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Auteur Fil de discussion: Parler de la mort aux enfants  (Lu 9260 fois)
P'tite Lilli
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Garatefess


« Répondre #15 le: 26 Mars 2013 à 10:43:46 »

Il y avait un garçon absent et qq1 a sorti "s'il est pas la, c'est qu'il est mort"  Roulement des yeux Tant mieux je trouve. Ils auront le temps de souffrir de la réalité quand ils grandiront.

Ne mets pas des sentiments d'adulte à un enfant. L'enfant de cet âge ne conçoit pas la mort comme nous. Il ne voit pas partir le défunt avec les regrets que met l'adulte sur l'avenir qu'il n'aura pas. L'enfant est plus factuel, il est là ou il n'est pas là, point.
D'autant plus qu'à cet âge là, la notion du temps est encore assez abstraite.

Par contre, il me semble important de dire à l'enfant que un absent n'est pas toujours mort, c'est même rarement le cas (et heureusement  Clin d'oeil  ). Une personne morte ne reviendra pas. Je n'aime pas laisser ce genre de confusion dans l'esprit d’un enfant.
Que pourra-t-il penser le jour où tu vas être absente de façon imprévue, parce que coincée dans un embouteillage sur la route par ex? Parce que son petit copain lui n'est jamais revenu de son absence. Il y a probablement plus de chance qu'il souffre à ce moment là que maintenant si tu lui expliques qu'être absent et être mort ce n'est pas la même chose.
Ensuite, on peut mettre plein de décorum autour de la mort. On n'est pas obligé de la présenter comme froide et noire.

C'est très dommage que l'école et la psy sco n'aient pas  mis en place qq chose    sans parle de cellule de crise, la présence de la psy dans la classe du petit garçon, une demie journée, être là à trainer ses oreilles, sans parler de quoi que ce soit, juste observer, ça aurait été chouette  Sourire 
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« Répondre #16 le: 26 Mars 2013 à 10:52:42 »

+1.

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« Répondre #17 le: 26 Mars 2013 à 14:21:20 »

Ptite lilli  Bisou
La maîtresse a bien expliqué qu'il n'était pas mort, mais seulement absent. Et c'est comme tu dis. En tout cas pour Anthony qui vit depuis tout petit avec des décès autour de lui (mes BP sont souvent a des obsèques ou veillés) et ne trouve pas ça "bizarre ou pas "naturel". Il a tout simplement accepté que c'était ainsi. J'aurais d'ailleurs voulu être pareil  Roulement des yeux  

La maîtresse a dit qu'ils verraient au cas par cas, s'il y avait besoin de faire venir un pedo-psy a un enfant.  Roulement des yeux
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« Répondre #18 le: 26 Mars 2013 à 14:34:48 »

Elle a juste dit qu'il serait absent ? Elle n'a pas dit qu'il était décédé ?
Du coup, je comprend mieux la réaction du gamin qui pense que si il n'est pas là, c'est qu'il est mort... D'autant plus si sa maladie et le risque de son décès prochain était connu Triste. (si j'ai bien tout suivi, Anthony savait, lui, qu'il était décédé ? Et c'est la crédibilité de la maîtresse qui en prend un sacré coup )

Mieux vaut la vérité que les non-dits... c'est là où certain risque de faire des amalgames du type absence = problème grave Triste. L'enfant décédé n'est pas seulement absent en classe. Il n'est plus en classe parce qu'il est mort, d'une longue maladie (rare). C'est très triste, mais ça arrive. C'est une vérité crue, qu'il faut dire, et qu'il faudrait accompagner par un suivi psy en classe, si la maîtresse a du mal avec les mots qu'il faut dire dans ces cas là.

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« Dernière édition: 26 Mars 2013 à 14:38:13 par La Doudou Brestoise » Journalisée

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« Répondre #19 le: 26 Mars 2013 à 14:54:28 »

Nooooon!!! 

Je m'explique.

