Je vais suivre ce fil avec attention.
Mes puces sont également très petites (surtout une) :
à 14 mois, J1 fait 69 cm et 7,5 kgs (environ comme ta puce en gabarit), mais J2 fait 5,7 kgs et 64 cm
.
Ces petits gabarits résultent pour J1 d'un petit RCIU et d'une naissance prématurée à 34 SA partiellement rattrappés, et pour J2 d'un RCIU très sévère pas du tout rattrapé (inférieur au premier percentile). Enfin si, elle rattrape le PC et flirte maintenant avec la courbe la plus basse.
La prise de poids/taille est actuellement stabilisée aux alentours de 0,5 à 1 cm et environ 100-150g par mois, mais sinon le RCIU était précoce et harmonieux, sans cause identifiée.
J2 est suivie depuis cet été par un endocrinologue pédiatrique. Cet été ont été établis un cariotype (j'avais refusé l'amnio pendant la grossesse), qui est normal, et un dosage de ses hormones de croissance, qui montre un assez gros déficit. Cependant, elle mangeait très peu et la diversification influe sur le taux, donc on va refaire le dosage maintenant qu'elle mange de tout (même si c'est en très petites quantités) lors du prochain rdv le 24 janvier.
Ce qui est intéressant dans mon cas, c'est que mes filles sont MZ probables, donc je vais demander aussi un dosage pour J1.
Voilà pour mon histoire. Pour le côté plus général, le suivi endocrino a été entamé à mon initiative, approuvé par le pédiatre. J'ai téléphoné à l'hôpital qui m'a donné les coordonnés du service le plus proche de chez moi. Le suivi consiste en un RDV tous les 6 mois et un suivi attentif des courbes staturo-pondérales (une fois par mois sur la même balance). Si la courbe montre une cassure, alors l'endocrino doit être contacté tout de suite, sinon (la courbe, même très basse, reste dans son couloir) on reste sur un rythme de 6 mois.
Aucun traitement n'est jamais envisagé avant 4 ans au plus tôt. En effet, les deux premières années, et parfois la troisième, les choses peuvent évoluer spontanément.
Ma fille, si je continue la courbe, devrait faire aux alentours de 1,4m. Cependant je suis très réservée sur les hormones de croissance, à cause de l'absence de recule et des polémiques déjà naissantes :
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/soupcons-sur-l-hormone-de-croissance-synthetique_944418.html L'Afssaps note une surmortalité chez les patients traités par des hormones de croissance synthétiques. Le lien de cause à effet n'est pas prouvé.
L'agence des produits de santé vient de révéler une surmortalité chez des patients traités, pour un retard de croissance dans l'enfance, avec des hormones de croissance synthétiques, même s'il n'est pas prouvé formellement que le traitement en soit la cause.
Une nouvelle qui a de quoi inquiéter après le scandale de l'hormone de croissance naturelle contaminée que les hormones synthétiques ont justement remplacée. L'hormone naturelle, extraite de cadavres contaminés, est responsable de plus d'une centaine morts et aujourd'hui interdite.
L'information surgit alors que les familles des victimes, après vingt ans de marathon judiciaire, sont dans l'attente du verdict d'un procès en appel.
Les premiers résultats d'une étude épidémiologique baptisée Saghe, portant sur près de 7.000 patients, indiquent un risque de surmortalité par rapport à la population générale, avec 93 décès constatés contre 70.
Certes "les résultats de l'étude n'apportent pas la preuve certaine d'un rôle de l'hormone synthétique dans cette surmortalité, mais il s'agit d'un risque nouveau identifié", a expliqué Jean Marimbert, directeur général de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (Afssaps).
Un "signal" assez fort pour que l'Afssaps prévienne médecins et patients, ainsi que l'Agence européenne du médicament (EMEA) qui va lancer la réévaluation de la sécurité de ces hormones de croissance.
"Cette surmortalité est associée à des accidents vasculaires cérébraux (AVC), comme des hémorragies et secondairement à des tumeurs osseuses", a précisé M. Marimbert.
"C'est la première étude qui montre une surmortalité avec les hormones de croissance recombinantes" (synthétiques) et "ces hormones sont sur tout le marché européen et au-delà", a souligné le Dr Anne Castot de l'Afssaps.
Le risque de mortalité augmente avec les doses supérieures aux doses autorisées. "C'est une information importante au niveau mondial car dans l'ensemble en France les doses sont plutôt faibles", a relevé le professeur Didier Houssin, directeur général de la santé.
"Il y a une tendance à donner de fortes doses pour les enfants les plus petits", constate le professeur Philippe Lechat, pharmacologue (Afssaps), en notant qu'aux Etats-Unis, le traitement était fréquemment administré à très fortes doses (supérieures à 50 microgrammes/kilo).
"En France, une dizaine de millier d'enfants et d'adolescents (jusqu'à 18 ans) sont actuellement traités par hormones de croissance", selon le Dr Castot.
Dans l'attente du résultat de l'évaluation européenne, l'Afssaps recommande aux médecins "par mesure de précaution" de réserver ce traitement hormonal aux enfants pour lesquels il est indispensable et de ne pas dépasser les doses autorisées.
"On est là dans la perversion du principe de précaution", s'est insurgée Béatrice Demaret, présidente de l'association Grandir, mère de famille partie civile au procès de l'hormone contaminée. "L'affaire du Médiator (médicament retiré du marché qui a causé au moins 500 morts) n'est pas sans effet sur ce qui se passe aujourd'hui", a-t-elle lancé en dénonçant la "précipitation" de cette annonce "bâclée" en l'absence des responsables de l'étude.
"Vous décrédibilisez les responsables de l'étude (les professeurs Jean-Claude Carel et Joël Cost), et l'association Grandir, car ils s'étaient engagés à prévenir les participants en premier", a poursuivi Mme Demaret.
L'information risquait d'être divulguée de façon non maîtrisée et imminente, ont répondu les autorités sanitaires.
Des amis ont une personne de leur famille qui a été dans le même cas, et plutôt que de se voir administrer des hormones de croissance, un traitement hormonal en vue de retarder l'apparition des règles et la puberté a été mis en place avec succès (les règles bloquent la croissance). Ca me paraît intéressant comme principe, j'en parlerai à l'endocrino.
L'endocrino m'a aussi dit que la faible prise de poids empêchait également la croissance. Peut-être va-ton mettre en place des mesures particulières? je te dirais ce qui ressort du prochain rdv...
Pour ta puce, fait-elle par ailleurs toutes ses acquisitions normalement? le gabarit est un souci isolé ou lié à une autre pathologie?