Un article trouvé via le pôle santé de la ville de Nîmes, pour le soutien à l'allaitement maternel.
L’accouchement par césarienne concerne un nombre croissant de femmes. Ce mode d’accouchement conserve un impact négatif sur l’allaitement, malgré l’évolution des pratiques chirurgicales et anesthésiques. Parmi les facteurs explicatifs, la douleur pourrait être un frein à l’allaitement. La douleur aiguë en suite de césarienne est également responsable de douleurs chroniques et de dépressions dans les mois qui suivent. La prise en charge de la douleur est donc une composante importante de la réhabilitation après une césarienne. Une prise en charge optimale repose sur une association d’antalgiques de différents paliers: paracétamol, AINS et morphiniques. Aucun antalgique n’est formellement contre-indiqué avec l’allaitement, bien que tous soient excrétés dans le lait: le paracétamol est détecté à des doses inférieures à celles utilisées en pédiatrie, les AINS, fortement liés aux protéines plasmatiques, diffusent très peu dans le lait. Les antalgiques de pallier II sont les plus controversés car liés au métabolisme des cytochromes et transformés en métabolites actifs, ils peuvent être à l’origine de surdosage chez la mère et l’enfant. La morphine administrée par voie périmédullaire lors de la césarienne permet d’obtenir une analgésie efficace, de diminuer l’usage de morphiniques par voie parentérale ou orale et donc le passage dans le lait. Utilisée sur une courte période, l’analgésie multimodale doit être proposée après un accouchement par césarienne et est compatible, voire favorable, à un allaitement de qualité. http://www.springerlink.com/content/a86327r864367871/