Jeudi, le petit est DCD.
Vendredi rien n'a été dis mais aussi il y avait un remplaçant donc les enfants n'en ont pas vraiment parlé je crois (Anthony m'a rien dis non plus)
Et hier, la maîtresse parle d'un AUTRE ENFANT qui n'était pas là, et c'est là où quelqu'un a sorti que cet enfant là était mort lui aussi! Et là la maîtresse leur a expliqué que NON, ce n'était pas par ce que qq1 n'était pas là, qu'il était mort et qu'il (l'enfant absent) reviendrais surement demain. Je sais pas exactement comme la maîtresse a expliqué, mais c'est une maîtresse en or qui a surement su expliquer et rassurer les enfants. Clin d'oeil  Mais comme a dis Ptite Lilli, les enfants ne conçoivent pas la mort de la même manière.

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« Répondre #20 le: 26 Mars 2013 à 14:56:47 »

Ah, oui, c'est mieux comme ça ! Clin d'oeil.

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« Répondre #21 le: 26 Mars 2013 à 14:59:23 »

OK OK, la maitresse est donc vigilante  Clin d'oeil  et  Souriant
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« Répondre #22 le: 26 Mars 2013 à 15:10:37 »

 Clin d'oeil Bisou
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« Répondre #23 le: 26 Mars 2013 à 20:39:34 »

Chez nous c'est un sujet récurrent.  Tire la langue
Là, il vient de refaire surface: décès d'un de mes oncles aux dernières vacances. D ne l'a jamais connu et pourtant il en est très peiné. Il y a 2 ou 3 jours, il était sur les nerfs. Je lui demande ce qu'il lui arrive "C'est que je suis triste parce que grand-tonton est mort !
- Pourtant tu ne le connaissais pas...
- Oui mais c'est quand même quelqu'un de la famille. Heureusement, il y a encore Christiane et je la connais !"
Christiane, c'est ma tante. Ca faisait des années que les enfants ne l'avaient pas vue. Je crois que ce qui le touche tout spécialement, c'est qu'il s'agissait du grand-père de ses cousins; cousins qu'il vient régulièrement ... mais aussi cousins qui n'ont jamais connu leur grand-père car père et fille était fâché depuis 20 ans !  Tire la langue

Et ces derniers jours, une autre manière d'aborder la mort: la soeur d'un copain de classe de S est tombée granvement malade récemment. Elle a 13 ans et l'état de son coeur s'est subitement détérioré. Je n'ai pas trop de détail mais S m'a dit qu'il semblerait qu'elle doive être greffée. Les garçons ont donc posé tout un tas de questions sur les transplantations. Ca les choquaient (surtout N) que l'on puisse prélever les organes d'une personne décédée. On a beaucoup parlé de l'importance du don d'organes. Je leur ai dit que j'étais pour, que s'il m'arrivait queqlue chose je souhaitais pouvoir permettre à une autre personne de vivre grâce à mes organes. Et là, j'ai vu mon N, d'habitude si distant avec tout ça, se renfermer et commencer à pleurer. Je lui ai demandé ce qu'il lui arrivait "Mais maman, moi je ne veux pas que tu sois morte !" Je l'ai rassuré en lui expliquant que je ne tenais pas non plus à l'être, que j'espérais bien vivre encore de très très nombreuses années mais que, malgré tout, la vie est ainsi faite qu'on finit tous par mourir un jour et qu'on ne peut pas savoir quand... mais que, en général, les gens meurent plus souvent de vieillesse. Il était rassuré. Ce que j'ai trouvé surprenant c'est que mon hyper sensible soit, lui, moins affecté... en fait, je crois qu'il a compris (on en a souvent parlé) que pour le moment, papa et maman étaient bel et bien là et comptaient rester encore longtemps. et puis, comme il est d'un naturel très généreux et altruiste, je pense que l'histoire du don d'organes, quelque part, ça lui a plu.
Mais tout ça, ce n'est jamai simple et on n'a aucun idée de ce qu'il se passe vraiment dans la tête de nos enfants !
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« Répondre #24 le: 28 Mai 2013 à 22:16:53 »

Je trouve très beau aussi "au revoir blaireau", il est très bien fait.

