c'est pas parce qu'ils ne parlent pas qu'ils ne comprennent pas le langage. Au contraire, a cet age, ils comprennent enormement de choses. Explique leur, ca ne fait jamais de mal

et courage

y a-t-il des antécédents de reflux et/ou d'allergie ?
y a-t-il des soucis de comportement, motricité etc dans d'autres domaines, ou est-ce limité au problème des repas ?

- pour mes 3 enfants : les périodes qui duraient longtemps où ils manquaient d'appétit, chipotaient etc, ont cessé le jour où on a découvert qu'il y avait une allergie différée. Le reflux aussi a pu jouer pour 2 d'entre eux. C'est une piste à ne jamais négliger, car un enfant qui a une allergie alimentaire non diagnostiquée peut avoir une grande altération de l'appétit, pour ma fille il a fallu qu'on attende qu'à force de moins bien manger elle aille vraiment moins bien pour que les médecins finissent par me prendre au sérieux.
Si l'enfant mange vraiment peu en quantité, il faut penser à un problème "réel" derrière et consulter un gastro-pédiatre.

- certains enfants peuvent aussi avoir une hypersensibilité. J'en ai un qui est hypersensible à la température des aliments, un autre à la texture des aliments, ma fille est hypersensible au goût de certains aliments et à certaines couleurs, elle commence enfin à accepter les aliments couleur chou rouge / betterave (avant, quelle que soit la présentation, cru ou cuit, mixé rapé ou en morceau, quel que soit l'aliment ayant donné la couleur, c'était non pour les aliments de cette couleur).
S'il y a une sélectivité alimentaire excessive, regarde quel est le critère de sélectivité, voit s'il y a une raison "concrète" à cette sélectivité (par exemple mes 2 enfants qui sont encore traité contre le RGO mangent peu de tomate, d'agrume et de jus d'agrume) ou non (une sélectivité à la couleur de l'aliment n'a aucune raison médicale !). Respecte les sélectivités "médicales" et sensibilités "claires", pour les autres, c'est à force d'en proposer des mini-doses de temps en temps, tandis que le reste de la famille se régale du plat, que ça finit par passer. Avec encouragements et félicitations si besoin.

Je ne me permettrais pas de te donner de conseils. Comme moi, tu as du recevoir tes bébés sans leur mode d'emploi. Je me contenterai donc de te faire part de quelques observations personnelles qui te donneront peut-être de nouvelles pistes.
Il me semble que ce que veulent les bébés, c'est sentir qu'il peuvent contrôler leur alimentation. Sinon, blocage. Et je les comprends bien. De plus, ils ont une façon d'aborder le repas qui n'est pas du tout la nôtre.
Je le remarque chaque jour avec nos loulous de 16 mois. Nous ne pouvons plus les aider à manger sans qu'ils le prennent comme un véritable affront qui déclenche colère et lancer d'assiette. Pas question de leur suggérer un aliment plutôt qu'un autre. Je propose donc légumes, céréales - riz, pâtes ou pain - viande et fruits midi et soir. Ils choisissent. Si blocage, je les fais sortir de table sans tarder. Parfois c'est efficace car ils sont à un âge où ils ont tout le temps envie de jouer. Après ça, ils peuvent avoir envie de revenir vers nous pour quémander quelques cuillères de plus. Il peut arriver qu'un aliment proposé dans "l'ordre" (entrée, plat, dessert) soit accepté dans le désordre (la viande après le dessert). Au début de la diversification (nous avons commencé à 6 mois), ils étaient très intéressés par le simple fait de découvrir des nouvelles saveurs et textures. Mais désormais j'ai l'impression que les repas sont devenus une routine moins intéressante. Ils sont concentrés au début du repas mais très vite, ça part en live : on se lance les cuillères, on vide le gobelet sur la table et on patouille dans l'eau, on repeint les murs, on vide l'assiette par terre et on tente de s'évader de la chaise haute. Le méga chantier à tous les repas ! Alors, de temps en temps, lorsque nous sommes trop épuisés, nous imposons -nous aussi- notre rythme : "ce soir, papa et maman donnent à manger et si vous n'êtes pas contents, au lit. Sans ça, c'est nous qui partons au lit avant vous !"
Je dis tout cela avec humour mais tu auras compris qu'en situation nous avons parfois du mal à rester zen. Alors lorsque je suis vraiment désemparée, comme toi, j'attrape ma bible : Points fort, de T.Brazelton. Si tu ne l'as pas encore lu, je te le conseille vivement. C'est le mode d'emploi qui nous manquait.

Peut-être qu'ils ont compris qu'entre vous il y a un (même léger) conflit à ce niveau-là, ou que si l'un de vous dit non, l'autre dira oui etc. Ou alors ça n'a rien à voir

En tout cas, ne pas culpabiser est une très bonne chose, ça permet de relâcher la tension :-)
Cela dit, Marie-Yvonne (jumeaux2007) n'a pas tord non plus, ce n'est pas une mauvaise idée de garder un oeil sur un possible problème d'intolérance ou allergie, on sait jamais, surtout s'ils ont déjà eu un reflux...

Si ça peut t'aider aussi: je participer à une étude sur l'alimentation des jumeaux, et on a reçu un "pack" dans lequel il y a de jolies fiches à remplir c'est un test qui n'en est qu'au stade d'étude, mais la base est que les enfants commencent à apprécier un aliment (là il s'agit surtout des fruits et légumes, qui sont le plus souvent LE problème) au bout d'environ 14 fois qu'ils l'ont goûté. Donc dans ce test, l'idée est de choisir un légume, admettons, de le couper en tous petits bouts et de les placer devant l'enfant, hors repas (pour pas que l'enfant ait super faim, mais pas qu'il soit repu non plus). Goûter, c'est aussi simplement le poser sur la langue et le recracher, juste pour avoir le goût À chaque "goûter", l'enfant a une gommette. Au bout d'1 semaine, ça commence à mieux passer, au bout de 15 jours, ça devient un aliment "connu". À ce moment-là, on change de légume.
Je ne dis pas que le coup des gommettes fonctionnerait à 2 ans (quoique ), mais l'idée est qu'à force de proposer, l'enfant s'habitue. On a gardé ce principe chez nous depuis quelques semaines pour la cuisine indienne. On adore ça et on s'est dit que ça serait dommage que les enfants passent à côté. On essaye d'en faire toutes les semaines. Il y a 2 jours, M a goûté les lentilles que j'avais préparées dans la casserole et elle n'arrivait pas à s'arrêter Je pense donc que ça marche. Donc pour en revenir à ton problème, si tu abandonnes les petits pots et que tu décides que vous mangez tous plus ou moins la même chose, ce n'est pas parce qu'une fois tes enfants refuseront un aliment qu'il en sera de même la semaine d'après, ou même le lendemain. La clé, à mon avis, est dans la variété de ce qu'on propose...

Ce qui marche toujours chez nous, c'est le grand frère qui (complice avec nous  ) exagère à quel point il trouve cela bon... "Hummm... j'adore ! Je peux en reprendre ?"... Et on joue à se "disputer" le reste du plat : "pour moi !" "non, pour moi !"...
C'est bête... mais super efficace. 

Condition sine qua non : des repas communs pour toute la famille (à cet âge, ils ont vraiment envie d'imiter les grands et c'est tant mieux !).