Bienvenue parmi nous Patricia !
Tu vas vite voir que tu es loin d'être la seule dans ta situation ...... 

Alors, chez moi, il y a eu plusieurs phases :

- tout nouveau-né, Roxane ne se calmait que dans mes bras ; si son père la prenait, elle hurlait encore plus fort, mais se calmait instantanément dès qu'elle était avec moi .... heureusement, Axel se sentait bien dans les bras de son père .....  (mais je me posais aussi beaucoup de questions quant au temps passé avec lui !)

- en grandissant, Roxane est devenue très autonome, limite solitaire ; elle faisait des "micro-câlins", repartait vivre sa vie ; et Axel était scotché à mes basques en permanence ...... Je lui donnais donc bien plus de temps qu'à elle

- une nouvelle phase est apparue vers 3 ans : Axel a commencé à se (re)tourner vers son père, et comme par magie, la place étant libre je dirais, Roxane s'est à nouveau collée à moi !!! Il n'y avait que moi, que maman, que maman .... Au point qu'elle rejetait son père par ses mots ("nan ! pas papa ! je l'aime pas papa ! et pi j'ai pas besoin d'un père !"  Très dur à entendre pour nous deux ......)
2 séances chez une pédo-psy ont aidé à débloquer la situation.
Pour notre part, nous avons fait un choix un peu difficile, mais qui a aidé : on a alterné le coucher du soir, un soir moi, un soir zhom.
Du coup, la demoiselle n'a pas eu trop le choix ..... Les soirs où c'est papa, c'est papa !!!!

On a gardé cette organisation, surtout parce que maintenant, ça nous permet à tour de rôle de souffler devant la télé ou l'ordi pendant que l'autre couche les enfants ! 

En résumé, avec mes 4 petites années et demi d'expérience, je dirais que chaque enfant sait "obtenir" le besoin qu'il ou elle a de maman ou de papa.
Moi, en tant que maman, je reste à l'écoute de chacun, j'essaie d'avoir des moments seule avec l'un ou l'autre, et je me dis qu'ils équilibrent eux-mêmes les moments où ils nous accaparent plus !!!!! 

Rapidement (mais je reviendrais plus tard) : la description de tes enfants me fait penser aux miens .....

Et oui, mademoiselle crise si tu pars avec son frère et qu'elle reste avec son père.
Et alors ?
Et bien qu'elle crise .....

D'accord, tu vas me dire, oui, mais si c'est un besoin viscéral profond, c'est dégueu de dire ça.
Ok. Il n'empêche que son frère aussi a le "droit" d'avoir maman pour lui tout seul.
Ta fille découvre la vie des enfants multiples ...... 

Moi je te dirais que même si elle crise, il faut que tu consacres du temps à ton fils ; qu'il soit touchant ou pas touchant, qu'il crise lui aussi ou pas, etc, bien sûr qu'il a aussi un besoin de maman.

Et quant à ta fille, elle va devoir accepter qu'elle n'est pas fille unique et que maman doit se partager en deux.

Et tout cela avec beaucoup de mots ; parle-lui, explique-lui.
Ma fille m'a dit une fois qu'elle n'aimait pas son frère, qu'elle aurait préféré être toute seule ; ce à quoi je lui ai répondu que, et bien moi aussi, j'aurais préféré avoir mes enfants l'un après l'autre plutôt qu'en même temps ! Et alors ? On fait avec ce que la vie nous donne ......
Et oui, elle peut entendre cela.

De ton côté, es-tu heureuse d'avoir des jumeaux ? Comment as-tu pris la nouvelle ? Est-ce qu'au fond de toi ça te fait chier d'avoir des jumeaux ? (et on est bien d'accord, ces éventuels ressentis ne changent strictement rien à l'amour qu'on leur porte).

 

