Coucou,

Je n'ai pas non plus l'impression que le soucis vienne de l'allaitement.

Ici, même hyper fatiguée, quand je n'en pouvais plus de les porter, et sans jamais vouloir les laisser pleurer... J'ai adopté aussi la solution des sorties en poussette. Les zouaves y dormaient (enfin !!!)... Et je pouvais nerveusement lâcher prise, même si je ne dormais pas (encore que je me souvienne avoir dormi 2 ou 3 fois au parc, allongée dans l'herbe, un pied sur la poussette , mais c'était en juin !).

A +

Merci à toutes pour vos réponses.
Elles sont déjà allées 2 fois chez un osthéo.
Je fais des ballades en poussette aussi, mais poussette simple et écharpe.
Je crois que je devrais mettre le post dans le fil "sommeil" en fait...
Elles ont tout simplement envie de ne s'endormir qu'aux bras...

C'est une bonne chose déjà si côté allaitement ça semble aller.
Pour la question du sommeil, je viens compléter ce que je n'ai pas fini hier.
Comme toi, je ne laisse pas pleurer mes enfants. Mes deux aînés (singletons), se sont réveillés plein de fois la nuit et endormis au sein jusqu'à ce que je les sèvre de nuit quand j'étais trop crevée, vers 17 mois. Pour les filles, j'ai atteins ma limite de fatigue plus tôt, vers 12 mois. Normal, elles sont deux, donc deux fois plus de réveils, avec les grands à s'occuper devant. Ce qui me bouffait encore plus je crois, c'était les tétées à rallonge jusque presque 23h le soir, et plus aucun temps pour moi ou mon mari. En même temps, je ne voulais pas sevrer de nuit car elles sont encore jeunes, sans compter que ce sont des tous petits gabarits (l'une surtout, qui fait 5,5 kg à 12 mois) et que la prise de lait la nuit est encore très nutritive.
J'en ai parlé avec l'haptothérapeute (thérapeute qui utilise des techniques d'haptonomie ex-utero) que nous avons consulté avec grand succès d'ailleurs concernant les soucis d'insécurité de notre jumelle minus. Je savais qu'elle n'allait pas me conseiller des méthodes barbares genre 5-10-15 ou je ne sais quoi qui ne respecte pas les besoins de l'enfant.
Je lui ai expliqué notre situation : tétées à rallonge le soir, essentiellement calin au bout d'un moment. Poser enfin le bébé sur la pointe des pieds pour y retourner au moindre bruit qui les réveille et de toute façons 5 à 6 fois par nuit minimum.
Elle m'a expliqué qu'endormir le bébé au sein n'était pas une bonne chose : il ne sait pas trouver son sommeil seul, et quand il se réveille ailleurs que là où il s'est endormi, il stresse et finalement c'est assez anxiogène pour lui. Et les passages de cycles de la nuit, où il ne devrait pas se réveiller, il ne sait pas les gérer et perd aussi du temps de sommeil.
Je lui ai demandé quoi faire, car si en théorie j'étais complètement d'accord avec elle, je n'envisageais pas de mettre mon bébé au lit et de l'écouter hurler.
