euh dans ma promo y'avait des mères de famille, des jeunes, des moiiins jeunes (proches de la retraite), des hommes, des étudiants de médecine qui avaient échoué à la fac, des secrétaires etc etc...
Sur 60 dans ma promo, 6 ont abandonné,  1 a loupé son DE. En tout 8 personnes ont intégré la formation en cours d'année et les 8 ont finit par abandonner. Au total, 69 personnes, 14 abandons et 1 loupé (qu'elle a réussi à la session d'après)

Perso les étudiants je les considère pas comme mes larbins  , mes comme des futures collègues et je leur parle d'égal à égal en leur montrant un maximum de chose. Si l'étudiant passe son DE pour moi il est au niveau d'un professionnel de santé dc lui oui, il aura son "job" à faire = prendre en charge seul des patients

Moi j'ai parlé des avantages que je vois en tant qu'infirmière bossant à l'hôpital et ô malheur en étant fonctionnaire

Ptite Lili, j'ai pas compris ce que tu voulais dire sur la "mentalité des fonctionnaires"

Après les fonctionnaires, la RP 

alors pour clarifier le débat, je signale à tite puce et aux autres que j'ai commencé l'ifsi à 27 ans, dans une promo de 400 avec beaucoup de "promotions professionnelle"(des AS ou AP qui ont eu le concours et sont financés pour devenir IDE, donc pas forcément tout junes et sans attache) et de gens en reconversion
C'est donc un échantillonnage que je considère comme assez représentatif de tout ce qui est meres de familles nombreuses, pas nombreuses, monoparentales, jeunes, vieux, mari aisé, mari glandeur, bref de tout.
et je faisais partie du club des vieux (et du club des jeunes aussi, de l'avantage d'avoir 27 ans....) donc nous nous racontions nos misères

j'ai donc fait mon mémoire sur les "vieux" ESI et leur prise en charge dans les services par les équipes.
 ma foi, le resultat de mon "étude"si le traitement des élèves n'est pas différent par les IDE, le ressenti des ESI est lui beaucoup plus empreint de stress, de perfectionnisme, de mission à accomplir.
et les plantages sont nombreux dus,à ce sur-investissemnt.
à la fois pour un métier que certains considèrent comme un sacerdoce
à la fois pour l'enjeu que c'est de laisser tomber une vie pour une autre.


A ce titre donc, je voulais juste prévenir petite puce qu'avant même d'envisager la royale somme de 1491 euros nets mensuels de premier salaires deux dimanches inclus et la moitié de ses levers à 5h, la moitié de ses retours à domicile à 22h,  elle aura 3 ans à tirer et pas forcément dans de très bonnes conditions.
et qu'en plus ce n'est pas avec de l'angélisme mais plutot du réalisme qu'elle aura l'oral du concours.

voilà c'est dit
bonne soirée

Bon ça ressemble tout à fait à ce que j'ai constaté en IFSI de banlieue (et  j'ai aussi été en stage 1 mois  à l'IFSI de la Pitié en 2003, Anne-Laure ta description est parfaite).

On parle de 30% d'abandons au minimum au cours des études, c'est effectivement encore plus dans certaines régions, dont la RP (plus de 40% dans certains IFSI).
Sandra selon ce que tu dis ça fait tout de même 21 % d'abandons dans ta promo !

En ce qui concerne le concours, effectivement, en temps que jury, j'essayais de déceler la motivation. Il faut essayer de détecter certains (nombreux !)  jeunes qui sortent du bac et rêvent à Grey's Anatomy et d'autres  moins jeunes qui pensent se réaliser enfin (vocation contrariée, ou envie de se sentir utile) mais qui se heurtent à une considération dégradée (doux euphémisme) de la part des patients et à des conditions d'exercice difficile (très difficile, dans beaucoup d'endroits, de nos jours). Si la motivation est suffisante, ils repasseront le concours, et en attendant prendront un job d'ASH ou brancardier....

Je peux sembler dure, mais c'est encore plus douloureux de voir des étudiants pleins d'enthousiasme et de rêve s'effondrer au retour du premier stage ou plus tard lors la formation, parce que rattrapés par la triste réalité de la profession (la souffrance, la misère morale et économique, le choc des cultures, la mort...)

Pour info, j'ai fait mon mémoire de l'Ecole des Cadres (Anne-Laure : IFCS de l'AP-HP, donc à la Salpé   ) sur l'"épuisement professionnel (burn out) des IDE.

Coucou,

Alors, moi, je suis infirmière de nuit en pédiatrie. Avant, j'étais aide soignante en gériatrie. C'est donc le chu qui m'a financé ma formation. En contre partie, je leur doit 5 ans en tant d'infirmière;
Quoi te dire...Alors, c'est vrai que la formation est difficile de temps en temps pas avec une bonne motivation, on arrive au bout sans trop d'embûches! J'ai commencé mon école, Elisa avait tout juste 1 an.
En stage, ce n'est pas toujours facile non plus. Il faut savoir faire sa place avec diplomatie. Maintenant que je suis de l'autre coté de la barrière, et bien, j'adore encadrer les étudiants. C'est lourd de temps en temps mais c'est aussi super formateur.
. Pour le moment, (cela fait 2 ans et demi que j'ai mon diplôme), je ne regrette pas mon choix. Niveau planning, je suis peu demandée sur des jours de congés car je bosse déjà de nuit à 100% et c'est donc très exceptionnel d'être sollicitée. Maintenant, c'est aussi parce que je suis de nuit. Attends toi à être très sollicités en étant de jour même à 100%. Une de mes cadres disait : quand on a signé avec l'hôpital, on est marié avec ! Pour certains supérieurs, ta vie privée ne doit jamais être prise en compte pour ton planning, pour revenir sur un jour de repos...
Niveau remerciement, de nuit, il y en a peu...Mais pour moi, un sourire ou un dessin me suffisent...
Très franchement, pour le moment, je suis heuresue du métier que j'exerce et je ne changerai pour rien au monde. je ne dis pas que dans les années à venir, je n'en n'aurais pas marre mais pour le moment, je suis bien...De nuit, nous avons l'avantage du planning fixe, nous travaillons sans médecins ni hiérarchie mais en retour, les urgences sont à gérer seule au attendant un médecin...

Si tu es motivée, lance toi! Dis toi que tu auras trois ans difficiles mais après, ce sera chouette!

Non mais je pense pas que sur vos contrats il y a écrit "dévouez-vous corps et âme à l'hôpital, divorcez et ne faites pas d'enfants" pour être facilement rappellable... Avant je me culpabilisais si je pensais devoir dire non à l'appel, mais maintenant c'est fi-ni. J'ai une collègue qui est décédée à 48 ans d'un cancer du poumon alors qu'elle a toujours fait passer le boulot avant sa famille et l'a regretté jusqu'à la fin, ça m'a fait un électrochoc, c'est ma famille avant. Et le cadre qui me dirait ça je répondrai "oui oui" mais j'en penserai pas une miette.


P'tite Lili j'avais pas compris ça dans ton expression "mentalité de fonctionnaires", j'avais compris "gros glandeur midinette" 

Avec tout ça Tite puce, tu devrais te faire une idée?