Ca me fait penser au dessin que m'a fait Lila pour la fête des mères ; il faut savoir qu'elle ne dessine jamais, elle colorie, mais ne dessine pas. Donc là, grosse surprise qu'elle ait dessiné quelque chose ; je lui demande ce que ça représente ; on voit 3 personnages ; l'explication : "la maman et son enfant pleurent parce que la mamie est morte". On voit bien une femme par terre, allongée, avec des croix à la place des yeux et des larmes sur les joues des deux personnages debout...

je ne sais pas où elle a été chercher cela, car jamais elle n'a été confrontée à la mort ; sympa en tout cas comme cadeau de fête des mères ! Roulement des yeux en fouillant, je me demande si ce n'est pas parce que j'ai passé vendredi dernier une IRM cérébrale en urgence ; elle avait entendu ma grande me demander si ça pouvait être grave, si j'allais mourir, et Gabin avait éclaté en sanglots. Elle, qui n'est pas câline ni à l'écoute en apparence, n'avait rien dit du tout.
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« Répondre #25 le: 29 Août 2013 à 13:57:17 »

Je remonte ce fil parce que j'aimerais avoir des conseils/avis pour ma fille ainée...
Voila ma maman est décédé, ça va faire bientot 8ans et ma fille me pose pleins de questions qui souvent me prennent de court.. je ne pensait pas qu'elle se les poserait aussi tot en fait!
Elle aura 6ans en mars donc elle est encore petite!
En fait souvent d'un coup sans prévenir elle va me parler d'elle, me demander des détails  je ne veux pas tout lui dire mais je ne veux pas lui mentir non plus!
Donc elle me demande pourquoi, parce que ma mère avait 42ans donc plus jeune que son autre mamie... Je lui explique qu'elle avait un gros "bobo" à la tete qu'on ne pouvait pas soigner. Elle a eu une rrupture d'anevrisme au cerveau. C'est ma petite soeur qui l'a trouvé sur le canapé, alors je lui ai dit qu'elle s'en était allée comme ça mais elle me demande ce qu'on a fait après?
La, je ne me sent pas de lui expliquer qu'on enterre les gens...
Certaines fois je trouve ça mignon, dès qu'elle voit une mongolfière elle me demande si sa mamie est dessus... Souriant je ne lui dit pas oui, mais non,non plus, je la laisse imaginer ça comme ça si elle veut! Elle est déja venue au cimetière avec moi, pas super je sais mais elle est toujours avec moi donc si je veux y aller j'ai pas trop le choix... mais elle croit que ma mère descent du ciel pour récupérer ses fleurs..

Ce qui m'embete le plus c'est que du coup, elle s'inquiète souvent pour son autre mamie, me demande quand est ce qu'elle aussi va mourir   qu'en plus elle est plus vieille que son autre mamie et s'inquiète aussi pour moi... je trouve qu'elle est trop jeune pour penser à ce genre de choses et j'aimerais arriver à la rassurer sans lui mentir....
Des idées?
Merci d'avance pour vos réponses! Clin d'oeil
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« Répondre #26 le: 29 Août 2013 à 14:53:36 »

Je connais le problème: je n'ai jamais connu mes BP, tous les deux décédés. Du coup, mes enfants n'ont jamais eu l'occasion de les rencontrer non plus.
Il y a eu des périodes avec des questions, d'autant que nous n'avons que qq photos sur l'ordi que mon mari n'a pas encore montrées aux enfants. Ils ne savent donc même pas à quoi ils ressemblaient.
Ils ont commencé par se demander pourquoi eux n'avaient qu'1 gd-père et qu'1 gd-mère. On a expliqué qu'ils en avaient bien 2 autres mais qu'ils étaient décédés. Comme mon mari n'en parlaient jamais, c'était dur à comprendre, du coup, ils ont cru un moment que mes parents étaient aussi les parents de leur père...  Tire la langue
Je pense qu'il faut rester simple. Le problème c'est qu'il s'agit de ta mère, donc il y a l'affect qui entre en ligne de compte. C'est souvent tout l'émotionnel qui rend difficile d'en parler.
Bien sûr que tu peux expliquer comment on enterre les gens, ça évitera que ta fille imagine des choses qui pourrait être bien plus angoissantes que la réalité. Dernière question en date (cet été) d'un de mes fils: "Maman, les gens, quand ils sont morts, on les enterre tout nus ou on les habille ?" Réponse " On les habille en général avec de beaux vêtements, ceux qu'ils aimaient tout particulièrement." Et voilà, ça suffisait.