Elle m'a dit de commencer à l'aider à apprendre à s'endormir seule en journée, c'est moins stressant. Donc, quand le bébé est crevé et qu'on sent qu'une sieste va arriver, on se met tranquillement avec lui dans sa chambre ou un endroit calme où il a ses repères (genre le canapé), on pose sa main sur son ventre, une main présente (au sens haptonomique du terme), et par un regard, des mots doux, on explique qu'on est là pour lui, qu'il est capable de trouver son sommeil. Logiquement le bébé va pleurer, pas content. Je précise qu'il n'est en aucun cas question de laisser la moindre insécurité s'installer. Un pleur de stress ou d'insécurité est très différent d'un pleur de fatigue ou de frustration (qui n'est pas forcément néfaste, car un bébé qui ne pleure jamais emmagasine aussi beaucoup de stress, et il est tout autant important de lui autoriser à évacuer de la colère que de la joie).
J'ai essayé celà. Concernant J1, ça a bien marché, elle a râlé dans le lit 10 minutes à côté de moi puis s'est endormie paisiblement. Concernant J2, j'ai senti un sentiment d'insécurité, que c'était trop dur pour elle. Alors j'ai arrêté. Je l'ai repris et endormie au sein. J'ai fait une pause et réessayé 3 jours plus tard, à un moment où ça le faisait bien (calme, que nous à la maison, elle crevée). Pareil, insécurité. J'ai encore laissé passer quelques jours, puis j'ai réessayé, un soir cette fois. Lorsqu'elle a fini sa tétée, je l'ai mie au lit. Il était 23h, elle venait de téter 2h, j'en pouvais plus. Elle s'est instantanément réveillée quand je l'ai posée, je lui ai dit que je ne pouvais plus la refaire téter encore 2h, et qu'il fallait qu'elle dorme. Elle a chouiné 3 minutes (qui m'ont paru affreusement longues), mais sans insécurité cette fois, elle est a dormi !
Et depuis, elle tète environ 20 minutes le soir, et quand elle lâche le sein je la mets au lit. Elle ouvre les yeux, je lui fais un bisous et un calin, et elle referme les yeux tranquillement, plus un pleur !!En un jour ça a été réglé ! elle ne se réveille plus qu'une fois la nuit, pour une grande tétée vers 3h du mat. Je l'entends parfois une ou deux autres fois dans la nuit, mais ça dure quelques secondes, le temps qu'elle se retourne dans le lit et elle se rendort toute seule illico.
Quand à J1, autant au premier essai ça avait bien marché, autant elle bloque total maintenant. Comme sa tétée du soir n'a toujours duré que 20 minutes et qu'elle ne se réveille plus qu'une fois par nuit depuis un moment, je garde l'endormissement au sein car comme ça tout le monde est content pour l'instant. Et les siestes de la journée, endormissement au sein également (elles sont beaucoup plus courtes d'ailleurs depuis que la nuit est meilleure).
Ca fait environ deux semaines que ça marche comme ça...
Voilà mon témoignage si ça peut t'aider. Je n'ai jamais laissé pleurer mes filles en le sposant arbitrairement dans le lit et en partant de leur chambre.

