Re-coucou !
Communay je suis contente de lire que ça va mieux pour ta grande.
Pour le mouchage je dois être nulle, mais juste avec la pipette j'arrive pas à nettoyer comme il faut...
Voici l'adresse du club de ceux qui ne dorment pas la nuit :
http://forum.jumeaux-et-plus.fr/index.php/topic,2750.0 Guitom, comme Jujuleo je laisserais pas traîner la fièvre non plus à ta place, j'essaierai d'avoir un RDV chez le docteur.
Mon homme est parti ce matin avec Louca (travailler qq jours dans le midi) et avec mes 2 poulettes seulement à m'occuper, j'ai bien plus de temps ! Du coup, attention je viens de vous écrire un vrai roman
Alors c'est parti pour la suite de mes aventures, je vais vous raconter comme promis ma grossesse et mon accouchement !
Je vous préviens que j''ai eu beaucoup de chance, je le sais. Et en plus je suis encore dans l'idéalisation complète, alors ça sera pas très nuancé !
J'ai obtenu mon poste fixe en septembre 2011, j'ai arrêté la pilule en novembre (j'ai calculé qu'avec un bébé au mois d'août je pourrais finir l'année scolaire et puis j'ai mis du temps à tomber enceinte pour Louca alors je pensais pas que ça arriverait si vite) et finalement je suis tombée enceinte tout de suite. J'étais super contente ! … et en même temps j'avais très peur : peur de pas être à la hauteur, peur que Louca ait un ptt frère ou ptte soeur juste avant d'entrer à l'école, que ce soit compliqué pour lui... Je pouvais pas m'empêcher de me dire : « est-ce qu'on a bien fait ? »
Avec mon homme on se disait : on a peut-être été un peu vite, entre n°2 et n°3 on laissera pas mal d'années (sans commentaire... si : il y a eu finalement 9 min entre n°2 et n°3 !)
Et puis j'ai annoncé ma grossesse à une très bonne copine qui a un fils de l'âge du mien, et elle me dit que elle aussi !
Ca m'a fait bcp de bien, c'est bizarre mais pour moi qui n'avait pas du tout confiance en moi, en mes capacités de mère, et bien ça a légitimé mon choix, ça m'a rassurée.
Comme j'ai pas mal de route je cherchais une petite voiture diesel qui consomme pas trop pour aller bosser. Mais plusieurs signes m'ont tout de suite fait penser que j'avais des jumeaux (c'était le cas pour vous ?) : j'étais très mais TRES fatiguée. Rien à voir avec ma 1è grossesse.
J'ai dit à mon homme : attendons pour la voiture d'avoir fait la 1è écho (lubie de femme enceinte selon lui...)
Les 3 premier mois ont été très éprouvants : Louca a eu la varicelle, il a commencé à ce moment-là à se réveiller la nuit, je travaillais à temps plein, 2h de trajet par jour, on déménageait le CDI, j'avais tout à mettre en place, matériellement et pédagogiquement, j'étais épuisée, pompée de l'intérieur.
Et en janvier j'ai eu mon écho :
moi : « alors combien il y a de bébés ?
Mon chéri : c'est bon il n'y en a qu'un
le gynéco : je suis pas sûr, je crois bien qu'ils sont 2
mon chéri : ….................. »
Blanc comme un linge !!! Il lui a fallu qq jours pour encaisser...
Bon, inutile de vous dire que la petite voiture, on a fait une croix dessus, on a pris le modèle plus grand, le garagiste a bien rigolé !
Les jours qui ont suivi tous les gens qui savaient que je passais ma 1è écho me disaient : « alors il y en a combien ? ». Moi j'étais heureuse, c'est très bizarre ce que je vais dire mais c'est comme si le fait d'avoir des jumeaux m'a enlevé toute pression :
On sait que ça va être compliqué, peu de gens dans l'entourage connaissent ça, du coup je me sentais protégée de toute critique. On a juste à faire de son mieux.
Et ça m'a fait du bien, j'étais hyper zen !
