Bambinette, la douceur ne doit pas être forcément comestible
c'est l'idée de se poser, de pouvoir parler (pas de parler forcément, ça peut venir bien plus tard), de "re"-vivre comme avant.
Oui, oui, je l'avais bien capté comme ça ....
Bon, le rdv avec l'équipe du palliatif a eu lieu ce matin.
Ironie du sort, c'était le médecin chef et l'infirmière cadre qui sont venus, les 2 mêmes personnes lors du premier rdv pour ma mère .....
(d'ailleurs, l'infirmière se rappelle très bien de ma mère : "c'est une patiente dont on se souvient !"
)
Ils mettent en place un protocole médicamenteux par voie sous-cutanée (pas d'intra-veineuse à la maison de retraite car il n'y a pas d'infirmière la nuit) : morphine et valium.
Petites doses pour commencer, puis à voir au fil des jours s'il y a besoin d'augmenter les doses.
Le médecin se demande si sa tristesse ne vient pas d'une grande apréhension de la douleur au moment des soins ; il a demandé à l'infirmière de la maison de retraite de bien observer s'il semble moins triste une fois que sa douleur physique aura été bien prise en charge.
A propos de la venue ou non des enfants, l'infirmière du palliatif dit qu'à 7 ans, il lui semble préférable que l'enfant voit son grand-père ainsi plutôt que de risquer de fantasmer un état qui n'est pas la réalité.
Avec explications et dialogue, of course .....
Je suis dans l'émotion, la tristesse, le stress.
Entre savoir que son état empire, et entendre du médecin du palliatif l'expression "en fin de vie", ça fout un coup.
J'ai l'impression d'entamer maintenant une période connue, celle de l'attente du coup de fil qui dira "venez, c'est fini" .....
Evidemment que la mort qui se rapproche pour mon père me remet celle de ma mère à la surface .....
J'ai un sentiment de solitude, dans le sens "quand il sera parti il n'y aura plus de parent du tout" .....
Bref ....