Bonjour à toutes et tous!

Tout est dans le titre!

Je suis une maman totalement dépassée par la mesentente de ses filles. Elles ont 12 ans et voilà quelques années que ce n'est pas parfait, mais la préadolescense accentue les choses au point où j'envisage de les mettre en internat, séparées.

Elles sont monozygotes. Je n'ai jamais élevé mes filles en "jumelles" mais comme des soeurs.  Je n'ai pas cherché à les différencier coute que coute. Même si elles n'ont jamais été habillées à l'identique, il a pu arriver qu'elles soient coiffées pareil (carré par exemple) parce que cela leurs plaisait mais cela ne s'est jamais fait dans l'optique de cultiver la ressemblance, de leur part ou de la mienne. Il est aussi arrivé qu'elles aient des jouets identiques à Noël parce qu'elles avaient les mêmes envies.
D'ailleurs, elles ont découvert le terme "jumelles" à leur entrée en CP parce que les enfants ou les profs disaient "les jumelles". Pour moi comme pour notre entourage familial ou amical, elles ont toujours été considérées comme un être à part entière car de toute façon, elles sont totalement opposées dans leur caractère comme dans leurs gouts.
Il n'y a que sur l'équitation, qu'elles pratiquent ensemble depuis leurs 3 ans qu'elles ont un point commun et encore est-il à moduler car chacune n'aborde pas ce sport de la même manière: l'une est très motivée, participe à soigner nos chevaux et l'autre évite soigneusement les contraintes! Elle aime monter mais cela lui casse les pieds de seller, par exemple...
J'élève mes filles seule depuis toujours.
Jusqu'à ses 3 ans, Iris était une enfant très colereuse, faineante et difficile. Nos rapports étaient houleux, elle avait d'ailleurs confié à sa grand-mère "maman ne m'aime pas" tellement je passais mon temps à la houspiller! Mais comment laisser faire lorsque l'enfant vous desobéit systematiquement, cumule les grosses bêtises à longueur de journée, qu'aucune punition (les lignes, le coin, l'isolement dans la chambre, la privation, etc...) ne l'atteint? Je ne comprenais pas cette petite fille que j'aimais pourtant tellement mais dont la seule motivation dès le reveil (inconsciente bien sur) était de me mettre les nerfs en pelote!
Jade était tout le contraire, caline, obeissante, la petite fille modèle! J'avais l'ange et le démon!!!
Puis Jade est tombée gravement malade et j'ai du la confier (avec sa soeur, impensable à l'âge de 3 ans de les séparer) à mes parents qui vivaient à la campagne mais à 450 kms de notre domicile. Question de vie ou de mort, je n'avais pas le choix et je devais continuer à travailler pour nous faire vivre.
Je passais toutes mes vacances et tous mes week-end avec mes filles, prenant le TGV dès que le travail ne me retenait pas. J'avais mes enfants au téléphone plusieurs fois par jour quand j'étais éloignée d'elles. A noter que mes enfants ont toujours été très proches de mes parents et que ce changement de vie n'a posé aucun problème à mes filles car elles étaient déjà habituées à ce que nous y passions toutes les vacances et les week-end disponibles. La seule différence: mon absence physique.
Mes rapports avec Iris se sont progressivement nettement améliorés. Mes filles sont revenues vivre à notre domicile pour leur entrée en CP.
Nous avons donc vécu à ce rythme pendant 3 ans.
Mes filles jusqu'à lors s'entendaient relativement bien! Bien sur, il y avait quelques divergences d'opinions, quelques chamailleries mais elles étaient très proches malgré tout.
Mais depuis leurs 9 ans, leurs rapports se détériorent de plus en plus. La vie nous a amené à demenager à plusieurs reprises, donc à frequenter des écoles différentes et mes filles ont toujours frequenté des classes à double niveau: de fait, elles ont toujours été ensemble (mais séparées dans la classe). Elles ont donc toujours pratiqué des sports ensemble et notamment l'équitation mais quand j'ai vu qu'elles s'entendaient de moins en moins, j'ai rapidement proposé à chacune d'avoir sa propre chambre ce qui a été accueilli avec bonheur (mais aujourd'hui, elles ont bien du mal à rester chacune dans son propre univers, elles naviguent beaucoup d'une chambre à l'autre).
Le gag, c'est que les caractères de mes filles se sont interchangés: La difficile Iris est devenue au fil du temps une gamine charmante, plus colereuse du tout, joviale, très rendante service, dévouée et que Jade a un énorme baobab (euphemisme) dans la main, rechigne sur tout, revendique tout, critique tout, souffle à tout bout de champ! On la surmonne "l'anguille" car demandez à Jade de mettre la table et pouf... elle disparait comme par enchantement! Cela est valable pour "va prendre ta douche", "brosses toi les dents", "aides moi à ranger les courses", etc...Jade prend un malin plaisir à tout faire mal à tel point qu'on finit par ne plus rien lui demander! Si par exemple, je propose que les filles m'aident à faire les vitres du rez de chaussée, Jade vous les rendra encore plus sales qu'avant et elle boudera toute la journée en prime!
Et ce qui m'exaspère au plus au point, c'est qu'elle est capable, à l'école (elles sont entrées au collège cette année) de faire de la delation vis à vis de sa soeur (auprès des profs, des copines: Monsieur, iris a copié sur untel! Ben tu sais pas Marion, Iris a dit qu'on était mieux sans toi, etc) allant jusqu'à mentir pour s'approprier les copines (communes) et ça, je ne l'accepte vraiment pas car pour moi, la plus belle chance que Jade aura dans sa vie, c'est sa soeur et vice versa.
Là, elles sont en train de copier 100 fois, chacune dans une pièce: je ne dois pas me disputer avec ma soeur car pour des broutilles, elles ont enflammé l'atmosphère mettant tous le monde sur les nerfs!
Je ne sais plus quoi faire! Iris a demandé à sa soeur "tu en aies à combien de lignes?" et Jade s'est mise à hurler "qu'est-ce que ça peut te faire!" je suis intervenue en disant: "mais qu'y a t il de méchant dans cette question?" et Jade de me retorquer: "elle le fait exprès, pour m'embêter" alors que je pense que ce n'était vraiment que de la curiosité!
Avez-vous "les mêmes " chez vous? Comment gerez-vous ces conflits qui débutent dès le reveil? Comment faire pour qu'elles comprennent le respect entre elles et surtout l'applique??
Merci pour votre aide!

