merci
Bambinettealors voilà, petit retour en arrière sur la journée du samedi 21 juillet, jour de mon hospitalisation, à l'origine je me voyais passer 2-3 jours là bas pour recharger les batteries et être en pleine forme pour reprendre le travail le 23 juillet après plus de 9 mois d'arrêt, j'attendais ce moment avec impatience car je ne suis pas faite pour rester à la maison, j'aime mes enfants plus que tout mais ma place est au travail, j'ai beaucoup d'admiration pour ces personnes qui s'occupent de leurs enfants à longueur de journée, car j'en suis incapable, c'est comme ça...
j'arrive à l'accueil des urgences où je tend la lettre du médecin pour mon admission, et après avoir attendu 1/4 d'heure à tout casser j'ai été prise en charge par une infirmière, elle me demande de lui expliquer la situation, c que je fais, non sans mal (je me sentais tellement bête à ce moment là..) elle me place dans un box pour attendre la visite d'un médecin.
Y m'avait rejoint aux urgences, il est resté à mes côtés.
le médecin arrive, je réexplique mon cas, il fait les examens de routine, donc petite tension, perte de poids de 4kg, il faut dire je mangeais à peine depuis plus d'une semaine, il décide donc de me garder au service de médecine E, chez les "suicidants", ça donne envie...arrivée dans ma chambre, on me réexamine encore, et les infirmières m'expliquent le règlement: -on reste en pyjama et chaussons la journée, comme ça si on se perd dans l'hopital, on repère vite de quel service on vien, en plus du magnifique bracelet que nous portons au poignet,
- pas de médicaments,alcool et autres substances à disposition, tous les médocs sont placés dans un sac plastique, on me laisse quand même garder ma pilule (en même temps je risque pas de me faire grand mal avec ça...)
- pas d'objet coupant, piquant etc pouvant être dangereux pour moi
on a le droit d'aller dehors sous le hall mais c'est tout etc...
Y revient donc avec les affaires auxquelles j'avai le droit, mon balladeur, des livres de jeux (oui j'ai pris 50 ans durant mon hospitalisation
)
mes parents ne sont pas venus me voir ce jour là, j'ai été extrêmement déçue, ça m'avait déjà été difficile de les appeler pour leur dire que j'étais hospitalisée, mais là ça m'a fait très mal qu'ils ne viennent pas, le soir ils m'ont envoyé un sms me disant "désolé on a pas pu passer, on viendra demain, les copains sont à la maison et on t'embrasse tous très fort", alors quoi, ils n'ont pas pu venir car leurs amis étaient à la maison, j'étais encore plus mal qu'avant, j'en ai discuté avec une infirmière qui a été très gentille et qui m'a conseillée de leur en parler le lendemain ou si je n'y arrivais pas de leur écrire une lettre car peut être que les mots viendraient plus facilement.
j'ai à peine touché à mon plateau repas, un peu quand même car je n'aime pas l'idée de gacher de la nourriture.
le soir on me met un petit traitement pour m'aider à dormir (euh me shooter plutôt).
le lendemain, et comme tous les autres jours, visite du médecin et des psy du service, on parle un peu, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur le pourquoi de mon mal être.
mes parents arrivent en début d'après midi, l'air de rien, j'avais suivi les conseils de l'infirmière et leur avais écris une lettre, je leur ai donc fait lire, ma mère a pleuré, mon père s'est vexé et mon frère était un peu perdu, au bout de 20 longues minutes de silence pesant j'ai demandé à ce qu'une infirmière vienne expliquer exactement la situation car ils ne s'en rendaient vraiment pas compte et je n'arrivai pas à leur expliquer.
finalement après plus d'1h30 les choses sont rentrées dans l'ordre, on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de malentendus entre nous qui faisaient qu'on ne comprenais pas les choses de la même manière.
aujourd'hui je regrette de leur avoir fait du mal, mais je pense malheureusement que c'était nécessaires, il y a des choses que je gardait en moi depuis des années qui ont pu être posées sur la table ce jour là, mais ça n'a pas été sans mal...