Je n'ai pas pu regarder, Astrid a été malade hier et je m'en suis occupée. Moi quand j'en parle à ma famille vu le contexte je n'ai que des reproches, quand j'en ai parlé à mon gynéco après la naissance des filles je n'ai eu qu'un "tu es passsé par traitements, tu les a voulus tu te dois d'être heureuse maintenant" (mais BORDEL, moi je n'en voulais pas 2 !!)
J'ai vraiment songé à demander un placement, parce que dans mes paroles j'étais violentes avec les jumelles parfois et surtout avec Astrid qui était malade. Un jour j'ai failli être violente physiquement, alors je me suis éloignée et j'ai appelé mon mari. Il n'a pas compris. Alors j'ai appelé une amie en pleurs et elle a su m'écouter. Elle habite trop loin pour qu'on se voit, mais quand ça ne va pas d'un côté ou de l'autre on s'appelle et ça nous fait un bien fou.
J'ai un psy aussi, mais je n'ose pas toujours lui dire tout ce que je ressens. J'en ai parlé au CMP, à la psy de la néonat'...Mais ça reste taboo. Mon mari lui ne voit pas la difficulté, pour lui ce n'est pas trop dur puisqu'il n'a jamais les 3 enfants seuls ou bien si en voiture et là c'est calme.
L'hospitalisation d'Astrid a pu me faire souffler, c'est moche je sais. J'ai passé du temps seule avec elle et je m'en suis rapprochée. J'avais vraiment plus de mal avec elle parce que je ne comprenais pas pourquoi j'avais eu des jumelles et pourquoi en plus l'une d'elle était malade. Et en même temps ben j'avais mal aux tripes de ne pas être avec mon bébé. Là j'ai compris à quel point je les aime mes jumelles. Tout n'est pas facile tous les jours, je pète encore un câble souvent. Mais je les aime.
Lauver, BRAVO également. Ton témoignage m'a donné des frissons.