J'ai pété un cable le soir puis le lendemain.
Le surlendemain, quand on est passées aux biberons, j'ai pleuré toute la journée. Maintenant, rien que d'en parler, j'ai les larmes aux yeux.
En fait, je ne sais plus ce que je veux. J'ai envie d'allaiter, mais le biberon me rassure (je peux quantifier et c'est facile à utiliser).
L'alimentation était le seul "problème" de mes puces (à part la prématurité). On a eu une pression dingue sur les repas pendant toute l'hospitalisation. J'avais l'impression de torturer mes filles à chaque tétée et le reste du temps elles dormaient. J'aimerais allaiter, mais maintenant que ça se passe bien au biberon, je n'ai pas envie de repasser par ces moments de galère.
En ce moment, mes parents sont là. Ma mère est archi stressée et je ne me sens pas de faire le passage complet au sein en sa présence, elle va me mettre la pression comme elle le fait déjà pour tout le reste (c'est peut être un prétexte de ma part pour reculer l'échéance).
Comme je me retrouve dans ce que tu écris !!
A la maternité, ils m'ont infantilisée ...
Un jour, ils m'ont dit "la phrase de trop" : "quand vous serez autonome, vous sortirez ; pas avant 2 ou 3 jours!".
Ah oui
Et ben, vous allez voir ...
Le lendemain, je prends ma douche, sors dans le couloir, choppe une puéricultrice, lui demande la balance.
Euh pourquoi ? Parce que c'est maintenant que je donne le bain à mes petits et qu'il me faut la balance !
Ensuite, je lui ai demandé de me noter sur un papier tous les relevés de poids faits depuis la naissance
Je me suis aperçue que le complément ne se justifiait pas.
J'ai convoqué la pédiatre pour l'ictère de ma fille qu'on soignait sans soigner et ai obtenu 2 séances de photothérapie (elle était toujours positive au flash et négative à la pds ... et c'était une pds par jour avec des bosses bleues sur les mains !)
J'ai aussi demandé à voir la SF pour faire le point sur tout (mon état, mon allaitement, ...).
... le lendemain matin, on sortait !
J'en étais arrivée, comme toi, à ne plus savoir ce que je voulais et ce que je pensais bien pour mes enfants.
Les discours étaient contradictoires et les réflexions ne m'aidaient pas à y voir clair et ne m'encourageaient pas : "Maintenant qu'elle a été complétée, votre allaitement va aller dans le mur" (sympa !!).
Lorsque j'ai passé la porte de l'hôpital avec mes petits bouts dans la voiture, j'étais heureuse.
J'ai repris les choses en main en rentrant à la maison.
Je te conseille de te poser calmement et de réfléchir aux avantages et inconvénients de continuer l'allaitement.
Fais abstraction du stress et des susceptibilités des uns et des autres, seuls tes bébés et toi comptez !!
Si c'est ton souhait d'allaiter, ne laisse jamais personne te faire changer d'avis.
N'oublie jamais une chose : les conseilleurs ne sont pas les payeurs !