Bien d’accord.
A moins de faire faire les devoirs en tous petits groupes avec des encadrants de qualité (c'est pas demain la veille  ) comment peut-on croire que les devoirs à l'école permettront aux enfants en difficulté de progresser ?

Les parents vigilants continueront à suivre le travail de leurs enfants.
Pour les autres, je trouve que ça envoie un mauvais signal : "surtout, n'ouvrez plus un cahier à la maison, l'école s'occupe de tout !"

purée.. j'viens de lire les dernières phrases...
je vous donne le topo!!
une maitresse de 3ème cycle.... laisses passer des dizaines de fautes!!! aucunes corrections!
3+2= 7 ça a duré 3 semaines pour le gamin!!! avant qu'il ne soit corrigé!
son cours de géo... 5 continents, son exercice : citez les 7 continents!!
et je vous en passe....
peu de parents s'en aperçoivent!! seuls ceux qui suivent leurs enfants!!! et là, on peut voir le nombre de parents qui s'y interessent!!!
quel dommage!!!!!!!!!

Une des solutions consisterait peut-être à ce que cette heure de devoirs soit encadrée par les futurs profs des écoles, sous la houlette de l'enseignant de la classe. Une sorte de stage obligatoire. Ca ferait partie intégrante de leur formation... même si s'occuper d'une classe et aider un groupe restreint à réviser ce n'est pas la même chose, n'empêche qu'il y a là un peu de "main d'oeuvre"... mais ce n'est pas suffisant (en nombre de personnes !) ...

Lulu, je vais totalement dans ton sens. L'école ne sera jamais égalitaire. C'est du foutage de gueul* que de le faire croire. Améliorer les chances de réussite est primordial de chacun mais penser que tous réussiront... c'est même pas de l'utopie, c'est de la démagogie... ou alors un bon gros nivellement par le bas...  
Dans ma classe de CE2, j'ai un élève qui n'en a rien à faire de l'école. Rien ne l'intéresse. Bon, c'est peut-être une carapace, mais quand même... Après, j'en ai d'autres pour lesquels c'est vraiment dur-dur. 1 pour lequel la difficulté est globale, et pour les autres, ciblée (maths ou français). On fait au mieux avec les conditions que l'on a. Certains progressent bien. Mais les miracles, je n'y crois guère !
N'empêche, je les trouve chouettes mes élèves ! Tiens, d'ailleurs, j'en profite pour leur faire de gros bisous, na !  

Je mets un bémol: certains ne s'y "interessent" pas par faute de temps, de "priorité". il existe des familles tellement démunies, dépassées par la dureté de la vie qui ont pour principales priorités : comment payer les factures, trouver un boulot, que va-t-on manger ce soir, demain... alors relire les leçons du gamin 
alors je sais , leurs problèmes ne devraient théoriquement pas empêcher de bien s'occuper de l'enfant mais bon 
si les enfants ne sont pas tous égaux, les parents non plus.

Aprés , des instits comme celles dont tu parles, ça aide pas à la considération du métier 
mais si de telles personnes réussissent le concours, c'est p'ete parce qu'il y a de moins en moins de candidats et vu la dégradation des conditions de travail, ça va pas s'améliorer

Oui mais un enfant en échec dès le CE2, ça fait long avant de pouvoir intégrer une filière professionnalisante    et entre temps il développe un refus contre tout ce qui est scolaire, or même en CAP, il y a une partie scolaire.
J'imagine que Lulu se demandait "qu'est-ce qu'on offre d'intéressant à nos élèves de 8 à 14 ans si tout ce qui est purement scolaire les rebute ? "

J'en suis un bon exemple : bonne élève, on m'a poussé à aller jusqu'au bac puis un diplôme +2 que je ne souhaitais pas particulièrement faire (apprendre ça allait  ) ... puis j'ai fait 1 an de chômage et j'ai fini par reprendre des études pour faire ce que je voulais vraiment faire ! Bilan j'ai "perdu" 5 ans : j'aurais pu bosser dès 18 ans dans un domaine qui me plaît mais je n'ai commencé qu'à 23 ans 

Effectivement, moi, ce qui m'inquiète grandement, c'est le dégoût de l'école que l'on finit, avec un tel système, par installer chez certains enfants.
Je rêve que l'on puisse de nouveau dire à un gamin qu'il n'est pas obligé de poursuivre le cursus "classique" jusqu'en 3ème, je rêve que l'on puissse voir des mômes heureux de leur orientation précoce et surtout conscients que, s'ils s'en donnent les moyens, ils pourront toujours reprendre le chemin de l'école !
J'ai en tête le cas d'un "copain" de collège. Ses résultats n'étaient pas au top, il avait déjà redoublé 1 ou 2 fois. Malgré ça, il n'était pas braqué contre l'école. Pas de 2nde classique pour lui, il est parti sur un BEP ou CAP (je n'ai jamais su faire la différence, honte à moi !!!). Je l'ai revu quelques années plus tard (euh, 15 ou 16 quand même !!!). On a discuté un peu. Il avait bien bossé et, finalement, après avoir goûté à la vie active, il a eu envie de reprendre ses études. Comme il s'en était donné les moyens, il a pu passer son bac puis continuer un peu. Quand je l'ai vu, il avait monté son agence immobilière et ça roulait pour lui.
Je trouve que ça c'est important ! D'abord, valoriser les métiers manuels et les études courtes mais aussi valoriser ces exemples-là, ces personnes qui, malgré leur peu de goût pour les études, ont toujours fait en sorte d'avoir ce bagage minimum qui leur offrait la possibilité de reprendre les études là où ils les avaient laissées.
Avoir le choix ! Moi, c'est ce que je souhaite pour tous ! Mais, pour le moment, nous avons plutôt une entreprise de destruction, pas une entrprise de valorisation des savoirs et qualités de chacun ...

  je plaide coupable ^^

mais là il a raison !



Biz