Je viens par ici en tant que maman de jujus et maîtresse.
Dans notre cas, je ne souhaitais pas les séparer à la fin de la PS. Et puis l'été est passé par là et leur complicité est devenue +++. Alors, à la rentrée, il était devenu évident que s'ils étaient restés ensemble, ça aurait été sportif pour ma collègue. Du coup, séparation en MS. Et ils s'en sont très bien portés (et ça dure encore aujourd'hui)... même si l'un était en MS/GS et l'autre en PS/MS !
Maintenant, je vous rapporte des "propos" d'une collègue qui a une jumelle. Elles ont été séparées tard et le regrette profondément, elle aurait préféré que ça se fasse plus tôt.
Dans ma classe, j'ai une GS qui a un frère jumeau dans une autre GS. Ils ont été séparés dès la PS. Volonté du papa... qui a une soeur jumelle et a souffert d'avoir fait sa scolarité avec sa soeur. Il ne voulait donc pas de ça pour ses enfants... et l'anecdote, c'est qu'ils étaient en classe, sa soeur et lui, avec ma collègue et sa jumelle !
Toujours dans ma classe, j'ai un couple de jujus fille-garçon. En apparence, c'est nickel. Mais si on creuse, on s'aperçoit que le garçon laisse assez peu de place à sa soeur. Il parle beaucoup, raconte tout. Elle, elle finit par ne plus rien avoir à dire. Résultat, elle ne se lance pas. Même s'ils sont indépendants (ne jouent presque jamais ensemble...), il serait bon de les séparer. La petite fille aurait alors des choses à raconter le soir à la maison, différente de celles de son frère et en classe aussi.
Comme ils déménagent, ça ne sera pas pour tout de suite. C'est un peu dommage.
Dans l'école, il y a 2 autres couples de jujus en PS, des filles. Pour S et C, je ne sais pas ce qui sera décidé mais apparemment, là aussi, la séparation serait bénéfique.
Pour P et A... la maman est très très réticente pour une séparation. On en a parlé (elle sait que j'ai des jujus). Mais je crois que l'inquiétude vient beaucoup de ses propres craintes. Les petites sont toujours collées l'une à l'autre. Du coup, elles vont peu vers les autres enfants. Elles sont souvent habillées de la même manière ou alors ça reste très très proche. Je crois, comme le dit p'tite lili, que l'émotion prend parfois trop le pas sur la raison.
Cette crainte, je la rapproche de celle de la 1ère rentrée à l'école. Plus le parent est inquiet et appréhende la séparation, plus grand est le risque que ça se passe "mal", avec beaucoup de pleurs. Et plus le parent est serein, plus l'enfant sent qu'il peut avoir confiance et moins ce risque est présent !
On projette beaucoup sur nos enfants... il serait bon, parfois, d'arriver à prendre du recul pour analyser situation et émotions... !