Le gynéco m'a annoncé une grossesse mono-bi, et tout de suite on a été dans les « grossesses à risque » pour lui. J'ai retrouvé la sage femme qui m'avait accompagnée pour ma 1è grossesse et elle a été ma meilleure aide jusqu'à l'accouchement, je me suis laissée porter.
Par contre j'ai dû arrêter le travail tôt, à cause des contractions qui n'ont pas tardé à arriver. J'ai eu un peu de mal à l'accepter au début mais du moment que j'ai eu les contractions, j'ai pas eu de scrupule, et mon gynéco m'a pas laissé le choix de toute façon. Mi-mars c'était déjà fini.
Le 2è trimestre de grossesse a été top. J'allais voir le gynéco (et mes bébés par la même occasion !) toutes les 3 semaines. Juliette était « J1 » elle a rapidement eu la tête en bas, impeccable. Par contre Chloé (« J2 » !) changeait toujours de position : une fois en siège, une fois en transverse...
Le 3ème trimestre, dur dur ! La cohabitation devenait de plus en plus difficile. J'ai pris 20 kg, j'avais un ventre, on aurait dit une montgolfière !
Les gens m'arrêtaient dans la rue, me disaient : « il y en a combien ? Vous en avez au moins 2 c'est pas possible » Rrhhh !
Et surtout j'avais super mal au dos, je dormais pas la nuit tellement j'avais mal. Sur la fin, j'en pouvais plus.
J'ai eu peur de la prématurité à partir de 7 mois car mon col à commencé à bouger. Du coup j'ai renoncé à des fêtes, un mariage qui avait lieu un peu loin. Le gynéco m'a conseillé d'éviter la voiture sur la fin, je m'occupais de mon loulou, et c'était mes copines qui venaient me voir. Ma mère m'a aidée pour le ménage.
Je sais j'ai eu vraiment de la chance !
Sur la fin j'ai eu de la tension, ma sage femme venait à la maison me faire un monito 2x par semaine, ma petite soeur a passé presque tout le mois de juillet à la maison, elle se tenait prête pour garder Louca en cas de départ pour la mat.
J'ai eu plusieurs faux travail et puis... rien ! Pour mon 1er accouchement tout est allé très vite, 3 semaines en avance.
Et là j'étais à 38 semaines, col ouvert à 3 cm, des contractions en fin de journée, mais ça ne lançait pas le truc !
Je partais me promener, j'ai pris de l'homéopathie, rien n'y faisait.
Du coup le gynéco a pris la décision de me déclencher. Je suis rentré à la mat le lundi soir (en même temps que ma copine qui était à terme depuis 1 semaine, elle a eu une césa le lendemain). C'était top pour Louca : au lieu du départ en pleine nuit il m'a accompagnée, il a vu où je dormais et il savait que le lendemain il reviendrait me voir et que ses petites soeurs seraient là.
Le mardi 24 juillet, à 7h j'étais en salle de travail, ils m'ont posé le produit mais au minimum, je n'avais pas de contractions et sur le monito les filles dormaient !
J'ai fait une petite sieste aussi, mon homme était tout étonné, c'était tellement différent de la première fois où j'ai failli accoucher avant d'arriver dans la salle d'accouchement. !
Le gynéco est venu me voir à 9h (il venait de faire la césa à ma copine, il m'a dit que tout allait bien pour elle. C'est une toute petite maternité !). Mon col était ouvert à 4.
Sans me prévenir il a décollé la poche des eaux, j'ai serré les dents mais bon c'était pas l'horreur non plus, ça a lancé le travail et du coup j'ai pas eu bcp de produit (ils l'ont mis sur 3, apparemment c'est pas bcp)
Là à partir de 9h j'ai commencé à avoir de bonnes contractions. La sage femme m'a dit : pour un déclenchement ça sert à rien de souffrir, dès que ça devient douloureux, dites-le et on vous met la péri.
Mais la péri je l'avais pas eue la 1è fois et elle me faisait un peu peur ! Donc j'ai attendu. J'ai une copine qui travaille au bloc qui est passée me faire un coucou, ma sage femme aussi était là, en « civil ». On avait emmené un CD de musique, c'était cool.
