Joseth, ton point de vue est intéressant pour moi, puisque mes enfants se retrouvent dans une situation similaire à ce que tu as vécu.
Cela dit, chez nous, on ne peut pas dire qu'on "occulte" l'aspect religieux, jusque qu'on n'en parle pas spontanément.
Mes enfants ont déjà mis les pieds dans une église, soit lors de visites touristiques (mais à cette occasion, on leur explique que l'église représente pour certaines personnes plus que un simple monument, et on leur demande de respecter le lieu, en parlant tout bas et en ne courant pas), soit à l'occasion de messes (malheureusement, dans des circonstances où je n'étais pas très en état d'aborder des questions philosophiques).
Par contre, ils ne connaissent rien de l'histoire sainte. C'est ça que je ne sais pas comment aborder.
Quand j'étais petite, nous avions reçu le nouveau testament en bandes dessinées (10 volumes   ). Je l'ai lu et relu. A la réflexion, je pense que c'est le genre de livres que je pourrais mettre dans les mains de mes enfants, tout en leur rappelant que c'est une histoire à laquelle tout le monde ne croit pas.

Sinon, je viens de demander à mon aîné s'il savait ce que c'est la Bible. Réponse : "le livre de la religion chrétienne". Bon, c'est pas tout à fait complet, mais ça peut aller.
Numéro deux, par contre, aucune idée.
D'après mon aîné, ma mère leur en parle parfois. Je peux donc compter sur elle pour combler (en partie) mes lacunes éducatives. Ouf.

Suzy, l'histoire de ta GM m'a bien fait sourire.

Etant de 2 religions différentes, mes parents nous ont parlé religion, chacun à sa façon, mais avec foi et je triouve que cela donne plus encore plus de force et d'impacte au discour.
La tolérence permets aussi le choix 

Merci à vous toutes pour cette super discussion. J'ai parfois eu l'impression d'être seule avec ce type de questionnement : souvent les gens croient et ne se posent pas la question parce qu'ils veulent transmettre leur foi, ou ils ne croient pas et ne voient pas l'intérêt de cette transmission de connaissances.

J'ai parlé de notre sujet avec ma belle-mère, qui m'a assurée que bien que croyante et pratiquante, elle se sentirait bien de faire passer les choses de manière plutôt neutre (on ne parlait pas de mes enfants mais plus de la situation de l'enseignant face à une classe)... c'est peut être aussi une voie : faire confiance à quelqu'un (et elle a toute ma confiance) qui veut bien raconter ce que je ne sais pas en s'efforçant de rester neutre... sans arrêter de visiter des lieux de culte ou de parler de ce que je sais pour contribuer de mon côté aussi à cette éducation...

Pourquoi devancer leur questionnement ? Parce qu'ils ne sauront pas que Moïse existe si on ne leur en parle pas, parce qu'ils ne demanderont pas comment s'appelle cette partie de l'église s'il ne leur vient pas à l'esprit qu'elle porte un nom etc. : il y a tellement de choses dont on ignore l'existence ! On les rencontre peut être un jour par hasard, oui, certainement, et pour moi ç'a été à l'âge adulte. Je trouve ça tard...

Je précise : évidemment, il ne s'agit pas de faire des cours d'éducation religieuse à mes enfants de 18  et 36 mois ! Mais d'y réfléchir à l'avance pour savoir comment aborder ces questions avec eux au cours de leur enfance/adolescence !

Et de répondre pour l'instant à des questions qui viennent spontanément, et il y en a. Mais c'est aussi faire le choix de faire une crèche ou non pour Noël, ce genre de choses. J'ai des emporte-pièces sur le thème de la crèche. Les biscuits sablés de Noël m'ont servi à faire une crèche il y a deux ans (pour mon propre plaisir, bien sûr), l'an dernier on les a juste mangés. Mais cette année, les questions vont fuser, si on renouvelle l'expérience. J'aime bien réfléchir aux choses avant qu'elles ne s'imposent à moi... quand c'est possible, bien sûr.

Je suis bien d'accord avec toi Joseth. Nous n'aimons pas être prise au dépourvu 
Mais je n'exclue pas d'intégrer des lacunes dans l'éducation que je leur donne. Je n'aurai jamais réponse à tout, jamais. Et j'espère bien que eux aussi.

Devancer le questionnement d'un enfant est pour moi déjà influencer l'opinion qu'il pourrait se faire d'une situation, d'un domaine, d'une pensée.

Pour la crèche à Noël, j'ai plaisir à la réaliser par tradition provençale, souvenirs d'enfance et je la prépare avec eux. Si questions il y a, je réponds. Si pas de question, je reste dans le plaisir de partager une décoration. Je ne vais pas solliciter la CDC pour ce genre de situation. Parce qu'on peut l'extrapoler à bien d'autres occasions.


Zaza, c'est tout simplement génial, 2 avis complètement opposés, donnés par 2 personnes différents, ça lui démontre aussi la complexité de la chose     et ton filleul est percutant puisqu'il n'accepte ni l'une ni l'autre des réponses 

Pour moi, la crèche de Noël, les sablés, le calendrier de l'Avent, , la couronne, les quatre bougies sur la table etc. ne sont pas des souvenirs d'enfance, mais des traditions découvertes en Allemagne, que j'ai apprivoisées parce que j'aime cette façon de fêter Noël, bien plus qu'avec un sapin et un père noël. Mais le père noël est partout, difficile de l'éviter en temps de fêtes. Et on me dit que je ne suis pas humaine, presque, à ne pas vouloir leur faire croire au Père Noël ...

Et les guerres de religions, en quelle année on voit ça dans le programme scolaire?