Ces derniers jours, j'ai beaucoup écris de ces souvenirs d'enfance et de connaissance que j'ai de mon père. Ces mots, ces souvenirs, je les voulais en poème. Je les ai confiés à Ciboulette, qui m'a offert ce qui suit.

Presque tout y est :

Adi mon papa


La Place chant d'une génération pour dire
L'amour qui se  terre
Le couteau se serre contre le coutil
Le cœur bat mais se tait
Il se noie dans le vin du soir
Ici je vous parle de la Normandie
Celle de mon père
Celle de son ère
Aujourd'hui il est parti
Mais hier il m'a fait grandir
Dans l'ombre d'un frère honni
Rappelé au chevet de  la fin
Charpentier homme de bois
Au cœur tendre
A l'écorce fragile
Mais ça ne se voit pas
Moi je lui offre la douceur des
Mardis vendredis et dimanches
L'after shave et le pento
Je me blottis au creux de ses chemises
Il arbore les marcels
Azur pour le boulot
Lys le dimanche
C'est mon arbre
L'ombre tiède que je viens de perdre
La messe qu'il a servie
Enfant de chœur
Lui a servi de leçon
Même pour les grandes occasions
Il n'a plus mis un pied à l’Église
Il lui a préféré le bistrot de la place
Place qui marque un Temps-fleur
Je le rêve encore
Avec ses joins aux oreilles
Et son pantalon en velours côtelé
Car le coutil c'était pour l'allitération
De quelqu'un qui aime les chansons
Et les jolis mots
Dans sa poche
Son mètre et son crayon de charpentier
C'est comme cela que je me le dessine
Chaque nuit
Maintenant qu'il est parti
Avant que son image se brouille
Et me fasse pousser des cris
Dans son cercueil
J'ai mis ce qui a fait sa vie
Il emporte là-bas
Deux feuilles-enfants
J'essuie encore ses pleurs sur mon cœur
Ces pleurs qui signent la fin d'un amour
Le début d'un toujours
A chacun de mes derniers pas à l’hôpital
Il pleurait
Il pleurait sa fin qui venait à grands pas
Il a été mon enfant que j'ai soigné
J'ai ôté le rouge de son nez
Maintenant qu'il est parti
Je réalise l'absence
De cette présence-aile

 

3 semaines aujourd'hui et ce matin, dans mon dernier rêve, il était la

Je marchais sous la pluie, je pestais contre les gens qui avaient un parapluie, en me disant que c'etait le plus sur moyen d'avoir un accident   de se faire crever un œil (je n'aime pas les parapluies)

J'arrive a proximité d'un restaurant, des gens assis dehors a une terrasse, il y a ma sœur, son mari, un ami d'enfance mon frère et mon père est la, debout. Il rit, il chante, il me regarde, il a l'air tellement bien

Je le regarde, incrédule, et je m'eloigne, en me disant que ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible, je vais au dessus d'une rivière, et je pleure, a ne plus pouvoir respirer

Je me suis réveillée en pleurant, j'ai pleuré encore

La première chose que je me suis dis, c'est que il était la, tout près, et je n'ai pas fais ce que mon Loulou me disait de faire, d'en profiter, de profiter de lui. Je suis partie, en me disant juste, il est mort, ce n'est pas réel. 

 
Pat
 

Ca va aller ma bichette. Le temps apaisera la souffrance     

Je n'avais pas vu ton fil pat !!

 

Merci Lucie, mayon 

Ma mère vient de passer deux jours avec nous, ça nous a fait drôle a tous de la voir arriver sans mon père

Mais ces deux jours étaient bien, ma fille était super contente de voir qui est venue la chercher au bus mardi soir, (je ne lui avais rien dis)

Louis l'a vu avant car il était malade mardi, donc il a pu en profiter un peu plus

Solene a fait encore des dessins pour son papy, a rapporter chez mamy.

Quelques larmes, des éclats de rire, des moments câlins pour mes loulous avec leur mamy, c'etait bien

Et ma fille, toujours les yeux au ciel, qui cherche mon père, et lui parle, j'adore

C'est extraordinaire qu'elle puisse exprimer les choses de cette manière !