Isabelle Filliozat raconte dans "Au coeur des émotions de l'enfant" que pour elle quand un enfant dit à l'autre "tu es méchant", c'est en fait un détournement du trop-plein de violence qu'il a en lui. Quand il est en colère, s'il n'arrive pas à l'exprimer de manière "adéquate", elle devient violence. La violence étant trop forte, elle fait peur à l'enfant qui, pour la formuler et pour qu'elle ne lui fasse plus peur, la retourne contre l'autre: "tu es méchante maman".

je m'incruste car là je rencontre un sérieux problème avec ma fille.

Je viens d'aller la chercher à l'école avec son frère, et la maîtresse devait me dire un truc ou deux.

Là, ma nénette commence à me parler d'une manière que j'aime pas du tout en étant très exigeante. Elle se met à brailler, hurler, et exiger que je fasse ce qu'elle demande tout de suite. Je lui ai calmement demandé de me parler sur un autre ton, mais que dalle, 
La maîtresse n'en est pas revenue, car en plus, et je le sais, mes petits obéissent plutôt bien dès lors qu'ils sont à l'extérieur.

C'est pas la même chose à la maison, mais dans l'ensemble, ça se gère quand même pas mal, sauf avec mademoiselle depuis quelques temps. Je pensais qu'il fallait rectifier un peu le tir, mais ça n'a pas l'air de s'arranger. on sait aussi que les relations avec papa maman ne sont pas les mêmes qu'avec maîtresse, nounou ou autre

Alors je viens sur ce fil chercher des idées, si vous en avez.
Pour info, j'ai conclu avec la pépette sur ces quelques mots : "dorénavant, c'est papa qui va te prendre en charge car pour ma part, je n'accepte plus que tu me parles comme ça". "je ne suis pas à ton service, et si tu veux quelque chose, tu le demandes normalement et poliment". je lui ai dis qu'on en reparlerait avec le père ce soir, et que tant que l'attitude ne changerait pas, je ne la prenais en charge que si elle me demandait les choses sur un ton normal. ce à quoi elle opinait du bonnet. elle a fait ce que je lui ai demandé ensuite en deux secondes trente, est montée se coucher, et basta.

Il faut dire que ce sont parfois des hurlements "maman, tu viens tout de suite", "non c'est toi qui ramasse", j'en passe et des meilleures. je vous rassure je n'obéis pas à ce genre d'exigeances, mais trop c'est trop.
j'avais mis en place l'isolement en cas d'agressivité de ce genre, mais là, je sais plus trop.
La maîtresse était scotchée, et je dois dire que j'ai eu un peu honte devant un tel comportement.

Des idées ? je suis très preneuse, car j'avoue, quand elle a cette attitude, j'ai envie de la punaiser au mur, sans parler du fait qu'elle pollue l'atmosphère de tout l'entourage.
HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELP

Plusieurs fois par jour, et j'ai pris l'habitude, tous les soirs de reparler de la journée, des moments où j'ai du crier, la punir, notamment au moment des repas où elle ne tient pas en place.
je me sers d'un petit bouquin dont j'ai eu les références ici sur le forum "je t'aimerai quoiqu'il arrive".
je parle énormément, je lui explique que son attitude n'est pas tolérable. elle dit oui, mais j'ai parfois l'impression qu'elle dit oui pour avoir la paix
à côté de ça, c'est la plus câline de toutes, et elle peut être absolument géniale (ce que je lui dis très souvent d'ailleurs), mais là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder la mère

