Je viens encore me plaindre.
J'en peux plus. Mes filles m'épuisent, et surtout je m'épuise. Je n'apprécie pas le temps avec elles, je n'attends qu'une chose, c'est qu'elles soient à l'école, ou ailleurs, pas avec moi, ou alors que je me casse le weekend, quand zhom les garde. J'en ai marre des disputes continues, j'en ai marre de zhom qui gueule (en l'occurence, maintenant, au moment où je vous parle, il est dans une colère noire contre les filles qui veulent pas dormir), j'en ai marre de n'avoir le temps de rien faire, de toujours les voir jeter les choses dès qu'elles sont un peu frustrées.
Je lis partout sur le forum, je ne sais pas ce que je veux faire de mes filles, avec mes filles, quelles sont mes valeurs, celles que je veux leur faire passer. Je pioche une bonne idée par ci, elle est démontée ailleurs, je suis perdue. J'ai l'impression que je suis constamment à la recherche d'un manuel pour les élever et je n'ai pas de route à suivre. Je ne me fais absolument pas confiance, je suis dégoûtée d'avoir souhaité des enfants pour les élever comme ça, alors que je ne sais même pas me gérer moi. Les beaux dégâts...

Helene, tes filles ne sont pas à un âge facile!
Mon garçon a le même âge, et je peux te dire qu'il y a des soirs où je n'ai qu'une hate, qu'il dorme!!!
Nous ne sommes pas de mauvaises mères pour autant, je ne crois pas!
Pourquoi ne pas vous faire un petit week end en amoureux, histoire de souffler, et d'apprécier les retrouvailles?

Je confirme que parfois ça m'arrive de péter un câble aussi mais dans l'ensemble les miens sont sages donc c'est rare; mais c'est clair que s'ils étaient des diablotins je serais sûrement dans le même état d'esprit que toi

ne culpabilise pas: on a toutes au moins un moment de ras-le-bol

Merci les filles.
Oui j'ai le moral dans les chaussettes, j'arrête pas de pleurer ce soir, avec zhom on se dit qu'on leur fait sûrement du mal. On a du mal à se mettre d'accord, zhom est éclaté, ça fait 2 mois qu'il rentre à 23h-minuit presque tous les soirs de la semaine, et moi j'assure tout le reste + un peu de mon boulot aussi. Ça doit pas aider.
Disons que dès que je rencontre une situation "difficile", je perds les pédales, je ne sais plus quoi penser ni quoi faire, ni quoi mettre en pratique. C'est usant, je suis complètement confuse, et les filles doivent le ressentir et se dire qu'elles ont un maman qui ne sait pas ce qu'elle veut. Et elles ont raison.
Je m'en veux à fond, j'aimerais pouvoir apprécier de passer des journées entières avec mes enfants, mais j'y arrive pas...

ah là là, qu'est-ce que je me reconnais 

Alors je me suis faite une liste: j'ai commencé, au calme, par noter mes 3 points les plus importants à inculquer à mes filles et juste 3 pour être certaine de ne pas y déroger. J'ai aussi décidé le nombre d'avertissement que je leur laissait avant d'en arriver aux "conséquences" et j'ai décidé qu'elles seraient ces conséquences. Maintenant, j'en suis à l'application... pas toujours réussi, mais ça semble beaucoup plus simple et plus cohérent pour les filles... un certain calme est revenu à la maison.  Quand j'aurai réussi à bien faire appliquer ces 3 points, j'en rajouterai lentement mais sûrement en expliquant à mes filles que les choses vont changer et qu'à partir de maintenant, ça se passera de cette façon. 

Bon courage! 

Je plussoie les cops, Hélène.
Agit avec ton coeur et tes tripes ; que ta tête ne te serve qu'à enregistrer des infos, utiles ou pas, mais pas à prendre des décisions en matière d'éducation.

Je plussoie aussi P'tite Lilli : tes filles apprennent que leurs parents ne sont pas "parfaits".
D'ailleurs, c'est quoi des parents parfaits ? Connais pas !!! 

Relativise, dédramatise.

Et sache qu'on est toutes plus ou moins dans le même bâteau !
Je le dis et le redis (je peux le clamer haut et fort s'il le faut) : le meilleur moment de ma journée, c'est quand je redescends après avoir couché les gosses !!!!!!! 

Et quand ils me gonflent trop, je leur dis : "je n'en peux plus ! puisque tu n'arrives pas à te comporter autrement, je ne m'occupe plus de toi !"
Et j'applique ...... et sans culpabilité stp !

Et les enfants comprennent très très bien tout ça.
Je vais te raconter une anecdote : je pars demain en train pour aller chez mes parents, je remonte samedi avec ma mère.
Commentaire de Roxane ce matin : "ah ben dis, c'est bien pour toi ça ! tu vas être tranquille 2 jours sans ton mari et tes enfants !"
 
Et je te garantis à 100% qu'elle n'est pas traumatisée pour 2 sous la gamine ..... 

Hélène, je découvre ton fil à l'instant... et comme je te comprends !! Ce que tu décris, je l'ai vécu aussi, et je le revivrai sans doute aussi !!
C'est dur ++++++ mais les filles ont tout bien parlé !!

Tiens, un autre truc. Mardi, je suis allée voir pour la première fois de ma vie un kinésiologue. J'y suis allée pour une douleur au pied persistante. Bon. Il m'a dit des trucs assez fous, et dit m'avoir "recentré mon énergie".  Bon. Après on y croit ou pas. Ce n'est pas le problème.
Mais surtout, il m'a dit que j'avais trop trop trop d'émotions bloquées.
Il m'a expliqué cela : les émotions sont comme un nuage. Elles nous traversent. Il faut les laisser nous traverser, et les accepter au moment où elles sont là, plutôt que de les bloquer, car alors elles s'accumulent.
Et nos enfants, qui sont des éponges, ne veulent que notre bonheur. Ils sentent ces émotions accumulées, et appuient sur le bouton, pour les faire sortir.
Alors oui, ils se rendent insupportable pour nous faire exploser, pleurer,.... pour l'unique raison qu'on n'a retenu ces émotions au moment où elles voulaient nous traverser...

Bon, c'est une certaine philosophie de vie, mais à moi, ça m'a bien parlé.
Et depuis, j'essaie de la mettre en application. On verra.

...

En tous cas, je n'ai plus mal au pied !!


Allez, je t'envoie plein plein de bonnes ondes et de gros bisous !!