je dirais comme hélène
dans toutesles fratries il y a des disputes entre frangin(e)s
je ne sais pas si la meilleure des solutions est de ne pas intervenir tant que ça n'en vient pas aux mains
j'ai 20 mois d'écart avec ma soeur ainée et des disputes éclataient très souvent entre nous
et ma mère intervenait et donnait souvent raison à ma soeur mais parfois à moi (parce que ma soeur me tapait dessus mais ma mère doutait parfois de ce que je disais)
et je crois qu'elle n'aurait pas du intervenir, ne pas etre l'arbitre dans nos disputes
car ça envenimait nos tensions, jalouses que notre mère donne raison à l'une ou l'autre
car souvent nos bagarres se passaient quand les parents étaient absents donc ne pouvaient juger que sur nos dires (vérité ou mensonge, ou omission sur le faits réels)

la séparation et internat serait peut-etre un solution si elles le veulent
bon courage

À mon avis, une bonne discussion s'impose! Leur dire ce que toi tu ressens réellement, et ce que tu attends d'elles. Et toi en retour peut être que tu pourrais leur demander ce qu'elles veulent, ce qu'elles attendent de toi, de l'autre, etc.
J'ai comme l'impression que tu laisses faire par peur qu'elles se mettent en colère ou ne se disputent. Il faut que tu (re)prennes ta place de maman, elles comptent sur toi pour leur montrer le chemin, même si c'est l'âge où la rebellion commence... si tu te retires dès que tu les entends se disputer, elles savent sûrement que ça te fait de l'effet, sans comprendre exactement. Parle-leur. Avec ton coeur.

Tu le vis tellement mal 

Tu as 2 (pré?) ados à la maison, avec le chahut hormonal de l'une, et de l'autre, et la séparation à faire d'avec toi, et celle d'avec la jumelle... Et l'impossibilité pour toi de passer le relais quand trop c'est trop. Et elles poussent sacrément le bouchon!!!
Ca déménage!


Les cops' te proposent des pistes qui me paraissent très intéressantes  .


Mes "12 ans" ne se tapent (plus) dessus, elles ont un petit frère pour cela ( ) ...  Les gros mots fusent à l'occasion (  ) ; les services instaurés depuis plusieurs années (j'avais anticipé! je me souviens que ado, les contraintes... beuuuuuurk  ) sont du même type que chez toi et sont faits avec de moins en moins de bonne volonté y compris par le petit, qui est un champion de la procrastination (  ) .
En particulier les jours où les boutons sortent, où la peau luit, aux abris!
Le juge de paix aimant avoir... la paix, je les envoie chacun dans sa chambre, quand les mains, les pieds ou les mots ont volé bas en plusieurs directions. Cela les punit: ils se manquent trop.

Une version ultra light , c'est clair. Mais aussi pour te montrer qu'une version de "12 ans x 2 " facile ne veut pas dire sans écueil aucun 

A mon tour de venir faire une petite incursion dans l'univers impitoyable des fratries en folie. 
Chez moi, c'est (presque) 10 ans pour la grande et 2 x 6 ans pour les garçons.
Les garçons ont du mal à se passer l'un de l'autre et pourtant............. comme chez toi, il y a de belles séances où coups et insultes pleuvent (vive l'entrée au CP !!!). On punit mais ils sont, généralement, totalement incapables de rester calmement dans leur chambre le temps que la tension retombe: ils se balancent des gentillesse d'une chambre à l'autre ou alors courent se retrouver dès qu'on tourne les talons !
Et la grande avec ses frères, c'est même "combat" ! 
Pour ce qui est de l'aide à la maison, aucun n'est prompt à donner un petit coup de main. Du coup, j'ai instauré un planning avec: ordre de passage dans la salle de bain, pour faire les devoirs, pour mettre le couvert et débarrasser la table. Le dimanche, ils sont dispensés de mettre le couvert et débarrasser mais en contrepartie ils doivent ranger les chambres et faire le ménage dans la partie de la maison qu'ils sont les seuls à utiliser (chambres, wc, salle de bain et couloir). Bon, il faut pousser au train pour que ça se fasse et parfois il faut en venir à la privation (télé entre autre) mais il faut bien qu'ils comprennent que, dans une famille, chacun a sa part de tâches à accomplir pour que ça soit vivable.
Il n'en demeure pas moins que je me fâche beaucoup (et je ne sais malheureusement pas encore le faire sans crier...  ), que j'ai souvent envie de prendre le large mais bon, on finira bien par en voir les effets positifs, non  
Je dis "je" parce que mon mari rentre vers 19h30 du boulot donc c'est plutôt moi le mère fouettard...
Mais le week-end, on s'y met à 2 (enfin, en principe !)...