fille et garçon de trois ans et 4 mois maintenant. Cette période de crise a existé avec son frère. Or, depuis plusieurs semaines maintenant, Louis a compris qu'il devait changer de méthode. Il demande s'il peut, si on peut l'aider, et évidemment tout se passe bien.
J'avais déjà demandé de l'aide et des avis sur "comment bien s'occuper des deux sans léser l'autre", et j'ai changé de méthode. ça marche d'ailleurs plutôt bien. Je me demande aussi si la petite ne se contient pas tellement à l'école qu'elle explose à la maison. parce que entre la directrice, les atsem, et la maîtresse, elle les a tous sidérés par son attitude. j'en ai déduit qu'elle a un comportement nickel à l'école, ce que m'avait déjà confirmé la maîtresse.
Je ne voudrais pas que les bénéfices de l'éducation que son père et moi lui donnons à la maison ne servent qu'aux intervenants extérieurs
elle a eu l'air d'avoir compris qu'elle était allée trop loin, mais même après une bonne nuit de sommeil, elle a recommencé ce matin.

Je plussoie Doudou !

Ma Roxane a un comportement similaire à ta fille (et à peu près le même âge).

Deux méthodes fonctionnent avec elle, mais son père et moi avons chacun la nôtre :q

- son père : il pratique l'humour et la dérision ; si Roxane parle mal, ou fait sa petite colère, il la prend à contre-pieds : "ouh là !!!! Roxane fait sa colère !" et il l'imite ; du coup, elle s'énerve, et dit des trucs style "t'es moche toi ! t'es méchant ! Pi j'te parle pô !" / Réaction de zhom, ironique : "oh mais toi tu es belle !!"
Résultat : elle se marre, et change de comportement.

- moi : l'indifférence totale ; elle me parle, elle hurle, elle pleure, je l'ignore. Elle s'énerve, me dit "mais !!! je te parle !!" et je réponds : "comment ? ah non, ce n'est pas possible que tu soies en train de me parler à moi. Je ne peux pas accepter que tu me parles sur ce ton." Et je fais autre chose.
Résultat : il lui arrive, de colère, d'aller se mettre au coin toute seule ( ), et quand elle revient, elle a changé d'attitude (et bien souvent parle d'autre chose, d'ailleurs).

Perso, je ne relève quasiment jamais ces moments-là.
Je me dis que si je lui en reparle, c'est une façon de lui dire que ça me touche ; si j'ignore le fait passé comme je l'ignore elle, c'est que je suis réellement indifférente.

Par contre, je mets beaucoup en avant avec elle le positif : je la regarde parfois avec amour en lui disant à quel point je la trouve belle / intelligente / drôle / etc .... (et je suis sincère, évidemment !!!!!).

bon, pour bien commencer cette journée, trois bonnes façons de demander ce matin, pour l'aider à enlever son bouton de pantalon pour faire sa petite crotte
"tu peux aider maman"
"tu peux mettre ma barette maman" 
"tu peux venir maman"

le cerveau aurait il connecté ?

je suis confiante les filles, je vais y arriver, je le sais, la force est de mon côté

y'a des hauts et y'a des bas : hier, en crise, la demoiselle m'a jeté un livre à la figure, donc elle a appris à voler jusqu'au bureau de l'isolement
elle a hurlé un moment
moi aussi
quand j'y suis retournée, elle s'était barbouillée le ventre , le dos , les pieds et les mains , mais aussi le pantalon avec un feutre
j'ai pas pensé sur le moment, mais j'aurais du prendre une photo
en plus elle s'était endormie
de rage vous croyez
bon, je me dis que la semaine prochaine on a rendez-vous chez l'ostéopathe (y'a peut être un truc coincé là dedans
sinon, y'a pédiatre dans un mois et demi, on va attendre encore un peu

Je ne veux pas insister, mais... quand je parlais de câlins l'autre jour, c'était pas forcément plus tard, mais peut être aussi sur le champ. Tu me balances un livre à la figure ?

Version 1 : Ca m'énerve terriblement, je te rends la violence de tes actes, et c'est l'escalade...
Version 2 : Ca m'énerve terriblement, je prends sur moi, je t'attrape et te serre dans mes bras. Tu es hyper surprise et on discute de ce que tu viens de faire, sans reproche mais en essayant de comprendre d'où vient cette agressivité...

Ce serait pas à essayer ?