Et puis quand mon col était ouvert à 6 ça a commencé à devenir vraiment dur, je leur ai demandé d'appeler l'anesthésiste. Mais bon, petite maternité, il était occupé ailleurs, je l'ai attendu un moment.
Quand il est arrivé j'avais des contractions toutes les 2 minutes, super fortes. Il a galéré pour arriver à poser cette p***** de péri, il a piqué 3 fois. Mon homme n'en pouvait plus, il commençait à s'énerver de me voir souffrir comme ça. La péri était trop à droite du coup ça me lançait des décharges électriques dans la jambe droite et plein de fourmis.
Bref, il a fini par y arriver, c'était 11h et j'étais dilatée à 8 cm !
A partir de là, j'ai soufflé ! A midi la dilatation était complète, dans la salle il y avait juste mon homme, la sage femme, une stagiaire, et le gynéco qui venait voir où j'en étais de temps en temps.
Et puis ils m'ont dit quand vous en sentez l'envie, vous poussez, c'est ce que j'ai fait (mon gynéco, dans l'ambiance, s'est mis à me tutoyer « allez vas-y Emilie !!! »), ils ont percé la poche des eaux, et Juliette est arrivée, un peu avant 13h ! Elle faisait 2,590 kg.
Je peux pas vous dire ce que j'ai ressenti, c'est trop fort ! Elle était toute pâle ma poulette, ils me l'ont laissée qq secondes et l'ont emmenée. Mon homme était perdu il ne savait pas où donner de la tête : suivre Juliette, rester avec moi ?
Moi j'avais encore des contractions, ils ont percé la 2è poche, j'ai repoussé et Chloé est arrivée. Elle pesait 2,860 kg.
2è raz de marée d'émotions ! Et ma poulette cette fois était très rouge, presque bleue. Ca m'a un peu inquiétée.
Je me suis rendu compte à ce moment là qu'il y avait foule dans la salle d'à côté : pédiatre, une autre sage femme, 2 auxiliaires, ma sage femme de « préparation » qui était restée là.
Ils ont déposé mes deux chéries dans une couveuse qu'ils ont placée à côté de moi et j'ai tout de suite vu la différence de teint. La sage femme m'a expliqué qu'elles ont eu un STT et qu'il fallait faire une prise de sang à Juliette pour voir si elle avait besoin d'une transfusion, mais qu'il n'y avait rien de grave.
Mon homme était livide, j'ai pris ça pour de l'émotion.
Au bout d'un 1/4h ils m'ont donné mes filles pour la première tétée, une à chaque sein, et on est restées environ 2 ou 3h dans la salle, tranquilles ! On a même fait notre première sieste toutes les 3 pendant que le papa partait téléphoner pour annoncer la naissance de ses filles.
Au final j'ai regagné ma chambre a pied et je suis allée directement avec le berceau dans la chambre de ma copine pour qu'on se présente nos bébés (on les appelle les triplés) !
Un pur bonheur, je vous l'avais dit, j'ai eu une chance folle, je suis bien consciente de ça.
Ce n'est que 3 jours plus tard que j'ai appris par la pédiatre ce qui s'est passé pour Juliette pendant que j'accouchais de Chloé : elle était très faible, elle a fait un pic de fièvre et un malaise. Ils ont dû lui faire un massage cardiaque. Mon homme a vu tout ça, ça l'a complètement bouleversé, mais il n'a pas voulu m'en parler. Notre sage femme qui était là à côté en civil a assisté à ça et elle en a reparlé avec lui, elle a pu lui expliquer ce qui s'est passé et elle l'a aidé je crois à « encaisser ».
Bon, je pourrais continuer longtemps comme ça, vous raconter mon séjour à la mat, les balbutiements de l'allaitement au début, mais bon j'ai été suffisamment pipelette.
Ca m' a fait plaisir en tout cas de repenser à cette belle rencontre, désolée de la longueur de ce récit, maintenant vous savez tout !!!
Fédération Jumeaux et Plus