Mon aînée est allée sur la tombe de ses grands-parents quand elle avait 2 ans mais n'en avait gradé aucun souvenir. Là, il était devenu important qu'elle y retourne mais surtout que les garçons y aillent pour la 1ère fois. Il fallait poser mes BP en tant que grands-parents pour de bon, ils en avaient besoin. Jusque là mon mari ne pouvait pas le faire. Il avance, ça a donc été possible cet été. Ca ne les a pas perturbés. Ils ont posé des questions sur qui était exactement enterré là (caveau de famille) d'autant que rien n'est inscrit sur le caveau: trop d'anonymat, ça ne leur a pas plu ! Il faut dire qu'en mars, ils étaient chez mes parents au moment des obsèques de mon oncle: là, ils sont allés au cimetière avec toute la famille et ont détaillé les noms et les dates inscrits sur la pierre tombale. Ils ont posé des questions, calculé l'âge qu'auraient aujourd'hui mes grands-parentss'ils étaient encore vivants... C'est important, c'est ça aussi qui pose les générations, qui construit les familles. Donc, moi ça ne me choque pas d'emmener un enfant au cimetière à condition de bien expliquer, avec des mots simples pour éviter des fantasmes autour de la mort.
Pour ce qu'il en est de la mort, j'ai acheté un livre qui s'appelle "le petit livre de la vie et de la mort": pas à lire à des enfants si jeunes, mais à lire soi pour trouver les mots qui vont nous paraître juste. Dedans on y parle des gens qui croient à la réincarnation, de ceux qui croient à ceci, à celà ou encore à autre chose... bref, ça montre que la mort revêt des visages différents suivant les croyances personnelles / culturelles / religieuses... Plus jeunes, mes enfants m'ont demandé ce que je croyais moi... je leur ai répondu que certaines croyances me semblaient douces et qu'il pouvait être agréable de s'y attacher mais que moi, je ne savais pas trop quoi en penser. Et je leur ai demandé ce que eux croyaient. C'était super intéressant et touchant comme discussion. C'est important qu'ils se sentent libres d'aborder des sujets graves, ça leur permet d'être en confiance pour parler avec leurs parents. C'est un gage pour l'avenir, à mon sens.

Quant à l'âge, non ta fille n'est pas trop jeune, elle est justement à l'âge où on prend conscience de la vie et de la mort. C'est l'âge des grandes interrogations, c'est l'âge des questions qui mettent les parents un peu mal à l'aise !  Bref, c'est tout à fait normal !

En fait, la question à te poser, c'est de savoir, toi, comment tu te situes par rapport au décès de ta mère, à quel point ça peut t'affecter d'avoir à répondre aux questions de ta fille. Je crois que si tu arrives à prendre ces questions sereinement, sans y projeter ta propre douleur (je sais, pas facile du tout !!!), les mots couleront d'eux-mêmes, sages et rassurants ! Fais-toi confiance !!!  Bisou
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« Répondre #27 le: 29 Août 2013 à 17:26:41 »

Merci pour ta réponse!  Clin d'oeil
Alors en fait c est plus mon mari que ça gene d en parler bizarrement.. car lui a la chance de n avoir enterré que 2 proches il a encore ses 4 grands parents, tout ça donc il n est pas très à l'aise avec ça mais je ne veux absolument pas que ce soit taboo!
Chez moi il y a des photos, elle sait à quoi elle ressemblait,  elle a meme le droit sous ma surveillance de jouer avec ses bijoux que j ai gardé.
Mes neveux et nieces aiment aussi participer à Noël quand on va faire le sapin sur la tombe de leur mamie et je pense que c est important pour eux aussi!
Mais c est vrai que des fois ça prend de cours,  cest souvent quand je m y attend le moins!

Je ne pense pas que ça me gène d en parler mais c est vrai que ça dépend des questions!
Sur le fond les détails de sa mort c est clair que ça reste douloureux il y a eu une part de responsabilité à encaisser pour moi et je me suis fâchée avec mon père pendant 6 mois suite à ça.
Et tout ça je ne me voit pas lui raconter meme plus grande...

