Pour ma part, je suis bien en peine pour identifier pourquoi je vais mal. C'est par période, en fonction du contexte, de l'ambiance familiale, des échéances à la maison et au bureau, etc... Quand tout va mal, quand je me sens mal, je pète un plomb. Pas du jour au lendemain, mais peu à peu. Je me mets à crier de plus en plus sur les enfants, je me sens débordée, principalement par les taches quotidiennes, je ne trouve plus d'attrait à ma vie, je suis fatiguée en permanence (meme si je dors bien la nuit), je ne supporte plus le moindre bruit, cri, pleur, je voudrais sortir, voir du monde mais quand je le fais, je m'ennuie, je suis de mauvais poil et infecte avec tous. Je prends du temps pour moi mais ça ne suffit jamais, je voudrais etre seule et personne pour me faire chi**, sans aucune contrainte. Ce qui est forcément impossible, du coup, je suis de plus en plus frustrée, donc de plus en plus énervée et j'en veux à tout le monde. Et ceux qui sont en 1ere ligne, ce sont les enfants et le conjoint. Car forcément, devant les collègues et le chef, tout va bien

Et le truc qui me met la puce à l'oreille, c'est quand je sors du bureau et qu'instantanément, le mal de tete arrive et que je n'aie pas envie de rentrer chez moi

Ou plutot, si, j'ai envie de rentrer, mais d'etre SEULE et AU CALME

Quand j'arrive, c'est le bazar, et ça m'épuise +++. Déjà que j'arrive à reculons, mais en plus l'accueil ça me

Forcément, je culpabilise : de ne pas avoir envie d'etre avec mes enfants/mon conjoint ; de vouloir etre seule ; de crier sur les enfants (de ne faire que ça, pratiquement

) ; d'etre invivable avec mon conjoint ; de voir ce que je suis en train de devenir. J'ai l'impression d'etre une mère maltraitante, doublée d'une feignasse qui n'a envie de rien faire chez elle, mais qui se force, ce qui fait de moi une frustrée chronique, puisque tout ce que je fais ne me plait pas

Comment en sortir ? C'est bien la question que je me pose... Si quelqu'un a la solution, je veux bien !!
Les toubibs, j'ai donné. A part donner des médocs...
La famille, elle est très loin. Et puis, vu nos relations, ce sont bien les dernières personnes à qui je demanderai quelque chose... Je pense que leur "aide" ne ferait qu’aggraver mes problèmes

Les amis, ils ont leurs enfants, leur boulot, leurs problèmes. Alors pour papoter 10 min de temps en temps (entre coupées par les cris des enfants

), ça va. Mais pour parler + profondément, c'est + compliqué. Et les rares fois où on se retrouve sans les gosses, on PROFITE et on n'en parle pas

Le conjoint, il faut pouvoir. Vu que ça fait un moment qu'il rumine parce que je suis invivable (et en plus, je lui reproche de ne pas en faire assez), pas sur qu'il soit toujours dans de bonnes dispositions pour etre compréhensif et m'aider. Bon, j'ai la chance que sur ce coup, il m'aide, car il a compris le problème. Mais ça n'a pas toujours été le cas (d'où mes essais toubib et médocs avec un succès + ou - marqué...)
Donc voilà, j'essaie de moins crier. J'essaie de moins m'énerver. J'essaie de ne pas me sentir submergée par tout ce que j'ai à faire en 24h (enfants, maison, travail) ; et s'il y en a trop à faire, j'essaie d'établir des priorités (au désavantage des taches ménagères, moi qui suis super maniaque... Ca me coute

) ; j'essaie de sortir, de me défouler : ça, je le sais et jamais je ne laisse tomber mon sport 2 à 3 fois par semaine. C'est vital, tant nerveusement que physiquement. Et le plus difficile, on essaie d'avoir du temps en couple, pour sortir de la routine "papa/maman". Mais comme on est seul, difficile de caser les gosses. Prochain créneau : fin aout

Depuis le début de l'année, on a quand meme eu 2 soirées en amoureux, c'est exceptionnel !!

Souhaitez moi bonne chance. Je suis encore dans le creux de la vague, pour la Nième fois depuis la naissance des enfants. Et ils n'ont que 5 ans

LN