Tout a commencé en
février 2011 (enfin non, ça a vraiment commencé en 2004, lorsque j’ai rencontré l’homme de ma vie, celui qui est devenu le père de mes enfants, mais ça, ce serait un peu long à vous raconter entre 2 tétées, ce sera pour une autre fois…), à peine un mois après avoir décidé de mettre en route un petit troisième, me voilà avec un retard de règle…
Je patiente difficile jusqu’au moment où je peux enfin faire la prise de sang (même si chez moi, je sais bien que 3 jours de retard, y’a pas de mystère, je suis enceinte…). Et enfin, je peux annoncer la bonne nouvelle à mon chéri !
En attendant la première échographie, je me sens de plus en plus mal (beaucoup de nausées, de la tension, des vertiges, je dois me forcer à manger pour ne pas être encore plus mal), alors que pour mes autres grossesses, je n’avais pas du tout ressenti ça.
Du coup on se dit : c’est pas possible, y’en a plusieurs…
Faut dire qu’on sait que c’est possible, vu qu’il y a des jumeaux dans ma famille. Et puis surtout, secrètement, on en meurt d’envie ! Donc quand à la première écho, mon gygy nous regarde avec un air un peu inquiet en nous annonçant qu’il y a 2 bébés, nous, on est juste mort de rire tellement on est heureux !! (Il sera d’ailleurs difficile de finir l’échographie tellement je riais !!)
Ensuite les mois passent, plus ou moins difficile, rien de grave heureusement, mais plus de « petits maux de grossesse », et une futur maman qui se retrouve rapidement plus ou moins incapable de faire grand-chose !
Et puis arrive la
37ième semaine, je dis à mon homme combien je suis contente d’être arrivé jusque-là, que maintenant, ils sont en forme, et qu’il y a peu de chance qu’ils aient des soucis à la naissance. Il me dit super, tu accouche ce week-end!
37 semaines et 2 jours :Il est
6h30 du matin. Ma fille me réveille en pleurant un peu dans son sommeil, et là, je sens que je suis trempée… Je réveille mon homme : « chéri, attrape mon peignoir, je perds les eaux … ». Lui, grave sur le coup (alors que d’habitude, il lui faut une bonne heure pour émerger du sommeil…
) réagi direct !
On se lève, petite douche et petit dèj rapide, on prépare les filles, les dépose chez une copine et hop, en route pour la maternité !
Vers 8h : arrivée à la maternité, on me pose le monito, j’ai des petites contractions, mais rien de plus que pendant la grossesse, pas de douleur. Ils sont un peu occupé, Julie ma sage-femme me laisse jusque
9h30 : elle m’examine : col déjà ouvert à « 2…3…4… ah non, 5 ! »
On me fait passer en salle d’accouchement, je suis toujours tranquille, je ressens aucune douleur, tout juste si je sens que j’ai des contractions…
Je leur dit que je ne souhaite pas de péridurale, ça ne pose pas de problème (tant mieux, parce que je me serais pas laissée faire !!).
Mon homme passe le temps en réparant la porte de la salle d’accouchement qui refusait de se refermer (ben oui, je suis pas particulièrement pudique, mais bon quand même…).
Vers 10h30, je fais des tours de lits pour accélérer la venue des contractions, un aller-retour et hop, je m’assoie le temps de la contraction, toujours pas vraiment mal, mais ça commence à être désagréable quand je suis debout pendant les contractions, c’est tout.
Vers 11h, ma sage-femme me réexamine et dit que je suis à 8, mais que le col est bien effacé, que je vais bientôt pouvoir essayer de pousser.
Je change de position, mais je ne suis pas bien, je rechange, elle veut me reposer un monito, elle est donc à côté de moi, je lui dis que je sens que ça pousse, que j’ai envie de pousser, et finalement que je pousse (tout ça dans la même phrase ! lol). Je pousse, une fois, et, sans difficulté et sans douleur, voilà mon fils au bout du lit, sans personne pour l’accueillir, la sage-femme s’est faite surprendre (elle s’en excusera après, mais y’avait vraiment pas de quoi !), elle est toujours à côté de moi à essayer de poser le monito !
Elle en oubli même de regarder l’heure pendant un moment puis la demande à mon homme :
11h14 ! D’un coup tout s’agite, elle appel dans le couloir, le gygy débarque avec du monde pour faire l’écho et voir ce que fait ma puce en attendant de sortir : tout va bien, elle a toujours la tête en bas. J’ai mon fils dans les bras, il est calme, il n’a pas pleuré, il a les yeux grand ouvert et me regarde, tout curieux de découvrir le monde…
Son papa coupe son cordon.
La sage-femme perce la poche de ma puce. Le gygy me dit de pousser quand je sentirais la prochaine contraction, j’en sens pas… j’attends… mais je sens rien. Je donne mon fils à son papa, et j’essaie quand même de pousser, je sens la tête de ma filles sortir, mais c’est plus dur que pour son frère, je sens que ça coince, je commence à fatiguer et à me demander si je vais trouver la force… Finalement, en 3 poussées, elle est dehors, et je comprends alors pourquoi c’était plus difficile : elle a le cordon autour du coup, du pied et du bras. On la libère, elle est en pleine forme et se rendors directement sur moi. Il est
11h24. Je coupe son cordon.
J’expulse les 2 placentas en une poussée, et on nous laisse tous les 4.
Je reprends mes 2 amours sur moi, et on savoure…
Le lendemain je demanderais à mon homme si j’ai rêvé ou si l’accouchement a vraiment été aussi facile et sans douleur que dans mon souvenir, lui non plus n’en reviens pas, mais oui, ça a vraiment été un accouchement de rêve…
Le séjour à la maternité qui a suivi a été un peu plus difficile, mais cet accouchement que je craignais un peu en raison de tous les inconnus liés aux jumeaux aura finalement été le plus facile de mes 3 accouchements.
Ça donnerait presque envie de s’y remettre très vite tellement ça a été facile !!