LondonLN ... comme je me retrouve dans ton témoignage. J'aurais même pu l'écrire moi même.

Pour me sécuriser en cas de problème, j'ai congelé du lait tiré ...lorsque je le décongèle il sent le lait caillé. Je n'ose pas le leur donner.

Je sors tout juste d'une lymphangite dont les remèdes ont fichu le bazar dans la lactation.

Ce soir, je m'apprêtais à utiliser mon lait congelé pour faire un complément avec le peu que j'ai pu tirer ce matin ... c'est la cata !
Je louche sur la boîte de lait artificiel et ça me donne envie de pleurer.

J'ai lu les conseils et les remarques ... les miens prennent du poids (jusqu'à la lymphangite) ...
Cette semaine mon petit Clément a pris 20 g 
Quant à Manon, elle aurait pris 360 g mais je pense que j'ai fait, à un moment donné, une erreur de lecture à la pesée.

Je découvre ce fil...
LondonLN, j'ai été dans la même situation que toi avec mes garçons. Comme toi, impossible de les faire dormir seuls, ou tellement peu de temps que je trouvais que ça ne valait pas le coup de faire tant d'efforts pour risquer un réveil en hurlant et un bébé tellement difficile à consoler. Et hord de question de leur apprendre à dormir en les laissant pleurer. Pendant les 4 premiers mois, ils ont dormi dans mes bras et ceux de mon mari, avec endormissement au sein systématiquement. Au début ils avaient du mal à téter, mais finalement quand ça s'est amélioré, ça n'a rien changé au fait qu'ils ne voulaient pas être posés. Ni la nuit, ni la journée. Et dans les bras, ils réclamaient beaucoup de tétées, 12 par jour chacun.
Ce qui m'a aidée au tout début : découvrir ce qu'était un bébé au "besoins intenses". Non pas que le concept apporte quoi que ce soit, mais que ça m'a déculpabilisée un peu de me dire que tout n'était pas de ma faute, que certains bébés ont des besoins plus forts que d'autres. Qu'il fallait être patient, que ça ne serait pas toujours comme ça. Qu'il y a aussi du plaisir à voir de si petits êtres s'accrocher à nous à ce point, même si on ressent de plus en plus le besoin de respirer, de se reposer. Le soutien du forum aussi.
Ce qui a changé notre vie : l'emmaillotage. On ne l'a pratiqué que la nuit, pour ne pas habituer les petits à ne s'endormir que de cette façon. On est passés de tranches de dodo de 1h30-2h grand max à presque 4-5 heures, du jour au lendemain !!
Ensuite, quand ils ont été un peu plus grands, vers 7 mois, on a arrêté l'endormissement au sein au profit d'un endormissement dans les bras. Ca s'est très bien passé et ça m'a permis de partager la tâche avec mon mari. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, mais bon souvent les petits tétaient le soir à n'en plus finir, et ils s'endormaient au sein de toute façon.
Puis, très récemment, j'ai lu "Pour un sommeil paisible et sans pleurs" d'E. Pantley. Ce livre est absolument génial et il m'a aidé à mettre en place un rituel du coucher. A arrêter d'associer dodo et bercement. Fini les endormissements dans les bras à marcher dans le noir !! Maintenant, après un rituel du coucher qui dure entre 20 minutes et 1 heure selon le temps dont on dispose, c'est eux qui réclament d'aller se coucher. Et depuis, quand ils se réveillent la nuit, ils sont capables de se rendormir seuls très souvent (pas tout le temps, hein, faut pas rêver !). Je sens clairement que se réveiller seuls dans le noir sans nous n'est plus quelque chose qui les terrifie, qu'ils ne savent pas gérer. Avant c'était le cas, puisqu'on les posait dans leur lit déjà endormis. Parfois même en les ayant endormis dans une autre pièce que leur chambre. Maintenant ils ont appris à gérer leur lit, leur chambre, et le noir. Ils ont appris ça en ma présence, le soir, à un moment où ils sont calmes, et ils sont capables de transposer ça la nuit, quand la même situation se présente, mais que je ne suis pas immédiatement à côté d'eux. Ca rejoint un peu les conseils de l'haptothérapeute dont te parle Marinette je trouve (Marinette corrige moi si je me trompe). Un bébé fonctionne beaucoup par associations de lieux/événements/sensations. Pour qu'il dorme bien, c'est à dire qu'il n'ait pas systématiquement besoin d'un long bercement ou d'une tétée pour se rendormir quand il se réveille de façon normale (c'est à dire sans avoir faim, froid, mal, etc, juste simplement entre deux cycles de sommeil), il doit être capable de ne pas paniquer en ouvrant les yeux. De trouver ses repères : une odeur, une veilleuse, des sensations qu'il associe à un sentiment de sécurité. Là il peut se rendormir seul, sans pleurs.
Ce bouquin dont je te parle, il propose carrément une méthode, avec des fiches à remplir et tout et tout. Moi j'ai pas fait ça (j'avoue que ça me gonfle ce genre de truc, mais peut-être que si j'avais été au bout du rouleau et que rien d'autre n'avait marché, j'aurais tenté ?). J'ai sauté ces pages là pour ne lire que le fond du message. Ca m'a vraiment aidée, et je crois que ça pourrais t'aider aussi, car ils y a des conseils adaptés à chaque âge pour les mamans qui veulent gagner un peu en qualité de sommeil, avec des objectifs réalistes en fonction de l'âge du bébé.

Voilà, j'espère t'apporter quelques pistes, même si je n'ai rien apporté de nouveau sur tout ce qui a déjà été dit ici. J'appuie juste l'idée de l'emmaillotage, car il permet au bébé qui se réveille entre deux cycles de sommeil de se sentir contenu, donc de ressentir la sensation de sécurité qu'il ressent habituellement lorsqu'il est contenu, dans les bras de sa maman, et donc de se rendormir aussitôt...

Bon courage !!

bon courage, tiens nous au courant