Je vais essayer de trouver le livre! Clin d'oeil
Voir si j arrive à la rassurer pour sa 2emme mamie car même a elle, elle lui demande quand est ce quelle va mourir qu elle cocommence à être vieille!   ma pauvre bm n a que la cinquantaine!
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« Répondre #28 le: 29 Août 2013 à 18:14:57 »

Les miens se sont aussi interrogés pour mes parents, ils leur ont aussi posé directement la question mais c'est normal ! Après, le grand-parent peut se retrouver sacrément pris de cours, c'est clair !  Tire la langue

Pour les détails du décès, tu n'as pas à les donner. Finalement, je vois que, pour mes enfants, ce n'est pas là l'essentiel (et encore heureux car c'est encore bien plus compliqué que pour ta mère ...  ); Pour eux, à cet âge, ce qui est important, c'est de prendre pied dans une histoire familiale, savoir d'où on vient, où on va, savoir que la vie ne dure pas éternellement, mais que pour autant on s'inscrit dans la famille que l'on soit vivant ou pas. Après, il y a souvent derrière l'inquiétude de la mort pour les parents. Bien sûr que la mort peut frapper à n'importe quel âge mais ça, on peut passer plus vite dessus et même n'en rien dire si la question n'est pas posée.
Mes enfants m'ont dit un jour qu'ils ne voulaient pas que je meure. Je leur ai répondu que tout le monde meurt un jour mais que j'avais encore de trèèèèès longues années à passer avec eux, que ça n'allait pas arriver tout de suite, qu'ils pouvaient être rassurés. Pas la peine de leur dire qu'on peut tomber malade / avoir un accident... on s'en fiche, leur soucis, c'est de savoir si on va être là avec eux pour longtemps, la réponse est oui ! Les aléas de la vie, on ne va pas les dire c'est pas le sujet.

Ils m'ont aussi demandé si un bébé ou un enfant pouvait mourir. Sur une question comme ça, on ne peut pas mentir mais pas besoin de trop en faire. Et si la question ne vient pas, pas la peine de la soulever !

Une autre fois, N s'est mis à pleurer tout d'un coup. Quand je lui ai demandé ce qu'il avait il m'a répondu qu'il ne voulait pas mourir parce qu'il voulait être toujours avec moi. Là, je l'ai rassuré.
Un autre fois, il m'a demandé s'il y avait un paradis pour les enfants et un pour les adultes, toujours son inquiétude d'être séparé de moi... le paradis est une notion qui m'est étrangère mais que lui s'est approprié, ça le rassure, alors on fait avec.

Voilà, tout se construit au fur et à mesure des questions mais aussi du pourquoi ils les posent. Parfois, la bonne réponse est une nouvelle question: "Tu me demndes ça, mais toi, tout au fond, qu'est-ce que tu en penses ?" ça permet de s'appuyer sur sur ce qu'ils ont dans la tête... et parfois, il leur suffit de l'exprimer pour ne pas avoir besoin de plus.  Clin d'oeil
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« Répondre #29 le: 29 Août 2013 à 19:11:40 »

Merci pour tes réponses! Bisou
Je suis d'accord avec ce que tu dis.
Finalement je lui répond à peu près les memes choses que toi, je lui dit que c'est sur qu'un jour moi aussi je mourrais (quand elle le demande) mais que c'est pas pour maintenant, qu'elle sera déja bien grande et surement elle meme maman...
Mais ce qui m 'embete c'est qu'elle repose sans arret ces memes questions... je crois que ça la travaille vraiment et finalement je me dit que mes réponses ne doivent pas suffire à la rassurer.
Parce que je suis d'accord que c'est l'age ou ils commencent à comprendre et à s'interroger sur la vie et la mort mais ça revient toujours sur le tapis...
Des fois comme le tiens, elle se met à pleurer d'un coup et me dit que c'est parce qu'elle ne veut pas grandir pour ne pas que je meure...
C 'est pas facile, j'ai l'impression qu'elle n'est pas satisfaite de mes réponses mais je ne sais pas quoi lui dire d'autres...
Je lui explique de la meme façon que toi, je lui ai meme dit que le "bobo" que sa mamie a eu n'arrive pas à tout le monde mais je ne sais pas je vais déja essayer de trouver le livre dont tu m'a parlé peut etre que je trouverais des mots qui la rassurent mieux!
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