bonjour, et merci pour ces avis. Pour répondre aux différentes questions, oui je verbalise beaucoup, je préviens à l'avance, quand je parle de ce que j'éprouve et des difficultés qui en découlent, j'explique toujours. En rentrant du travail hier soir, je suis allée vers les deux, et la petite m'a de suite demandé à la pousser sur la balançoire. Je l'ai poussée un peu et suis allée ensuite vers loulou qui m'appelait. là dessus, pépète se met à couiner, "maman viens". alors j'explique, je peux et je veux passer du temps avec ton frère. Ton papa aussi peut te pousser (il lui avait préalablement proposée mais "non c'est maman"). J'ai repris, et repris pour expliquer aux deux que j'avais besoin d'être avec les deux, et pas toujours les deux ensemble. Solène me dit "oui, j'ai compris moi". Louis répète ce que je dis. mais j'ai parfois l'impression que les émotions fortes l'emportent.
Quant à l'annonce d'avoir des jumeaux, j'avoue que je me suis sentie BENIE. Avant même de le savoir, j'en parlais déjà. Exemple, je ne voulais pas savoir le sexe de l'enfant, je préférais avoir la surprise "sauf si c'est des jumeaux". un quart d'heure avant la première écho, je disais "peut être que ce sont des jumeaux", alors quand on nous l'a dit, ça a été le fou rire un peu nerveux, mais je crois que j'étais la plus heureuse. Mon souhait était d'avoir une fille en premier et un petit gars ensuite : résultat, j'ai eu les deux, et je considère mon loulou un peu comme la cerise sur le gâteau. Quant à ma loulette, c'est exactement celle que je voulais. Alors, aujourd'hui, oui j'admets, c'est très dur d'avoir des jumeaux., surtout les premiers mois voire les premières années (on fait tout en double), mais c'est une expérience unique. d'autant plus qu'ils sont nés, comme beaucoup, préma, et ça n'a pas toujours été simple (beaucoup d'angoisse dès la naissance, et même avant) ; et je revis les plus beaux souvenirs depuis leur naissance avec une vraie nostalgie (l'allaitement, les siestes, les premiers sourires, etc etc etc). Je vis les nouveaux moments avec une vraie joie aussi. J'ai juste du mal avec ce sentiment de ne pas satisfaire suffisamment leur besoin, si tant est qu'il s'agisse bien de cela. Je vais tâcher de mettre ma fille devant une nouvelle façon de faire, où elle n'aura pas le choix.
Qui m'a parlé de deux séances chez le pédo psy ? Comment se sont elles déroulées, et qu'en a t-il découlé ? et pourquoi l'origine de ces séances ?
en tout cas, merci pour ces réponses. Je naviguai un peu sur "info bébé" sans y trouver mon compte. Je crois qu'élever des jumeaux ne ressemble en rien à élever un enfant unique. Ce n'est pas la même chose, et en l'espace de peu de temps, j'ai trouvé des informations plus ciblées quant à mon questionnement (notamment sur leur développement les premières années). Alors merci encore...

Je relève cette phrase, elle m'interpelle .....  

De manière inconsciente chez elle et chez toi, ta fille chercherait-elle à bien correspondre à ce que tu "attends" d'elle ? (j'ai précisé de manière inconsciente, hein .....)
(et juste pour info, c'est une piste qu'une amie ici m'a suggéré quant à mes relations entre Roxane et moi ; elle n'avait pas tout-à-fait raison mais pas tout-à-fait tort non plus ....  )



Moi !  

(il doit y avoir un fil dans "éducation" en général, que j'avais du intituler "séances chez un pédo-psy".

Alors, en résumé :

- j'avais déjà rencontré la pédo-psy pour un bégaiement chez Axel, et vu les résultats aussi positifs, je n'ai pas hésité pour Roxane ; et puis je une "pro psy" !  

- c'est tombé avec une période très difficile pour moi, ma mère étant gravement malade (elle va mieux depuis) ; étant très en osmose avec ma fille, j'avais l'impression de lui transmettre mon angoisse (malgré aussi beaucoup de verbalisation)

- Roxane rejetait totalement son père, ne voulait que moi, était très dure, très "violente" dans ses mots vis-à-vis de lui

- pendant les séances (2 ont suffi), Roxane ne parlait pas à la psy, la regardait à peine ; mais nous parlions d'elle .....
Le déclic : la psy a regardé Roxane droit dans les yeux, et pas spécialement aimablement, lui a dit : "et oui ! que tu le veuilles ou non, il faut une maman ET un papa pour faire un bb !"

J'ai eu ensuite l'occasion de dire à Roxane : si ton père n'existait pas, et si je n'étais pas amoureuse de lui, tu n'existerais pas non plus, tu ne serais pas là.

Merci P'tite Lilli !!!!

Des pavés ? Etonnant ici ..... 

Bonne lecture Patricia !

Coucou,

  Bienvenue Patricia


Je me demande si l'effet un gars/une fille n'est pas aussi déterminant dans cette affaire 


Ici, nous avons eu un peu ce problème, mais dans une bien moindre mesure ! Et cela alterne très fréquemment (nous avons un duo masculin de 4ans1/2 ).

Ma solution a été celle proposez par Bambinette : alterner les temps d'échange entre papa et Maman, mais hors la présence de l'autre. Pour le coucher, mais aussi pour le bain, les amener à la crèche puis à l'école... Jusqu'au sortie au parc où c'était soi l'un, soi l'autre.
On en est arrivé à des sorties en binôme, l'un avec Papa pour faire du toboggan, l'autre avec Maman pour jardiner. Et c'est aussi des moments très intéressants pour tout le monde .

Pour le repas, nous avons toujours un problème de placement . "Je veux être du coté de Maman... " . Alors de plus en plus souvent, c'est papa qui se retrouve avec les 2 zouaves de chaque coté, et moi qui m'éloigne quand c'est possible.
A un moment, nous avions même mis en place un calendrier avec l'alternance des jours pour savoir qui alternativement serait du coté de Maman, et vérifier de visu qu'il y avait bien égalité . Tu peux peut-être l'envisager pour le coucher .

Comme dit P'tite Lilli, ne pas laisser d'alternative, tout en prenant le soin d'anticiper et d'expliquer .



J'espère que cela va se tasser .

A +

Et si j'ai bonne mémoire, c'est suite à des discu ici avec toi qu'on a mis ce système en place chez nous ......