé fort à propos pour clore ici la liste de mon épanchement verbal).
Allez, je vous livre un dernier secret avant d’aller me coucher… lorsque vous allaitez, vous n’êtes pas désirables, vous êtes belles… je sais que certaines sont réticentes à dévoiler leurs nichons ou à allaiter en public… et bien sachez que lorsqu’une femme allaite, ses seins deviennent… anti érotiques. Je ne sais pas comment expliquer ça… et si parfois le regard d'un homme se pose sur le sein en question (ne le cachez surtout pas), c’est une réminiscence de sa plus tendre enfance et le bébé qui est enfoui en lui se met à taper au carreau pour lui rappeler, l’espace d’un instant, comme c’était bien ce temps béni avec sa maman…
Miracle, je suis allé jusqu’au bout de ce (petit) post sans qu’un cri de bébé ne vienne le perturber… si ça se trouve ils vont même faire leur nuit ce soir (je croise les doigts je croise les doigts)…