tu veux faire une amnio sur des triplés ?? ça implique plusieurs prélèvements et c'est risqué... de plus, si ta donneuse était "jeune", la clarté nucale suffit...
Tu me dis en mp, qu'ils te disent que le risque de fc après RE est de 9% ? mais pour une femme de ton âge, il est bien plus élevé !! il me semble même que le risque de fc spontanée pour une femme de plus de 40 ans ds le 1er trimestre est d'environ 40%...
je te mets en copie un extrait d'article dont une grande partie a été écrite par le Pr Boul*t que nous sommes allés voir à Montpellier et spécialisé en médecine foetale :
" La place des réductions embryonnaires réalisées entre 8 et 11 SA doit être discutée car cette technique est traumatisante pour ces couples sans enfants car :
– il y a un risque d’avortement complet de 16 % en moyenne ;
– la prématurité n’est pas supprimée par la réduction, le taux d’accouchement prématuré étant compris entre 35 et 75 % dont 10 % avant 31 SA.
Le taux de prématurité est indépendant du nombre initial d’embryons mais fortement corrélé au nombre d’embryons laissés en place.
Boul*t a montré que la réduction embryonnaire dans les grossesses triples permettait un gain de 2 semaines seulement sans permettre la disparition de la grande prématurité de moins de 32 semaines ;
– l’hypotrophie foetale persiste après réduction de grossesses triples en jumeaux ;
– la mortalité périnatale de ces grossesses réduites reste élevée et dans plusieurs séries supérieure à celle des grossesses triples.
Cette notion doit être bien connue et expliquée aux couples, en particulier pour les grossesses triples puisque, ici encore, l’objectif de faire disparaître cette pathologie n’est pas atteint par la réduction ;
– des malformations foetales ont été publiées : anomalies des extrémités, fentes palatines, anophtalmie unilatérale, malformations du pôle céphalique.
La fréquence de ces anomalies n’est pas connue.
Le passage possible de la substance létale pendant l’embryogenèse a été évoqué, bien qu’il s’agisse de grossesses dizygotes.
Ces diverses malformations pourraient être présentes chez l’embryon, avant la réduction, sans avoir encore de traduction échographique ;
– les complications psychologiques sont à évaluer, car la réduction est douloureusement vécue par les femmes, du fait de la contradiction que représente ce geste assimilé à une interruption volontaire de grossesse, dans la longue histoire que constitue leur infertilité.
La « chaleur » de l’équipe médicale à toutes les étapes de la réduction est une aide essentielle pour le couple. La réduction embryonnaire peut être proposée pour réduire les grossesses de quatre embryons et plus.
Tous les auteurs sont également d’accord pour condamner l’utilisation de cette technique dans les grossesses gémellaires induites ou spontanées qui, bien qu’étant des grossesses à risque, sont prises en charge de manière très satisfaisante actuellement.
Reste le problème difficile des grossesses triples qu’il faut discuter en fonction de la problématique médicale (utérus unicorne, utérus cicatriciel, femme hypertendue...) et de l’avis des parents.
Il faut savoir que l’intérêt de pratiquer une réduction dans ce cas n’est certain que s’il existe des risques de prématurité surajoutés et que la persistance d’un taux de 10 % de prématurés graves avant 31 semaines montre que la réduction embryonnaire ne permet pas d’effacer les conséquences des fécondations multiples. "
J'espère que cela va t'aider... en tout cas, s'il y a quelque chose qui ne te parait pas clair, n'hésite pas... Nous ne sommes pas très nombreuses à avoir eu des triplés à 43 ans mais tout le monde est là pour te soutenir quand même !