Je preofite d'un peu de temps calme pendant le boulot pour vous lire... et vous répondre.
D'abord, un grand merci à vous qui m'avez lues, mes copines du forum.
C'est vrai qu'à lire vos réponses, je me dis que oui, c'est con, mais c'est aussi simple que ça : je suis juste humaine.
Ce qui fait bizarre, c'est que ça, je l'ai dit plein de fois à plein de monde, mais il me semble que c'est seulement maintenant que je le réalise au fond de moi.
Et puis, ce sentiment, non pas d'échec, mais d'accepter la réalité : oui, j'ai eu du mal avec mes filles, et oui, j'ai fait plein plein d'erreurs..
Franchement, j'adore mes filles, mais comme je regrette qu'elles soient venues à 2 : cette frustration de ne pouvoir leur donner tout ce que je voudrait, car l'autre réclame en même temps. Encore aujourd'hui, du haut de leur 3 ans, je ne peux pas toujours.
C'est vrai que j'ai fait en sorte, de par mon évolution professionnelle, que les choses changent et s'améliorent. J'espère vraiment que d'avoir un rythme plus normal et régulier nous permettra de nous retrouver.
Une chose est sûre, d'avoir, trop longtemps, caché ma trop grande fatigue, mon épuisement, m'a certainement rendue aussi très distante, voire méchante. Je ne pouvais être bien qu'avec des personnes plus fortes que moi : les autres, aussi fatiguées que moi, ou tristes, me fatiguaient d'avantage, et jes fuyaient. Comme si elles me vampirisaient.
J'ai donc fuit beaucoup de monde à cause de ça, voire repoussé du monde, et je m'en excuse, car j'ai pu être blessante, je le sais.
Mon absence du forum en est la conséquence. Les problèmes, histoires, de vous, les unes et les autres, ne m'intéressaient pas, car je ressentais un rejet de ce style : "qu'est-ce que je m'en fous de leurs problèmes, j'ai déjà assez des miens !!" sauf que ce n'étais pas aussi explicite dans ma tête. Juste un ras-le-bol. Un besoin de m'éloigner de ça, des soucis identiques aux miens. L'impression fausse que de fuir tout ça, aller apporter des solutions à mes propres soucis.
J'ai pu rester proche de certaines (et encore, si peu), justement parce qu'elles n'ont pas été dupes, et ont bien compris.
En tous cas, aujourd'hui, je me sens encore bien fatiguée, sauf que je n'ai plus envie de faire semblant. J'ai tendance à me dire : tant pis. Tu ne peux pas, ne te force pas.
Mais la culpabilité est là... elle rôde....
Enfin. Globalement, je pense aussi qu'un pas important a été franchi. Le tout maintenant est de continuer à aller de l'avant,.. et de ne pas me laisser retomber dans le même shéma par... facilité ?